1 Quelques résultats de théorie additive des nombres
Cette partie est très largement inspirée de ma lecture du Nathanson [7].
1.1 Des résultats dans N
En théorie additive des nombres, on considère un ensemble Ad’un groupe
abélien et on essaie de déterminer la structure et les propriétés de hA. Par exemple,
le théorème de Lagrange qui donne la décomposition de tout nombre entier positif
comme somme de quatre carrés est traduit de la façon suivante :
Théorème 1. Soit Al’ensemble des carrés, alors 4A=N.
Ces études nous amènent fréquemment à considérer les progressions arithmé-
tiques :
Définition 1. Une progression arithmétique de longueur k, de différence qet de
premier terme a0est un ensemble de la forme {a0, a0+q, ··· , a0+ (k−1)q}=
a0+q∗J0, k −1K.
Voyons un premier cas où celles-ci apparaissent.
Considérons A, B des ensembles finis d’entiers, de tailles respectives ket l. On
se demande quelle taille peut avoir A+B. Si on classe les éléments de Aet Bdans
un ordre strictement croissant, on peut remarquer que A+Bcontient les k+l−1
éléments suivants :
a0+b0< a0+b1< a1+b1< a1+b2<··· < ak−1+bk−1< ak−1+bk<··· < ak−1+bl−1
Ainsi, |A+B|>|A|+|B|−1. On s’intéresse alors naturellement au problème
inverse, c’est-à-dire qu’on se demande pour quels ensembles on peut avoir égalité.
Et c’est là qu’interviennent les progressions arithmétiques. Plus précisément, et
plus généralement, on a le théorème suivant :
Théorème 2. Si h>2et A1,··· , Ahsont des ensembles finis d’entiers, alors
|A1+··· +Ah|>|A1|+··· +|Ah| − (h−1)
et on a égalité si et seulement si les Aisont des progressions arithmétiques de
même différence.
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