AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
premier investisseur asiatique à Singapour, s’est considérablement érodée au fil des ans : en 2003, le Japon
représentait 58,8 % des stocks d’IDE asiatiques à Singapour, contre 32,5% seulement en 2012. Au sein de
l’UE, les trois premiers investisseurs à Singapour en 2012 étaient les Pays-Bas (9,7 % des stocks, grâce aux
importants investissements pétroliers de Shell et de ses sous-traitants à Singapour, 3ème centre de raffinage
au monde), le Royaume-Uni (6,5%) et le Luxembourg (2,9%). La France n’est que le 6ème investisseur
européen dans la cité-Etat (6,2% des investissements effectués par l’UE), et le 18ème tous pays confondus
(1,7% du stock d’IDE entrants à Singapour en 2012).
Les firmes françaises accroissent cependant leurs prises de positions dans la cité-Etat depuis la fin des
années 2000, espérant tirer parti du fort dynamisme économique de Singapour et de son ouverture sur le
reste des économies d’Asie du Sud-Est. La cité-Etat est ainsi en 2012 le 22ème pays récepteur d’IDE
français, avec selon la Banque de France un stock d’IDE français de l’ordre de 6,5 Mds EUR, à peine 2,6
fois moins que la Chine (16,7 Mds EUR en 2011) et un niveau plus élevé que l’Inde ou la Corée du Sud (3,5
Mds EUR et 3,2 Mds EUR). On compte environ 600 filiales françaises à Singapour, employant plus de 40
000 personnes, soit 1 % de la population active singapourienne.
2. Les flux d’investissements de Singapour à l’étranger progressent peu
Bien que les flux d’IDE sortants de Singapour se soient élevés à 23,1 Mds USD en 2012 (-12% en g.a), ces
derniers n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’avant crise (36,9 Mds USD en 2007). Sous l’impulsion
notamment de ses deux fonds souverains, GIC et Temasek, le stock d’IDE singapourien détenu dans le
monde a continué de progresser en 2012 (+6,1% en g.a), atteignant 401,4 Mds USD. Les principales
destinations des IDE singapouriens sont la Chine (19,6 % des stocks fin 2012), le Royaume-Uni (9,3%) et
Hong-Kong (8,5%). Les pays de l’ASEAN représentent près de 22% du stock d’IDE singapourien détenu à
l’étranger, avec une polarisation sur l’Indonésie (37% du stock en ASEAN), qui a désormais détrôné la
Malaisie comme premier pays d’accueil en ASEAN des IDE singapouriens.
Singapour investit encore relativement peu en France, comme en témoigne le faible volume d’IDE de la cité-
Etat vers notre territoire en 2012 (722 M EUR). Ces investissements représentent une quarantaine
d’implantations et 1600 emplois, en particulier dans le secteur de l’immobilier, de l’hôtellerie, des NTIC et de
l’industrie, les principaux investisseurs étant notamment CapitaLand Limited, Millenium Hotels Group et
International SOS.
3. Singapour entend poursuivre sa politique d’attractivité
Gage d’un environnement propice à l’investissement, Singapour a de nouveau été classée au 1er rang
mondial par la Banque Mondiale pour la facilité à faire des affaires en 2014, et a été distinguée, comme le
2ème pays le plus compétitif au monde par le World Economic Forum et le 5ème le moins corrompu selon
Transparency International. Outre son positionnement géographique, Singapour tire profit de la qualité de
ses infrastructures pour concentrer les investissements étrangers dans l’ASEAN. Parallèlement, la cité-Etat
s’efforce de maintenir une fiscalité attractive : l’impôt sur le revenu des personnes physiques est l’un des
plus bas au monde (taux progressif de 0 à 20%) et le taux d’imposition des entreprises (17%) offre de
nombreux dispositifs permettant d’en abaisser le coût. Par ailleurs, les revenus issus des placements
financiers (intérêts et dividendes) ne sont pas taxés. En dépit de l’évolution en cours du modèle de
croissance de Singapour, et du souhait des autorités de réduire la dépendance externe, l’attractivité des IDE
demeure une priorité pour accompagner le développement économique et soutenir, plus particulièrement, la
productivité du pays.
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