Moreggia PCSI 2011/2012
Intro :
Au chapitre précédent, on a défini l’énergie cinétique d’un point matériel, la puissance et le travail d’une force.
Ces notions ont permis de reformuler la RFD en termes de transfert et de variation d’énergie (TPC et TEC). Cette
nouvelle formulation des lois de la mécanique est particulièrement utile dans les problèmes à un degré de liberté.
De manière générale, le travail d’une force (entre deux positions, entre deux instants) est une quantité qui dépend
du chemin suivi par le système. Certaines forces se distinguent pourtant des autres. Pour ces forces, dites
conservatives, le travail ne dépend pas du chemin suivi, mais seulement des positions initiale et finale du système.
Dans le cas très particulier des forces conservatives, on va introduire dans ce chapitre deux nouvelles grandeurs
énergétiques : l’énergie potentielle et l’énergie mécanique. Elles vont permettre d’établir un nouveau théorème :
le Théorème de l’Energie Mécanique. Equivalent au TEC, ce nouveau théorème permet de discuter encore plus
simplement la nature du mouvement.
A l’aide de ces nouveaux outils, on pourra discuter de la stabilité des positions d’équilibre accessibles au système.
On terminera par une nouvelle approche graphique du mouvement : le portrait de phase.
On a vu que l’application du TPC est particulièrement utile pour résoudre des problèmes à un degré de liberté.
Tout ce chapitre est limité aux problèmes où seule une coordonnée permet de repérer la position du point M.
1. Forces conservatives - Energie potentielle
1.1. Forces conservatives - Forces non conservatives
La question de savoir si une force est ou non conservative est importante. On remarquera que cette question n’a
un sens que si la force travaille. Les forces qui ne travaillent pas ne sont jamais impliquées dans les
raisonnements énergétiques. Quelques forces qui ne travaillent jamais :
o la réaction normale du support
o la tension d’un fil idéal
o (la force magnétique)
On a montré que le poids et la force de rappel élastique sont des forces conservatives. Dans un premier temps, en
exercice, on ne rencontrera que ces deux forces conservatives. Mais il en existe d’autres :
o la gravitation
o la force de Coulomb (entre particules chargées)
o les interactions nucléaires
A notre niveau, les forces non conservatives sont les forces de frottements (fluide et solide).
1.2. Définition de l’énergie potentielle du point M soumis à une force conservative
On rappelle que le travail est une quantité d’énergie reçue par le point M sous l’action d’une force. Sur un trajet
élémentaire, le travail élémentaire est une quantité élémentaire d’énergie reçue par le point M. On a lourdement
insisté au chapitre précédent sur la distinction entre :
o quantité d’énergie reçue par le point M (notations
W et W)
o et variation d’énergie du point M (notations dEc et
Ec)
On considère à présent un point matériel M soumis à une seule force, une force conservative. C’est un problème à
un degré de liberté, on suppose que la position du point est repérée par la coordonnée x (cela pourrait être ou ).
La force étant conservative, le travail entre deux positions M1 et M2 prises par le point M au cours de son
mouvement ne dépend que des positions M1 et M2. On peut alors considérer le travail d’une force conservative
comme la variation d’une fonction de la position : « f(x) ». Au signe près, cette fonction de la position définit
l’énergie potentielle.