Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse M ICHEL L EDUC Caractérisations des espaces euclidiens Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse, tome 7, no 2 (1967-1968), exp. no B9, p. B 1B 5. <http://www.numdam.org/item?id=SC_1967-1968__7_2_A5_0> © Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse (Secrétariat mathématique, Paris), 1967-1968, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire CHOQUET B9-01 (Initiation à l’analyse) 7e année, 1967/68, n~ B.9 28 1968 mars CARACTÉRISATIONS DES ESPACES EUCLIDIENS par Michel LEDUC Cet exposé constitue un prolongement d’un papier déjà ancien trois conditions nécessaires et suffisantes pour qu’un ~q.~ ~ démontre on espace de Banach soit de Hilbert. La première du théorème sont plus m’a été annoncée par Robert BONIC 0, on en trouvera une démonstration mais elles réservent intuitives, (1) au comme un raffinement immédiat théorème 1 ; les deux autres la dernière n’est quelques surprises :i qu’en dimension au moins égale à 3 . Ces trois critères ont déjà été énoncés (cf. respectivement C 5 ~, mais l’utilisation systématique de la différentielle permet des démonstrations passablement ( I ) ou radicalement simpli- valide fiées et différentes. E dans désign.e espace de un E~~0~ Banach, sa n norme qu’on supposera toujours dérivable (2~. I Soient E’ rentielle) de le dual de n v sa norme. v On o effet,y d’abord 0,y (x~~~ Ensuite,y soient x ~ y pour (1) (2~ h E B~ o n.’ = Cte 1 1 0 t , -~> ~ On car (ou diffé- n’ (x) . = l’inégalité triangulaire implique et, par homogénéité) n’ (x) .x et ~ E E’ , si n(x) B;(~) = E R~ Northeastem University, Boston qu’elle la dérivée n’ = 1 , secundo = En désignera n’ . par LEMME. - Primo,y E ,y et don.c = jIn’ (x~,l > ~(x~ , supposons ~ ~ 1 . o 0 , (Massachussets). rappelle que RESTREPO ~6~ a prouvé que la est dérivable en dehors de l’origine. norme est de classe C dès d’où donc il existe X ~ R avec ~ Bn’(x) , = or Xn’(x).x = Xn(x) = X=~(~) . ment / B , réflexif. sont effet, soient En sont de classe cp cp~(~) Soit V f’(E) est = = {n(x) n’(x) ;J une partie respectivement e n~(x) = o = ~~~(~) ; ~ et n(x) n’(x) et f’(x) = aussi ~ 7~ 0 u==(p’(~) . y ~(f’(x)) d’après f . Or -~ n , et soient = (O~~~eE~ ;J B d’après [2J (p. 31 , E’ avec alors E~ dans E fp’ = x~ E B dense de ~(~) , = de f o E’ ~ wt et == = ~(f’(x)) le lemme =n(x) x~O : 5) ; corollaire de même cp’(E’) . Comme E" = soit et le lemme v f’(x).x = = Et et l’injection canonique 6 -n~(x) et d’après jjujj =~(~) si ° -~ E sur donc e(x) donc E" Ci E xE E , x e qui fi = u~E’ , et et finale- est continue cp’ (p’(E’) = E alors plus, il existe admet effet, identifiant homogénéité n" et v" En contenant f"(x) sur o E’ et x q)"(f’(x)) ( ). o c: (p’(f (E,)) , (p’(E) soit c: @(E) et ~7 . THEOREME 1. - Si, de définis, (p’(f’(E)) E, sur à (donc E f E, f" aussi Il est sur équivalente à est l’identité et n’(x) respectivement , est l’identité n"(x) et tel que hilbertienne une norme E" x~ E’ , donc soient n o sur sont définies E , et sur comme par les droites f~(x) identité ; de même f"(x) est un isomorphisme de o symétrique puisque dérivée seconde, = et positif par convexité, car () n"(x) est définie positive sur Ker n’(x), car f"(x).(u , v) z n’(x),u n’(x).v + n(x) n"(x).(u, v) , et puisque par homogénéité n"(x~ .x 0 , sa restriction. est un isomorphisme x . de l’ sur de orthogonal n’(x) noyau A noter, en outre,que s = E du Enfin la et de norme associée est équivalente à (h E E 9 f"(x).(h , h~ l) est Mackey) ;9 en effet, l’inégalité de donc ? ~ E E’ = n, car borné fortement puisque faiblement (théorème Schwarz s’écrit f"(x) , ~osant ~ ~ f"(x) ,k Im II complétude La de E Si ( n’est pas nécessaire. ) n(x) = n(y) implique, ~ R , n(x + Alors la formule du triangle est vérifiée car, pour tout x E E ,y la fonction THÉORÈME 2. alors pour n t = continue 0 , y E on ty) = n(y + tx) , E obtient n2(x ~ LBMME. - Si pour puis E est euclidienne. et elle est constante alors, pour t a~= croissante + y) puisque + de n2(x - y) - 2n2(y) dérivée (pour y ~ e R 0 , ~ vaut 2n2(x) à x) et ye E B~0) , n’(x).y=0 implique n’(y).x=0 , E , si b ~ 0 , t= R -> n(a+tb)e (0 , °o( est décroissante. x (strictement). (4) L’hypothèse de dérivabilité de n est ici redondante, en effet : par convexitout plan, ~n est dérivable sauf sur une réunion dénombrable de droites ; dans té, or notre hypothèse permet de déduire de celle en un point, la dérivabilité dans tout le plan. ’ par continuité et effet , En sa borne inférieure. n décroît strictes ces Puis, par convexité, ]- ~ , sur t) monotonies t0 ~ )t t2[ , car et croit sur si n(a n(a + t + tb) par monotonie y +00= comme lim t 0153 si b) = n(a + tb) , te R et cette fonction atteint n(a + t0 b) =min oo( . Enfin, l’hypothèse n(a + t~ b) avec t t est constante sur n(a+tb)) rend et [t1 , t2], donc + n’(b).(a + t~ b) = 0 = n’(b).(a + t~ b), t~ t b).b = 0 = et 0 (t - n’(b).b (t - t.) n(b) , ce qui est contradictoire..: En particulier, n(a + tb) prend, au plus en deux points, une même valeur. + = = 3 fi THÉORÈME 3. - Si de plus, effet, d’abord En est constante, car, par h est nulle pour Ker = a fl 0 , si y E ,y alors pour hypothèse, et u dim Ker h E Ker 0 ~ b e n Ker n’~a~ ‘ ~0~ n’ (u) n Ker n’ est hilbertienne n’(a) , ( ). la fonction est connexe, et la dérivée (a) , donc aussi sur leur somme n. ’ ( a) . En particulier, n(y) ; Alors, si n(x) soit x + y soit x + y ~ 0 , n’(x (5) + y).y = 0 ,y et = est non et on obtient immédiatement comme 0 ~ n(x + y} =n’(x+y).(x+y) , n’ (x + y~.x ou nul o étudié le cas 2 .= dim Eô les sphères possibles son.t appelées et arbitrairement déterminées par un de leurs arcs d’extrémités conju- CROQUET G. a "ellipsales" rées ; en effet, désignons par (x , y) Yx’ conjugué de (x , y) dès que Xy’ est C te xY - yX intégrale première, y = = un et point (X , yX’ , soit, puisque paramétrage, y xY’ = le Y) est B9-05 n’(x + y).x ~ Supposons donc;d’après et,d’après Par le le d’après le début t = 2 n’(x + y).x n(x + y) ~ 0 , débuta lemme; suite, V 0 . Pour s t E (0 , ~~ , , donc t = 1 et n’ (x + y).(x - y) = 0 . e R , n’[(1 + s)(x + y)].(l - s)(x - y) = 0, d’où enfin, de nouveau, n(x + sy) = n(y + sx) . BIBLIOGRAPHIE [1] BIRKHOFF (Garrett). - Orthogonality in linear metric spaces, Duke math. t. 1, 1935, p. 169-172. [2] BISHOP [3] FICKEN (Frederick A.). - Note on the existence of scalar products in normed linear spaces, Annals of Math., t. 45, 1944, p. 362-366. [4] LEDUC J., (E.) and PHELPS (R. R.). - The support functionals of a convex set, Convexity, p. 27-35. - Providence, American mathematical Society, 1963 (Proceedings of Symposia in pure Mathematics, 7). (Michel). - Jauges différentiables et partitions de l’unité, Séminaire 1964/65, n° 12, 10 p. (Math. Choquet : Initiation à l’analyse, 4e année, Semin., 1). [5] [6] RAO (M. Akad. M.). - Characterizing Wetensch., Proc., Hilbert space by smoothness, Koninkl. nederl. Series A, t. 70, 1966, p. 132-135. RESTREPO (Guillermo). - Differentiable norms, Bol. Soc. mat. 2, t. 10, 1965, p. 47-55. mexicana, Série