Bien présent dans le langage courant des géants de l'agroalimentaire, le terme peut encore
faire peur aux petites et moyennes entreprises. « L'usage de big data par les PME est encore
limité parce que la culture marketing dans beaucoup de PME françaises est encore
essentiellement concentrée sur la construction d'offres produits et non sur l'évolution des
techniques de communication », analyse Charles Collard, directeur marketing et commercial de
Sopexa, agence internationale de marketing et communication spécialisée notamment dans
l'alimentaire et le vin. « Elles n'envisagent pas toujours toute l'exploitation qu'elles pourraient
faire des big exploitations peuvent être envisagées par des entreprises de taille modeste pour
des coûts raisonnables », souligne Charles Collard. « Et souvent des millions de données
dorment dans les serveurs des entreprises sans être exploitées », relève-t-il. Ainsi, l'exploitation
la plus simple et la moins coûteuse est d'utiliser les données enregistrées directement par les
consommateurs pour l'achat de produits en ligne, l'inscription à une newsletter, la participation à
un jeu-concours ou encore la création d'un compte consommateur sur une plateforme en ligne.
Mutualiser les moyens
Une autre possibilité est de faire appel à des bases de données existantes. « Chez Sopexa,
nous avons la plus grande base de professionnels internationaux spécialisés en alimentation et
boissons, avec 160 000 professionnels. Nous mettons cet outil à disposition de nos clients pour
mettre en place des stratégies marketing hyperciblées, de manière à optimiser les budgets de
nos clients », annonce Charles Collard. Enfin, un troisième moyen pour collecter des données
passe par le « shopper marketing ». Il permet à une marque de croiser ses données avec celles
d'une enseigne de distribution, qui a accès aux sorties de caisses et aux informations des
cartes de fidélité, pour monter une campagne de communication qui touche le consommateur
en magasin, mais aussi avant et après ses achats.