Les investissements directs étrangers au Mexique en 2013 Résumé Malgré la présence de ses principaux grands groupes, la France apparaît comme un investisseur secondaire au Mexique (1% des flux et moins de 2% des stocks). Le Mexique continue de percevoir des flux réguliers, notamment dans le secteur manufacturier, malgré une baisse notable en 2012 (17 Mds €). Le marché mexicain, bénéficiant d’une politique d’ouverture cherchant à augmenter les flux, offre des opportunités intéressantes, d’autant que la nouvelle administration a souhaité renforcer l’attraction d’IDE, notamment au travers d’un programme ambitieux de réformes en cours visant à l’ouverture des barrières affectant certains secteurs essentiels de son économie, notamment dans le secteur de l’énergie et des télécommunications. Les IDE au Mexique, essentiellement en provenance des pays de l’OCDE et destinés au secteur manufacturier, se maintiennent à un niveau constant depuis 10 ans Les flux d’IDE reçus ont été relativement stables pendant 10 ans. Ils ont certes connu en 2012 un niveau très bas (17 Mds €), mais le repli constaté par rapport aux années précédentes est essentiellement dû à la prise en compte de la vente d’une partie des actions de la filiale mexicaine de la banque Santander. Sans cette opération, les flux annuels auraient atteint 22 Mds € (soit -22% par rapport à 2012, du même ordre que la diminution de 18% des IDE mondiaux selon la CNUCED). Les résultats de 2013 publiés par le Ministère de l’économie indiquent une forte reprise (61 Mds €), qui s’explique principalement par le rachat du groupe Modelo (bière) par le belge Anheuser-Busch InBev pour un montant de 17 Mds €. Entre 1999 et 2012, le Mexique a reçu des flux cumulés de 402 Mds €. Les stocks représentent environ la moitié de ceux du Brésil. Les Etats-Unis sont le 1er investisseur (50%), suivi de l’Union Européenne (environ 40%, dont Espagne 14% et Pays-Bas 13%) et le Japon (13%, notamment dans le secteur automobile). Les IDE se dirigent essentiellement vers l’industrie manufacturière (44%), les services financiers (19%) et le commerce (9%). D’après les statistiques de la CNUCED, les flux d’IDE mexicains vers l’étranger représentaient près de 34 Mds € en 2012. Ils se dirigent pour moitié vers les Etats-Unis, puis vers le Brésil, les Pays-Bas et la Colombie (ils varient beaucoup d’une année sur l’autre : ils n’ont atteint que 13 Mds € en 2013, soit -56% par rapport à 2012). Les IDE d’origine française sont statistiquement peu importants Les flux d’investissements directs français sont relativement faibles depuis plusieurs années. Selon les données de la Banque de France, ils représentent 60 M € sur l’année 2012, stables par rapport à 2011 (73 M €). Au cours des années précédentes des désinvestissements importants (près d’1 Md €) sont intervenus notamment dans le secteur de l’électricité, liés au retrait d’EDF du marché mexicain en 20062007. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU MEXIQUE SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL 1 Le stock d’IDE s’élevait à 2,2 Md € en 2012 selon la Banque de France, essentiellement dans l’industrie manufacturière (60%) et les services (27%). Se distinguent particulièrement l’industrie pharmaceutique (326 M €), le secteur des équipements automobiles (393 M €), et les machines (195 M €). D’après le FMI, la France détenait en 2012 1,6% des stocks d’IDE au Mexique, et se situait au 9ème rang des investisseurs étrangers (après les Etats-Unis, le Canada, le Japon et 5 pays européens: les Pays-Bas, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse). Environ 400 entreprises françaises sont établies au Mexique, majoritairement des grands groupes. Certaines de ces entreprises occupent des positions fortes sur le marché intérieur ou sur celui de l’exportation vers les Etats-Unis. Dans les services, les grands groupes sont bien placés dans les services aux entreprises (Sodexo Alliance, Accor) et l’assurance (Axa), mais pas dans le domaine bancaire (Société Générale, BNPP, Calyon et CIC ne sont actifs que sur le segment de la banque d’investissement). Le nombre de PME françaises implantées au Mexique est relativement faible (environ 100). Il existe en revanche un important tissu et relais de PME locales créés par des ressortissants français. Les IDE d’origine mexicaine en France sont peu nombreux Le seul investissement d’envergure en France est celui du cimentier CEMEX, qui emploie 2000 personnes. Deux autres entreprises mexicaines sont désormais présentes en France, à la suite à d’acquisitions : Mexichem (pétrochimie) a récupéré un site de production de tuyaux PVC suite au rachat du néerlandais Wavin ; Sigma Alimentos (agroalimentaire) avec le rachat de l’espagnol Campo Frio, en partenariat avec un groupe chinois (6 sites et quelques centaines d’emplois en France). D’après les statistiques de la Banque de France, les flux d'IDE mexicains en France s’élevaient à 190 M€ en 2012, les stocks d’IDE étant de 1 034 M €1, principalement dans l’industrie manufacturière. Malgré d’importants problèmes de sécurité, le cadre des affaires est favorable et les investissements sont dans l’ensemble bien protégés. Les investissements croisés sont notamment encadrés par un accord bilatéral de promotion et de protection réciproque depuis 2000. De plus, d’importantes réformes structurelles adoptées en 2013, devraient conduire à une ouverture accrue à l’investissement étranger dans les secteurs de l’énergie et des télécommunications, une fois que les lois secondaires seront votées. Clause de non-responsabilité - Le service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. 1 Ils sont de 685 M € en prenant en compte le pays d’origine immédiate de l’investissement. Juin 2014 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU MEXIQUE SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL 2