SINGAPOUR - Les investissements directs à l`étranger

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Les investissements directs étrangers à
Singapour en 2012
Résumé
Les IDE jouent un rôle central dans le développement de l’économie singapourienne, conséquence du choix
volontariste de la cité-Etat de contrebalancer l’étroitesse de son marché par une forte attractivité de son
territoire à l’égard des firmes étrangères, multinationales et PME innovantes. Bien que les flux d’IDE entrants
à Singapour soient en ralentissement en 2012 à 56,6 Mds USD, la cité-Etat attire toujours à elle seule plus
de la moitié des IDE entrants en ASEAN, bénéficiant largement de son positionnement comme centre
financier et hub commercial régional, ainsi que de la qualité de ses infrastructures et de sa politique fiscale
très avantageuse (taux d’impôt sur les sociétés à 17 %). L’Union européenne (et notamment les Pays-Bas)
est toujours le premier investisseur, loin devant les Etats-Unis et le Japon. Le stock d’investissements
français était de l’ordre de 8,3 Mds USD fin 2012.
Bien que les flux d’IDE à Singapour soient en ralentissement
en 2012, la cité-Etat demeure toujours attractive
Singapour est le premier pays d’accueil d’IDE en Asie du Sud-Est
Après avoir connu une forte hausse en 2010 (+115% en g.a, à 53,6 Mds USD, données UNCTAD), les flux
d’IDE entrants à Singapour ont fortement décéléré en 2011 et 2012 (respectivement +4% et +1%, pour
atteindre 55,9 Mds USD en 2011 et 56,6 Mds USD en 2012) suite au ralentissement économique dans les
économies développées.
er
En 2012, Singapour apparait ainsi comme le 1 pays d’accueil d’IDE en Asie du Sud-Est, très loin devant
l’Indonésie (19,8 Mds USD), la Malaisie (10,1 Mds USD), la Thaïlande (8,6 Mds USD) et le Vietnam (8,4 Mds
USD). Bien que sa part dans les flux d’IDE entrants soit en diminution depuis la crise économique de 2008,
la cité-Etat capte toujours plus de la moitié (50,9 %) des flux entrants totaux dans l’ASEAN, et se classait en
ème
ème
2012 au 8
rang mondial des pays récepteurs d’IDE (avec 4,2 % des flux mondiaux) et au 3
rang en
Asie, derrière la Chine (121 Mds USD en 2012) et Hong Kong (74,6 Mds USD). En pourcentage du PIB, les
flux d’IDE à Singapour représentent un poids très important (20,5 % du PIB) comparativement aux grands
pays de la région (à titre illustratif, les IDE vers la Chine ne représentent que 1,5 % du PIB chinois).
En stocks, Singapour concentre également plus de la moitié des IDE de l’ASEAN (soit 682,4 Mds USD de
stocks d’IDE pour Singapour en 2012), loin devant l’Indonésie (15,6% des stocks), la Thaïlande (12,1%) et la
Malaisie (10%). Si, en Asie, la Chine attire davantage d’IDE (stock d’IDE entrants de 832,9 Mds USD en
2012), la cité-Etat fait mieux que le Japon (stock de 205,4 Mds USD en 2012), l’Inde (226,3 Mds USD) ou la
Corée du Sud (147,2 Mds USD). Le stock d’IDE à Singapour est particulièrement important au regard de la
taille de l’économie singapourienne et représente plus de 2,5 fois le PIB singapourien.
Selon les statistiques officielles singapouriennes, les stocks d’IDE étaient orientés en 2012 à hauteur de
48,2% vers le secteur financier (banque et assurance), 17,2% vers la production manufacturière et 17% vers
le secteur de la vente de gros et de détail.
Les stocks d’IDE français à Singapour restent en deçà de ceux des autres grands pays européens
L’Union européenne était toujours le premier investisseur à Singapour en 2012 avec 26,7% des stocks
d’IDE, loin devant les Etats-Unis (14,3%), le Japon (7,9%), Hong-Kong (3,7%) et l’Inde (2,9%). L’ASEAN –
Juin 2014 © DG Trésor
AMBASSADE DE FRANCE A SINGAPOUR
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
1
essentiellement la Malaisie – représente 4,7 % des stocks. La part du stock d’IDE en provenance du Japon,
premier investisseur asiatique à Singapour, s’est considérablement érodée au fil des ans : en 2003, le Japon
représentait 58,8 % des stocks d’IDE asiatiques à Singapour, contre 32,5% seulement en 2012. Au sein de
l’UE, les trois premiers investisseurs à Singapour en 2012 étaient les Pays-Bas (9,7 % des stocks, grâce aux
ème
importants investissements pétroliers de Shell et de ses sous-traitants à Singapour, 3
centre de raffinage
ème
au monde), le Royaume-Uni (6,5%) et le Luxembourg (2,9%). La France n’est que le 6
investisseur
ème
européen dans la cité-Etat (6,2% des investissements effectués par l’UE), et le 18
tous pays confondus
(1,7% du stock d’IDE entrants à Singapour en 2012).
Les firmes françaises accroissent cependant leurs prises de positions dans la cité-Etat depuis la fin des
années 2000, espérant tirer parti du fort dynamisme économique de Singapour et de son ouverture sur le
ème
reste des économies d’Asie du Sud-Est. La cité-Etat est ainsi en 2012 le 22
pays récepteur d’IDE
français, avec selon la Banque de France un stock d’IDE français de l’ordre de 6,5 Mds EUR, à peine 2,6
fois moins que la Chine (16,7 Mds EUR en 2011) et un niveau plus élevé que l’Inde ou la Corée du Sud (3,5
Mds EUR et 3,2 Mds EUR). On compte environ 600 filiales françaises à Singapour, employant plus de 40
000 personnes, soit 1 % de la population active singapourienne.
Les flux de Singapour à l’étranger progressent peu
Bien que les flux d’IDE sortants de Singapour se soient élevés à 23,1 Mds USD en 2012 (-12% en g.a), ces
derniers n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’avant crise (36,9 Mds USD en 2007). Sous l’impulsion
notamment de ses deux fonds souverains, GIC et Temasek, le stock d’IDE singapourien détenu dans le
monde a continué de progresser en 2012 (+6,1% en g.a), atteignant 401,4 Mds USD. Les principales
destinations des IDE singapouriens sont la Chine (19,6 % des stocks fin 2012), le Royaume-Uni (9,3%) et
Hong-Kong (8,5%). Les pays de l’ASEAN représentent près de 22% du stock d’IDE singapourien détenu à
l’étranger, avec une polarisation sur l’Indonésie (37% du stock en ASEAN), qui a désormais détrôné la
Malaisie comme premier pays d’accueil en ASEAN des IDE singapouriens.
Singapour investit encore peu en France, comme en témoigne le faible volume d’IDE de la cité-Etat vers
notre territoire en 2012 (722 M EUR). Ces investissements représentent une quarantaine d’implantations et
1600 emplois, en particulier dans le secteur de l’immobilier, de l’hôtellerie, des NTIC et de l’industrie, les
principaux investisseurs étant notamment CapitaLand Limited, Millenium Hotels Group et International SOS.
Singapour entend poursuivre sa politique d’attractivité
er
Gage d’un environnement propice à l’investissement, Singapour a de nouveau été classée au 1 rang
mondial par la Banque Mondiale pour la facilité à faire des affaires en 2014, et a été distinguée, comme le
ème
ème
2
pays le plus compétitif au monde par le World Economic Forum et le 5
le moins corrompu selon
Transparency International. Outre son positionnement géographique, Singapour tire profit de la qualité de
ses infrastructures pour concentrer les investissements étrangers dans l’ASEAN. Parallèlement, la cité-Etat
s’efforce de maintenir une fiscalité attractive : l’impôt sur le revenu des personnes physiques est l’un des
plus bas au monde (taux progressif de 0 à 20%) et le taux d’imposition des entreprises (17%) offre de
nombreux dispositifs permettant d’en abaisser le coût. Par ailleurs, les revenus issus des placements
financiers (intérêts et dividendes) ne sont pas taxés. En dépit de l’évolution en cours du modèle de
croissance de Singapour, et du souhait des autorités de réduire la dépendance externe, l’attractivité des IDE
demeure une priorité pour accompagner le développement économique et soutenir la productivité du pays.
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