AMBASSADE DE FRANCE EN INDONESIE
SERVICE ECONOMIQUE
Les investissements directs étrangers en
Indonésie en 2012
Résumé
Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) vers l’Indonésie ont stagné en 2012 avec moins de 1% de
croissance à 19,4 Mds USD. Le secteur manufacturier reste le premier réceptacle de ces investissements,
concentrant 46% des flux en 2012, principalement d’origine japonaise. Le poids des IDE dans l’économie
indonésienne reste modeste, 2,3% du PIB. Dans ce contexte, la hausse de près de 24% des flux d’IDE
français en Indonésie est une bonne nouvelle, et conforte la place de la France dans les 10 premiers
investisseurs.
La croissance des flux IDE reste positive en 2012 : +0.8%
1. Les IDE proviennent principalement d’Asie, destinés au secteur manufacturier
Les IDE nets entrant en Indonésie en 2012 ont atteint 19,4 Mds USD, une hausse modeste qui contraste
avec les 39,7% de croissance observée en 2011. Cette hausse exceptionnelle correspondait à une reprise
des investissements après le ralentissement brutal de 2009 lié à la crise financière internationale. Cette
légère hausse porte à 211,9 Mds USD le montant du stock d’IDE selon les données de la Bank Indonesia.
Les principaux pays d’origine des flux d’IDE sont le Japon qui totalise 8 Mds USD d’investissements directs
en Indonésie (en hausse de 29%) et Singapour 8 Mds (-6%). En stock, Singapour apparait comme le
premier investisseur en 2012 (37 Mds USD soit 17% du total) suivi de Maurice (15,9 Mds USD), des Pays-
Bas (13,6 Mds USD) et du Japon (11,6 Mds USD). Les investissements européens diminuent fortement
(sortie nette de 1,5 md USD), principalement tirés par le recul des flux allemands (-1,3 Md USD) et
hollandais (-0,9 Md USD). Les flux britanniques restent positifs mais diminuent en passant à 915 M USD en
2012 (-73%). La France apparait en 8ème position de ce classement et perd une place avec 217 M USD
(12ème place en stock). L’attractivité du secteur manufacturier se renforce en 2012 (8,9 Mds USD net): le
secteur concentre 46% des flux d’IDE entrants (contre 42% en 2011) (Cf. graph 1). Ces investissements
proviennent d’Asie (9,3 Mds USD) et notamment du Japon qui totalise 7,1 Mds USD (79% du total net). Le
secteur des mines et carrières attire 38% en moins d’investissement (2,1 Mds USD, 11% du total). Cette
chute est liée aux sorties de capitaux européens au premier semestre 2012 (-607 M USD). Le secteur des
« transports, stockage et communications » connait une hausse significative de 13% (3,0 Mds USD) tirée
par la dynamique des investissements asiatiques (+13%) et le maintien des investissements européens (1,2
Md USD).
2. Le poids des IDE dans l’économie augmente mais reste modeste
En 2012, les IDE entrants ne représentent que 2,26% du PIB. Le poids dans l’économie des investissements
étrangers est comparable celui de la Thaïlande (2,2%), mais inférieur à la Malaisie (3,3%) ou encore le
Cambodge (11%). Les IDE représentent une part croissante de l’investissement total en Indonésie (6,7% de
la Formation Brute de Capital Fixe). L’impact des IDE sur l’économie indonésienne est difficile à estimer.
Une étude financée par USAid publiée en 2013 évalue le volume et les retombées des investissements
américains en Indonésie entre 2006 et 2012, les résultats sont édifiants : les investissements américains (65
Mds USD) auraient permis de créer 1,7 million d’emplois dans divers secteurs et contribué au PIB du pays à
hauteur de 94,1 Mds USD en 7 ans. Les entreprises présentes participent au budget national grâce au
paiement des taxes sur le revenu. Elles contribuent aussi à la formation de leur personnel, qu’elles
rémunèrent à un salaire moyen plus élevé que la moyenne nationale. Ce renforcement des IDE est