La parité Hommes /Femmes en Politique, Hier, Aujourd`hui et Demain.

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Dossier
SES/ECJS de la
Classe de 1ES2
La parité Hommes /Femmes en
Politique, Hier, Aujourd’hui et
Demain.
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1) Olympe de
Gouges, citoyenne !!
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2) Les Femmes
sous Napoléon
Pour Napoléon, la Femme est une éternelle mineure, ne devant
avoir aucun droit politique, tout comme les criminels et les
« retardés ». Selon le code civil de 1804, elle a des devoirs,
Comme celui de payer l’impôt et de se soumettre à son
mari, mais aucun pouvoir. Elle ne peut pas aller au
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lycée ni être éligible. Elle doit avant tout
satisfaire l’Homme et faire des enfants
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5) La représentation des femmes
politiques en France.
I - Une parité Homme/Femme en politique en France qui
s'améliore.
Introduction :
Si la parité désigne une égalité générale entre les hommes et les femmes, elle prend un sens plus
restreint en s'appliquant parfois à la seule vie politique.
Même si certaines femmes ont occupé une place très importante dans l'histoire de la France,
jusqu'au 20ème siècle, leur rôle politique n'a pas été favorisé.
La révolution française n'a ainsi rien fait pour reconnaître ni valoriser la place des femmes au delà
de leurs rôles traditionnels (épouse et mère), sinon en leur reconnaissant quelques droits civils.
La question de parité renvoie donc à des choix de société, par delà de la représentation politique,
dont le rôle moteur a justifié un traitement spécifique.
La loi a ainsi récemment égalisé l'autorité parentale ou renforcé la place du père dans l'éducation
des enfants. La parité constitue donc un mouvement de fond favorable aux femmes en tant
qu'individu mais aussi une source profonde de modification de la place des femmes dans la société.
Il paraît difficile d'aller plus loin sur le plan législatif, et ce sont plutôt certains comportements ou
visions de la société qu'il convient de faire évoluer, les droits étant les mêmes, reste à les faire
comprendre, accepter et appliquer.
Enfin la lutte pour la parité apparaît comme une question propre aux pays développés alors que dans
de nombreux états la femme n'a même pas encore acquis un minimum de droits civils. La
dimension internationale du combat conduit sans doute la France à montrer l'exemple.
A) Une parité qui ne cesse d’évoluer
Malgré les reformes et évidents progrès, les femmes restent encore minoritaires parmi nos
élus (à l'encontre de nombreux pays occidentaux).
En 1936 des femmes comme : Cécile Brunschvicg, Suzanne Lacore ou encore Irène Juliot-Curie,
fille de Marie et Pierre Curie et prix Nobel de chimie, sont nommées membres du gouvernement de
front populaire, dirigé par Léon Blum alors qu'elles ne disposent toujours pas du droit de vote.
L'ordonnance du 21 avril 1944 du gouvernement provisoire, placé sous l'autorité du Général de
Gaulle, leur donne enfin le droit de vote et elles voteront effectivement pour la première fois lors
des élections municipales des 29 et 13 mai 1945.
Simone Veil est une femme politique française, rescapée de la Shoah, elle fait carrière dans la
magistrature jusqu'à sa nomination comme ministre de la santé en mai 1974. A ce poste elle fait
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notamment adopter la loi Veil, promulguée le 17 janvier 1975 qui autorise l'avortement en France
De 1979 à 1982, elle est la première femme à présider le Parlement européen élu au suffrage
universel. Ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la ville dans le gouvernement Edouard
Balladur, elle siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.
Dorénavant, en France et en Europe elles sont de plus en plus nombreuses à participer à la vie
politique à différents niveaux :
- elles sont 250 à devenir maires en 1947 soit environ 1 % du total des maires ; en 2001 la moyenne
se situe à 8 %
- les femmes députées sont 33 dans l'Assemblée constituante de 1945 sur 586 soit 5,6 % ; elles
représenteront 12,3 % dans la dernière Assemblée nationale ;
- la part des sénatrices est passée de 7 % en 1947 à 16,9 % après les élections de 2004 ;
- les femmes du Parlement européen occupaient 16,5 % des sièges en 1979, première assemblée
élue au suffrage universel direct ; elles sont aujourd'hui 30 %
Si la loi sur la parité a permis de faire élire beaucoup plus de femmes dans les conseils municipaux (
47,5% des conseillers dans les communes de plus de 3500 habitants en 2001) et régionaux ( pour
ces derniers 27,5% de femmes élues en 1998, 47,6% en 2004) ils n'ont pas forcement accédé à des
fonctions de responsabilité locales (seulement 6,6 des maires des communes de plus de 3500
habitants en 2001 ) Dans les conseils généraux, les résultats sont pour l'instant décevant (seulement
dans les entreprises ou dans la haute fonction publique, les femmes restent très minoritaires aux
niveaux de direction.
Bien que proportionnellement plus nombreuses que les hommes à accéder aux études supérieures,
les femmes demeurent moins présentes dans les filières les plus cotées, subissent davantage le
chômage, le temps partiel non choisi, et l'écart des salaires moyens est aussi en leur défaveur .
Si les femmes sont désavantagées par rapport aux homme, cela tient au regard porté sur elles par la
société. Cependant, il n'est pas sur que la contrainte puisse imposer un renversement de tendance .
On est pourtant encore loin de l'égalité, comme l'ont encore démontré les dernières élections
régionales et cantonales. Si l'ont compte 47,6% de femmes dans les conseils régionaux ( contre
27,5% en 1998) une seule est à la tête d'une région, contre trois auparavant. La parité ne
s'appliquant pas aux élections cantonales, seuls 10,9 % des conseillers généraux sont des femmes
qui dirigent seulement 3 départements sur 100.
Dans le même sens, seuls 10 % des maires sont des femmes en 2006. Néanmoins, ce pourcentage
est en légère augmentation. En 2008, la part des femmes conseillères municipales était de 34.8, et la
part des femmes maires était de 13.9 dans le pays du clermontois.
B) Cependant, de nombreux efforts restent à accomplir en vue d'une parité plus complète
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Une parité inscrite dans notre société ?
Les dates marquantes dans le droit des femmes en politique :
1791 : Déclaration des droits de l'homme et de la citoyenneté d'Olympe de Gouge, dont le
préambule commence ainsi : « les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation,
demandent d'être constituées en Assemblée nationale ».
1804 : Le code civil donne aux femmes des droits civils mais leur refuse des droits politiques
1893 : Octroi du droit de vote aux femmes en nouvelle Zélande, premier pays au monde à l'accorder
: la grande Bretagne. La Suède et l'Allemagne l'accordent en 1918, Le canada et le pays bas en
1919, les Etats unis en 1920.
21 avril 1944 : L'ordonnance d'Alger accorde le droit de vote aux femmes françaises. Elles
deviennent alors électrices (elles ont alors le droit de vote) et éligibles (elles peuvent être élues).
Cette conquête est le résultat d'une longue lutte menée par des femmes, surnommées "suffragettes".
Malgré certaines prises de position en leur faveur (par exemple Concorcet ) les femmes, considérées
comme incapables d'exercer un libre choix, sont exclues de la citoyenneté par les constitutions qui
se succèdent 1793, 1795 ; en 1848, est institué le suffrage universel uniquement pour les hommes.
Les femmes ont été privées de leurs droits politiques.
27 octobre 1946 : Le préambule de la constitution proclame « la loi garantit à la femme, dans tout
les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme »
6 juin 2000 : La loi sur la parité en politique module l'aide publique aux partis politiques en
fonction de leur respect de l'application de la parité pour la présentation des candidats aux élections.
9 mai 2001 : La loi Génisson qui concerne l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
poursuit dans une direction amorcée par la loi Roudy du 13 juillet 1983.
24 mars 2005 : dépôt d'un projet de loi de texte législatif déposé au parlement à l'initiative du
gouvernent sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.
La parité hommes/femmes en politique reste un combat qui s’impose, pour que les féministes
gagnes du pouvoir, car la France est le dernier pays européen en matière d’égalité hommes/femmes
en politique.
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II) La représentativité des femmes à différents niveaux
politiques
La représentation équilibrée entre les hommes et les femmes n’est pas encore atteinte en politique.
Dans la vie économique, malgré un niveau de formation égal voire supérieur à celui des hommes,
les femmes restent éloignées des postes de décision. Ceci se prouve grâce à quelques chiffres :
Les chiffres sur la place des femmes dans la vie politique française
Mandat, Pourcentage et Date
Députées 12% en 2005
Sénatrices 11% en 2005
Conseillères régionales 47,6% en 2004
Présidentes de Conseil régional 4,5% (une sur les 22 régions) en 2004
Conseillères générales 10,9% en 2004
Conseillères municipales 31,6% en 2001
Maires 10% en 2005
Parlementaires européens 44,4% en 2009
Présidentes d’EPCI 7,2% en 2009
On constate donc que les femmes sont surtout présentes en tant que conseillères régionales ou
municipales on peut expliquer ce chiffres en disant que le monde politique n’est pas prêt a offrir des
rôles à responsabilités importantes aux femmes que majoritairement on préfère laisser les décisions
aux hommes car on observe dans le même temps qu’il y a très peu de femmes maires, présidentes
d’EPCI, sénatrices ou encore députées. Cependant on observe paradoxalement que les femmes sont
plutôt bien représentées au niveau européen et que les femmes maires sont plus souvent élues a la
tête de villes plus importantes.
Proportion de femmes élues maires en mars 2001
Communes de 3 500 à 9 000 habitants : 6,2%
Communes de 9 000 à 30 000 habitants : 7,1%
Communes de plus de 30 000 habitants : 8,2%
Ensemble des communes de plus de 3 500 hab. 6,7%
Sources : ministère de l’Intérieur
Par rapport aux autres Etats membres de l’Union européenne, la France ne rattrape pas son retard
quant à la place occupée par les femmes. Elle est classée en treizième position pour ce qui concerne
la part des femmes élues à l’Assemblée et en avant-dernière position parmi les Etats ayant un Sénat
ou une deuxième chambre.
Derrière les chiffres se cache une mentalité comme dit précédemment on peu conclure que notre
société n’est pas encore prête à donné des responsabilités aux femmes. Il est utile de rappeler que
les femmes n’ont obtenues leurs droits que récemment. L’étude plus attentive des discours
politiques, des listes électorales, des articles parus dans la presse politique ainsi que des sondages
d’opinion montrent que la place des femmes en politique est encore perçue comme n’allant pas de
soi à la fois par la classe politique elle-même et par une bonne partie de l’électorat. La possibilité
récente (septembre 2005) de deux candidatures féminines à la présidence de la République
(Ségolène Royal au PS et Michèle Alliot-Marie à l’UMP) a suscité des réactions sexistes et
méprisantes au sein de la classe politique ainsi que des débats dans la presse écrite et audiovisuelle
sur la capacité des femmes en général à assumer la présidence de la République. L’univers politique
est encore largement conçu comme un univers viril, où les hommes sont légitimes et les femmes
tolérées surtout dans des positions où elles sont censées utiliser des qualités prêtées aux femmes en
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tant que femmes : missions sociales, médiation, mandats administratifs.
Désormais les femmes ont acquis plus de droits, notamment en politique, où elles tiennent parfois
des rôles majeurs, qui avant ne leur étaient pas accordés, voici quelques femmes qui font partis du
gouvernement français aujourd'hui :
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–
–
Rama Yade : femme d'état, femme politique et ministre française
Ségolène Royal : femme politique et socialiste française
Marine Le Pen : descendante de Jean-Marie Le Pen, avocate et femme politique du front
national
Christine Lagarde : ministre de l’économie, des finances et de l’industrie
Christine Boutin : ministre du logement et de la ville
Avec beaucoup de retard, l’égalité hommes/femmes en politique est un concept qui ce met
progressivement en marche, avec l’aide de lois qui commencent tout juste à porter leur fruit …
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D
Les femmes
Dans
Les partis politiques
français
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Edith Cresson, première et
seule femme premier ministre à ce jour ( PS)
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Simone VEIL
I. Introduction
Simone Veil, née Simone Jacob le 13 juillet 1927 à Nice (Alpes-Maritimes), est une femme
politique française. Rescapée de la Shoah, elle fait carrière dans la magistrature jusqu'à sa
nomination comme ministre de la Santé, en mai 1974. À ce poste, elle fait notamment adopter la
« loi Veil », promulguée le 17 janvier 1975, qui autorise l'avortement en France. De 1979 à 1982,
elle est la première femme à présider le Parlement européen élu au suffrage universel. Ministre
des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Édouard Balladur, elle siège
au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.
Simone Veil est la femme préférée des Français en 2010, selon un sondage réalisé par l'IFOP.
Élue à l'Académie française, elle entre sous la Coupole le 18 mars 2010.
II. Biographie.
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Déportée à l'âge de 17 ans à Auschwitz, Simone Veil épouse
en 1946 Antoine Veil, futur collaborateur de Michel Debré et membre fondateur du Centre démocrate.
Après des études de droit et de sciences politiques à l'IEP de Paris, Simone Veil devient magistrate. En 1969,
elle entre en politique en rejoignant le cabinet de René Pleven, Garde des Sceaux. Mais sa véritable carrière
politique démarre au début du septennat de Valéry Giscard d'Estaing ; ayant décidé de féminiser son
gouvernement, il l'appelle au ministère de la Santé. Elle libéralise l'accès à la contraception et s'illustre en
faisant voter en 1975 la loi portant son nom sur l'interruption volontaire de grossesse. Ardente militante
européenne, elle conduit la liste UDF aux premières élections européennes de 1979. Elue député, elle
devient la première femme présidente du Parlement européen (1979-1982). En 1993, elle quitte ses
mandats européens et rejoint le gouvernement Balladur pour s'occuper des affaires sociales, de la santé et
de la ville, et devient la première femme ministre d'Etat. Depuis 1998, elle est membre du Conseil
constitutionnel. Parallèlement, Simone Veil soutient de nombreuses associations à vocation européenne,
telles que le Fonds européen pour la liberté d'expression, ou encore la Fondation de l'Europe des sciences
et de la culture, dont elle est présidente d'honneur.
III. Les dates importantes de sa carrière.
1944 : Déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau
1945 : Libérée avec sa sœur
1955 : Diplômée de droit et de l’Institut d’études politiques de Paris
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1957-1959 : Attaché titulaire au ministère de la justice
1959-1970 : Substitut détaché au ministère de la justice
1969 : Conseiller technique au cabinet du Garde des sceaux
1970 : Secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature
1972 : Membre du conseil d’administration de l’ORTF
1974-1979 : Ministre de la santé
1975 : Entrée en vigueur de la loi Veil sur l’avortement
1979-1982 : Présidente du Parlement européen
1979-1993 : Députée européenne
1993-1995 : Ministre de la santé
1997-1998 : Présidente du Haut conseil à l’intégration
1998-2007 : Membre du Conseil constitutionnel
IV. Première femme à diriger le parlement européen
Depuis, Simone Veil est entourée d’une aura symbolique. Celle qui lui permet de devenir la
première femme Présidente du Parlement européen. en 1979 année où pour la première fois
l'élection a lieu au suffrage universel. Après l'élection de François Mitterrand en 1981, elle se
cantonne dans une opposition modérée. En 1984, elle dirige la liste unique RPR-UDF aux
européennes et obtient plus de 43% des voix. Elle sera réélue une nouvelle fois en 1989. En 1993,
le Premier ministre Edouard Balladur la nomme ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la
Ville. Elle est alors la première femme ministre d'Etat. Aujourd’hui européaniste convaincue, elle a
également
été
élue
membre
du
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Conseil
constitutionnel
en
1998.
Pourl'élection présidentielle de 2007 elle soutient Nicolas Sarkozy même si les désaccords ne
manquent pas entre eux deux notamment sur la question de l'immigration.
En juin 1979, Valéry Giscard d’Estaing lui demande de mener la liste de l'UDF aux premières élections du
Parlement européen, elle qui défend les valeurs de l’Europe. Elle devient alors présidente du premier
parlement européen. Elle est chargée de faire adopter un texte par le Parlement sur ma réforme des
études médicales. En tant que parlementaire européen, elle a participé à plusieurs missions dans l’exYougoslavie.
En janvier 1982, elle abandonne la présidence. Au cours de sa carrière politique, elle a toujours combattu la
montée de l'extrémisme, le terrorisme, les alliances locales avec le Front national.
En 1984, elle se présente de nouveau au Parlement européen mais la liste unitaire réunit RPR et UDF. Mais
plutôt que de s’unir pour des idées politiques, les deux partis visent des objectifs à court et moyen terme.
Simone Veil affirme regretter le déroulement de ce nouveau mandat où RPR et UDF au lieu de travailler
ensemble, préfèrent prendre leur distance l’un de l’autre. Les années passant, l’investissement des Français
dans l’Europe n’a cessé de décroître, les enjeux étant avant tout de mettre en avant les leaders français et
non des idées et des projets. Au moment de la chute du mur de Berlin, le Parlement européen a eu à
réfléchir au devenir de l’Allemagne de l’Est dans l’organisation de l’Europe.
V. La loi Veil
La loi Veil est une loi française, promulguée le 17 janvier 1975, qui dépénalise l'avortement
dans certaines conditions. Nommée d'après Simone Veil, qui l'a impulsée, cette loi complète alors
la loi Neuwirth, qui légalisait la contraception à partir de 1972 (date des premiers décrets
d'application alors qu'elle avait été votée en 1967).
Avec la loi Veil, l'Interruption médicale de grossesse (IMG) peut alors être pratiquée selon des
conditions très particulières et bien définies :
Volonté de la mère,
Maladie grave et incurable dans l'étendue des connaissances actuelles de la science,
Autorisation d'experts,
Pas d'autres alternatives.
Trente ans après l'adoption de la loi Veil, le nombre d'avortements oscille toujours autour de
200 000 chaque année. Malgré la diffusion massive de la contraception moderne, ce chiffre reste
stable. Mais selon une récente étude, cette situation recouvre pourtant des réalités bien
différentes.
Après des débats très animés, le Parlement adoptait le 21 septembre 1974, la loi Veil.
Promulgué le 17 janvier 1975, ce texte autorisait l'interruption volontaire de grossesse. A
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l'époque, les législateurs pensaient que la généralisation des méthodes contraceptives allait
conduire à une réduction progressive du nombre d'IVG. Trente ans plus tard, ce chiffre reste quasiidentique.
Grâce à Simone Veil, ministre de la santé, les contraceptifs sont remboursés par la Sécurité
sociale et le mineures peuvent y avoir recours sans l’autorisation de leurs parents. Parallèlement,
la relation mère-enfant fait l’objet de nombreuses études psychologiques.
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es Femmes chez les Verts
L
Le parti écologiste est celui qui a le mieux
respecté la loi sur la parité. Les « grands »
partis » ont préféré, parfois, payer des
amendes.
Outre les revendications écologistes et
féministes, il s’inscrit aussi nettement contre
les violences faites aux femmes.
Tout comme chez les hommes, on observe de
nombreux courants et figures de proue.
Dominique Voynet
37
Eva Joly
Duflot
Cécile
Corinne Lepage
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1
Biographie :
Rachida Dati est née le 27 novembre 1965 à St Rémy (71). Deuxième fille d'une
famille de douze enfants, elle est née d'un père marocain et d'une mère algérienne.
Tous ensemble, ils grandissent dans une cité de Chalon-sur-Saône. Elle débutera ses
études dans une école catholique avec des filles issues de la bourgeoisie provinciale,
ce qui la « dépayseras » de son milieu de vie. A seize ans, elle va travailler comme
aide-soignante de nuit, et puis, elle continuera comme comptable pendant trois ans
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chez Elf Aquitaine. Mais à part de son travail elle suit des études de sciences
économiques et gestion des entreprises. Après la rencontre qu'elle a fait avec JeanLuc Lagardère, qui était un chef d'entreprise industriel et patron de presse
française, elle entrera à la direction de l'audit de Matra, puis pendant un an elle
restera à Londres. En 1994, elle deviendra contrôleur de gestion et secrétaire
générale au bureau des études sur le développement urbain dans la Lyonnaise des
eaux, et puis elle changera de voie pour faire conseillère technique à la direction
juridique du ministère de l'éducation nationale. Puis, entre les années 1997 et 1999,
elle poursuit ses études à l'école nationale de magistrature. Par la suite, elle devient
auditrice de justice au tribunal de grande instance de Pèronne, où elle s'occupera des
procédures collectives. Et pour finir elle travaillera comme substitut du procureur
d'Évry. En 2002, commence sa vie politique, car elle est désignée comme conseillère
de Nicolas Sarkozy, avec qui elle travaillera sur un projet de loi, qui est celui de la
« prévention de la délinquance ». Ses débuts à l'UMP se font en décembre 2006, et le
dimanche 14 janvier 2007 au soir elle est nommée comme porte-parole de Nicolas
Sarkozy lors des élections présidentielles. Et c'est en mai 2007 qu'elle entre dans le
gouvernement du ministre François Fillon, où elle est nommée comme Garde des
Sceaux*.
*Garde des Sceaux : ceci désigne un titre, et plus précisément le titre de la
personne qui est amenée à être la « gardienne » ( ou gardien ) et qui est autorisée à
utiliser le Grand Sceau du pays qu'elle représente. Dans le cas de la France, ce titre
est porté par le ministre de la Justice, et ceci depuis 1848, autrefois ce titre était
attribué au chancelier, ce qui est équivalent du ministre de la Justice. En 1958, le
Garde des Sceaux avait été appelé pour sceller le Constitution française du 4
Octobre.
Union pour un Mouvement Populaire :
Union pour un Mouvement Populaire, plus connue sous le nom de UMP, qui lors de sa
création a été nommé Union pour la Majorité Présidentielle, est un parti de droite et
également de centre-droit. Ce parti à l'époque, avait été créée pour soutenir la
candidature de l'ancien président Jacques Chirac à sa propre succession qui a eu lieu
en 2002. L'UMP, est un des membre du parti populaire européen, ainsi que de l'Union
Démocratique Internationale ( c'est une organisation internationale qui regroupe des
partis conservateurs, et même parfois démocrates-chrétiens du monde entier. Elle
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compte aujourd'hui environ 45 partis qui en sont membres ou bien associés. L'actuel
président est John Howard ).
L'UMP lors de sa création est rejoint par deux tiers des députés de l'Union pour la
Démocratie Française (UDF). Le parti de l'UMP est connut comme le premier parti
politique de France, par son nombre d'adhérents fort, qui était de près de 236 341 le
20 novembre 2010.
Les dirigeants de l'UMP sont : Michèle Alliot-Marie, Jean-Pierre Rafarin,
Nadine Morano, Dominique Dord, Édouard Courtial, Brice Hortefeux, Michèle Tabarot,
Bruno Le Maire, Hervé Novelli, Jean-François Copé, Jean-Claude Gaudin, Marc Phillipe
Daubresse et Pierre Mehaignerie.
L'une des propositions de loi la plus récente de l'UMP est celle qui consiste à
supprimer le statut de la fonction publique à 80% du personnels. Elle a était proposée
le 18 janvier 2011.
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Amal MOUTTOUS
1°ES 2
Vanessa PERNOT
Chloé MAHSAS
I. Le Front National
Le FN a été crée par Jean Marie Le Pen.
Le Front National a été fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen qui a été le Président de ce parti
politique jusqu’au 16 Janvier 2011. Il a laissé sa place à sa fille Marine Le Pen. A l’origine, le Front
National s’appelait le FNUF c’est-à-dire le Front National pour l’Unité Française.
Jean-Marie Le Pen, né en 1928, a été député de 1956 à 1962 puis, il a été député du FN en plus de
sa fonction de Président entre 1986 à 1988. Il est député au Parlement Européen depuis 1984 et
ancien conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Jusqu’en 1983, le FN reste un parti marginal. C’est avec les élections européennes de 1984 qu’il
« décolle » réellement sur le plan électoral : la liste conduite par Jean-Marie Le Pen recueille 11 %
des voix. A partir de là, les scores du FN et de son leader ne seront jamais inférieurs à 9% des
suffrages. En 2002, à la stupéfaction générale, il se qualifie pour le second tour avec près de 17%
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des suffrages. Il est alors largement battu par Jacques Chirac, mais recueille plus de 5.5 millions de
voix (17.8%), meilleur score de l’histoire du FN.
Le FN a eu du succès grâce à certaines bases et principes que nous allons voir maintenant.
Les thèmes principaux que développe le FN sont la dénonciation de l’Etat, des partis et des
hommes politiques, accusés d’être corrompus, et, surtout, la lutte contre l’immigration et les
immigrés, que le FN rend responsables des difficultés que connaît la France.
Voilà quelques exemples du programme du FN :
-
La limitation de l’immigration qui aurait comme conséquence d’appauvrir les Français les
plus démunis et d’enrichir les plus aisés.
-
Renvoyer les immigrés qui ont acquis la nationalité Française dans leur pays d’origine s’ils
ont commis un délit ou un crime.
-
La préservation des modes de vie traditionnels, essentiellement ruraux pour rétablir le
protectionnisme en France et arrêter la construction de mosquées sur le territoire Français.
-
Rétablir la peine de mort, en particulier pour les terroristes et les pédophiles.
-
Diminuer le nombre de fonctionnaires
-
Supprimer la double nationalité
Le FN exploite les inquiétudes des Français et, de façon plus ou moins explicite, les tendances
xénophobes, racistes ou antisémites d’une partie de la population.
Les succès obtenus par le FN reposent sur une double logique. D’une part, devant la persistance
de la crise économique et sociale et les scandales politico-financiers, le FN est apparu à beaucoup
de Français comme un moyen d’exprimer leur mécontentement, leurs déceptions et leurs
angoisses : c’est dans les milieux les plus touchés par la crise, les ouvriers et les chômeurs
notamment, que Jean-Marie Le Pen et son parti obtiennent leurs meilleurs résultats. Mais le FN
attire aussi un électorat moins fragile socialement, qui partage ses valeurs autoritaires,
traditionalistes et nationalistes.
II. Marine Le Pen
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1. Marine Le Pen en tant que femme
Marion Anne Perrine Le Pen, dite Marine Le Pen, née le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine (Hauts de
Seine). Marine Le Pen est la benjamine des trois filles de Jean-Marie Le Pen, président du Front
national de 1972 à 2011, et de sa première épouse Pierrette Lalanne. Élève au lycée Florent
Schmitt de Saint-Cloud, elle étudie par la suite le droit à l'université Paris II-Assas où elle obtient
une maîtrise en droit (mention carrières judiciaires) en 1990 puis un DEA (diplôme d’études
approfondies) de droit pénal en 1991. Durant ses années à l'université, elle prend part au
Cercle National des Etudiants de Paris (CNEP), un mouvement étudiant proche du Front national,
dont elle est un temps la présidente d'honneur.
En 1992, elle obtient le Certificat d'Aptitude à la Profession d'avocat (CAPA) et devient avocate au
barreau de Paris. Elle plaide alors régulièrement devant la 23e chambre correctionnelle du tribunal
de grande instance de Paris qui juge les comparutions immédiates. Elle rapporta qu'elle fut
amenée dans ce cadre, à défendre des étrangers en situation irrégulière. (Information peu
probable). Elle sera inscrite au barreau de Paris jusqu'en 1998.
Mère de trois enfants, elle fut mariée à Frank Chauffroy, un dirigeant d'entreprise qui a travaillé
pour le Front national, puis s'est remariée avec Éric Lorio, ancien secrétaire national du FN aux
élections et ancien conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais, dont elle est aujourd'hui divorcée.
Son compagnon est aujourd'hui Louis Aliot, vice-président du Front national chargé du projet et
secrétaire général du parti de 2005 à 2010.
Marine Le Pen a donc un parcours professionnel et familial très divisé mais désormais, elle se
consacre surtout à son poste de Présidente du Front National.
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2. Marine Le Pen en tant que femme politique
Tout d’abord, après l’obtention de son certificat d'aptitude à la profession d'avocat et son
expérience au barreau de Paris jusqu'en 1998, elle préfère intégrer le service juridique du FN
qu'elle
dirige
jusqu'en
2003.
Elle demande la carte du Front National dès sa majorité en 1986 et obtient sa première réelle
responsabilité politique en 1998 lorsqu'elle devient conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais.
En 2000, elle devient présidente de l'association « Générations Le Pen », qui a pour mission de «dé
diaboliser»
le
parti
familial.
Elle apparaît sur le devant de la scène le 5 mai 2002, date du second tour de l'élection
présidentielle.
Le congrès du FN d'avril 2003 est un petit camouflet pour la fille de Jean-Marie Le Pen puisque les
délégués départementaux la relèguent à la 34e place du comité. Passant outre ce désaveu, son
père
En
la
2004,
nomme
les
élections
pourtant
européennes
vice-présidente
la
propulsent
de
au
son
Parlement
organisation.
de
Strasbourg.
Le congrès de 2007 du Front National se passe mieux que le précédent puisque Marine Le Pen
termine seconde derrière Bruno Gollnish lors de l'élection du comité central. Elle est alors
nommée vice-présidente exécutive du parti par son père.
Lors des élections présidentielles de 2007, elle est la directrice stratégique de la campagne de
Jean-Marie Le Pen. Le score décevant du patron du FN (qui termine loin derrière Nicolas Sarkozy,
Ségolène Royal et François Bayrou) lors du premier tour (10,44%) traduit un éloignement des
valeurs historiques fatal, selon ses adversaires au sein de son parti. Pourtant, elle sera la seule à se
sortir correctement des législatives de 2007 en obtenant un score honnête de 41,65% des voix lors
du
second
tour.
En 2008, elle devient conseillère de la ville de Hénin-Beaumont lors des élections municipales.
Les élections européennes de 2009 sont un succès pour elle puisqu'elle obtient le meilleur score
de ces élections pour le FN (10,18%) avec la liste qu'elle présente dans la circonscription NordOuest, et prolonge donc son mandat européen.
Mais c'est en 2010, lors des élections régionales, que les Le Pen relèvent le front. Marine Le Pen
arrive en troisième position au premier tour, avec 18,31 % des voix, derrière la candidate UMP,
Valérie Létard (19%). Elle confirme son ancrage dans son fief d'Hénin-Beaumont où elle arrive
45
largement en tête. Au second tour, elle améliore son score en obtenant 22,20% des suffrages
exprimés mais ne dépasse pas le score personnel de son père, Jean-Marie Le Pen, en Paca. Le FN
obtient 18 élus au Conseil régional du Nord – Pas-de-Calais.
Le 16 Janvier 2011, Marine Le Pen se fait élire à la présidence du Front National. C’est la légitimité
qu’elle attendait. Elle peut maintenant mettre en place sa stratégie et son scénario de conquête
du
pouvoir.
Son premier train de décisions est de mettre en place autour d’elle une équipe jeune et
intelligente avec comme objectif unique: gagner en 2017 ou en 2022. 2012 ne sera donc qu’un
test
pour
évaluer
les
améliorations
à
apporter
pour
gagner.
Car il faut le savoir: si le but de son père était d’exister et de maintenir une force de contestation
des pouvoirs, le seul but de Marine sera la présidence de la République. Elle est jeune,
charismatique, intelligente et certainement très déterminée.
Une fois la nouvelle équipe en place, il y aura un audit général du FN avec différents objectifs
comme:
-
comment
élargir
sa
base
électorale
- développer les thèmes qui manquent au parti pour devenir un vrai parti de gouvernement
-
retravailler
la
communication,
le
visuel,
le
langage
- faire un état des lieux des zones sensibles et fragiles en France: chômage, immigration, religion,
et développer un programme de travail sur le terrain avec des équipes adaptées à chaque
situation.
Elle devrait sans surprise se déclarer également candidate lors des élections présidentielles de
2012 et 2017.
Enfin, Marine Le Pen en plus d’être née dans la politique et plus particulièrement le Front
National, est la femme qui représente la parité homme/femme dans ce parti notamment en
prenant sa direction depuis 2011.
46
7) La parité hommes/femmes en
politique aujourd'hui
Il semble légitime de se demander si la loi est finalement obligatoire ou si un peu de
bonne volonté de la part
de tous ne serait
pas mieux et moins
superficiel afin de
promouvoir une parité
hommes-femmes.
Celle-ci progresse mais
les progrès sont
surtout sensibles pour
les scrutins où la loi
est contraignante
(élections
municipales dans les
communes de plus
de 3.500 habitants,
élections
régionales, élections
européennes, etc.).
De plus, les lois ne sont pas encore très nettes au sujet de la parité, et le débat bat son
plein dans la sphère politique.
I.Les lois et leurs limites
A) Les lois promulgant la parité hommes/femmes en politique
1) Loi 2000
La loi n° 2000-493 est promulguée le 6 juin 2000. Elle prévoit la parité alternée pour
les élections à un tour comme les européennes et les sénatoriales à la proportionnelle, la
47
parité par tranches de six pour les élections à deux tours comme les municipales (dans les
communes de 3 500 habitants et plus) et les régionales (concernant ce dernier scrutin,
une modification interviendra après le retour de la droite au pouvoir et les régionales de
2004 respecteront elles aussi la parité alternée). Il s’agit de contraintes effectives dans la
mesure où les listes qui ne sont pas paritaires ne sont, tout simplement, pas enregistrées.
En revanche, pour les élections législatives, le système n’est qu’incitatif. Les partis qui ne
présentent pas 50 % de candidates obtiennent un moindre financement public. Ils sont
donc parfaitement libres de préférer désigner des hommes et de recevoir moins d’argent.
Les élections non concernées par la loi sont les cantonales, les sénatoriales au scrutin
majoritaire et les municipales dans les communes de moins de 3 500 habitants.
2) Loi 2006
Ce projet repose sur
trois axes. En
premier lieu, il instaure une
obligation de
parité entre hommes et
femmes dans
les exécutifs des communes
de 3.500
habitants et plus, ainsi que
dans les
exécutifs régionaux.
Dans les communes, cette
obligation
s’applique à l’élection des
adjoints au
maire et dans les conseils
régionaux à la
désignation des membres de
la commission
permanente ainsi que des
vice-
présidents. Elle complète
logiquement
l’obligation de parité qui existe déjà dans la constitution des listes de candidats.
Deuxième volet du projet : la création de suppléants pour les conseillers généraux, le
titulaire et le suppléant devant être de sexe différent. Le gouvernement espère ainsi créer
un vivier d’élues locales. Il évalue à plus 4.000 les femmes qui pourront ainsi participer,
comme titulaires ou suppléantes, à des élections cantonales où elles sont très peu
présentes.
48
Enfin, le texte du gouvernement renforce les sanctions financières en cas de non respect
par les partis de la parité dans les candidatures aux élections législatives.
B. La principale limite de ces lois
Si les petits partis (qui n’ont pas eu d’élus) ont joué le jeu de la parité, les grandes
formations comme l’UMP et le parti
socialiste ont choisi les pénalités financières
plutôt que la féminisation de leur
représentation comme lors des élections de
2002. Ainsi l’UMP, qui a présenté moins de
20 % de femmes, enregistre un manque à
gagner annuel, pendant toute la législature,
d’un peu plus de quatre millions d’euros, le
PS subissant pur sa part, avec ses 36,13 %
de candidates, une amputation financière
publique de plus d’un million d’euros par an.
Les grands partis politiques préférant donc payer plutôt que favoriser une politique de
parité nuit à la crédibilité de ces lois et de leurs effets.
A t-on réellement besoin de lois ?
Dans la sphère politique, la parité hommes-femmes progresse mais les progrès sont
surtout sensibles pour les scrutins où la loi est contraignante (élections municipales dans
les communes de plus de 3.500 habitants, élections régionales, élections européennes,
etc.). C’est ce qu’indique l’INSEE dans une récente publication (1).
De ce fait, près de 48,8% des conseillers municipaux de ces communes sont des femmes.
En revanche, dans les communes plus petites, non concernées par les lois sur la parité,
seuls 32,2% des conseillers municipaux sont des femmes. Elles sont encore loin de la
parité même si cela constitue un net progrès: aux élections de 1995, 21% des conseillers
municipaux de communes comptant moins de 3.500 habitants étaient des femmes.
En 2008, toutes communes confondues, 35% des conseillers municipaux sont des
49
femmes contre 25% aux élections de 1995. Malgré ces avancées, 86% des maires sont
des hommes.
Les élections régionales sont des scrutins de liste également concernés par la loi sur la
parité. En conséquence, 47,6% des élus régionaux sont des femmes. La loi a eu, sur ces
élections également, un impact fort, puisque avant 2004, seuls 27,5% des élus régionaux
étaient des femmes.
Quant aux conseils généraux, ils restent, de loin, les assemblées locales les moins
féminisées: seulement 13,1% de femmes parmi les conseillers généraux. Contrairement
aux scrutins de listes, ce scrutin est uninominal et n’est donc que peu concerné par les
dispositions légales sur la parité.
Au niveau national, les élections législatives et sénatoriales, également uninominales,
laissent, elles aussi, peu de place aux femmes. Aux dernières élections, 18,5% des
députés et 21,9% des sénateurs sont des femmes; cela constitue un progrès certain par
rapport aux derniers scrutins de ce type, tout en restant éloigné de la stricte parité.
Au sein du Parlement européen, 30,3% des députés européens (représentant les 25 pays
membres de l’Union européenne pour la législature 2004-2009) sont des femmes. Pour
les élections des députés européens français, les listes présentées doivent respecter une
stricte alternance des hommes et des femmes; en conséquence, avec 43,6 % de femmes
parmi les députés européens la représentant, la France fait partie des bons élèves
européens dans le domaine. Elle est devancée par la Suède et les Pays-Bas.
II) Le débat aujourd'hui
A) Les arguments pro-parité
• En 1996, L'Union Européenne a fait une recommandation en faveur de la parité H/F
dans le processus de décision . De plus l'adhésion des français à la parité est
croissante. C'est un facteur de modernisation de la vie politique. Il faut pointer du
doigt l'attitude trop machiste des partis politiques. La peur du communautarisme ne
doit pas nous enfermer dans l'universalisme car celui ci fait beaucoup de mal aux
femmes.
50
• La France est en retard en la matière. Contrairement aux pays de l'Europe du Nord.
La Norvège a adopté des mesures volontaristes. Elle est aussi le pays du Monde
où cette parité est la mieux respectée.
• Montée des tensions entre la place des femmes dans la vie sociale et économique
(ressource 25 : les femmes sont le facteur le plus dynamique de la croissance ..) et
leur absence dans la vie politique . Il s'agit de repenser le partage du pouvoir
domestique et familial afin que le statut de la femme au foyer ne la culpabilise pas.
• La parité n'est pas une revendication au nom d'une différence H/F mais seulement
pour qu'une différence de traitement entre Homme et femme ne soit plus acceptée.
• Ne pas confondre sexe et genre : "ce n'est pas au nom de la nature que les
féministes revendiquent la parité mais au nom de l'histoire des relations entre H et
F. Il s'agit d'écrire une autre histoire, pour que le genre qui structure notre société
serve aussi à créer de l'égalité. Le genre est une construction sociale, une réalité
sociale. Il est une invention humaine destinée à tracer une frontière entre certains et
d'autres afin de répartir inégalement biens et pouvoir". Référence à S. de Beauvoir "
on ne naît pas femme, on le devient"
B) Les arguments des anti-paritaires
• 1. L'inscription à terme de la parité dans la loi transgresse un principe fondamental
de la république, l'universalisme de la représentation: un élu est censé représenter
tous les citoyens, quel que soit sa couleur, son sexe, son âge, son origine sociale.
Si l'on décide d'isoler l'un de
ces critères, on ouvre la porte
à toutes les revendications
particulières.
•
2. La parité institue
deux catégories de citoyens
distincts, les hommes et les
femmes, qu'elle fige dans leur
différence sexuelle alors que
l'évolution des mœurs plaide
pour l'indifférenciation des rôles, des métiers et des fonctions.
51
• 3. La parité forcée est humiliante. Les femmes ne devraient pas accepter de se
laisser enfermer dans un statut de victimes contraintes de demander à la loi de leur
réserver des postes qui, du coup, seront dévalorisés.
• 4. La parité est inutile. Pourquoi imposer par la loi une mixité que les mentalités
plébiscitent de plus en plus clairement? L'évidente légitimité de la fin - l'égalité
entre les hommes et les femmes - a fait oublier, et a même interdit, un débat sur la
légitimité des moyens. Un conformisme de plomb s'est installé: il a gagné aussi
bien la droite que la gauche. Les élus masculins éclairés sont paralysés par la
culpabilité. Même certaines femmes de poids, actuellement, exigent qu'on ne
mentionne pas leur nom parmi les anti-paritaires, bien qu'elles en soient.
Bibliographie :
Sources :
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
«Insee Première» n° 1226 – Mars 2009
Source : http://www.ceras-projet.org/index.php?id=1143
Source : http://lplm.fr/spip/spip.php?article632
(1) «Insee Première» n° 1226 – Mars 2009
Manifeste contre la parité L'express du 11 février 1999.
²
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53
54
55
56
De par leur socialisation différenciée et leur histoire, les
femmes ont plus de difficultés que les hommes à accéder au
pouvoir politique : on leur apprend à ne pas élever la voix
en public, à être douce et jolie, au lieu d’imposer leur point
de vue.
Cependant, dès le 18ème siècle, Olympe de Gouges a su,
avec une étonnante modernité, s’élever contre cet état de
fait. La suite, au long des siècles fut un véritable combat de
femmes et d’hommes féministes pour obtenir un vrai rôle
de citoyenne.
Aujourd’hui, les femmes votent, mais les esprits restent
parfois un peu bloqués : récemment, un grand quotidien
titrait que « Marine Le Pen était le troisième Homme de
2012 ». En dehors de toute réflexion sur son parti politique,
on peut tout de même remarquer qu’il s’agit d’une femme.
Comme le disait Churchill, « on dira d’un homme qui
s’énerve qu’il est viril, et d’une femme qui s’emporte
qu’elle a ses règles ». Ces stéréotypes n’ont pas tout à fait
disparu. Tout comme le soupçon de « promotion canapé »,
qui pèse beaucoup plus sur les femmes que sur les hommes
politiques , sans parler des remarques plus ou moins
agréables sur leur physique, alors qu’elles veulent diriger la
cité, pas la décorer de leurs corps.
2
Cependant, comme l’a remarqué la sociologue Anne Muxel,
et comme le souligne notre enquête au lycée, les filles et les
femmes prennent de plus en plus leur place dans le combat
politique. Actuellement, les jeunes femmes s’engagent
d’avantage dans les associations humanitaires, écologistes,
tandis que les jeunes hommes sont plus présents dans les
associations sportives.
La citoyenne femme politique de demain est peut-être en
train de naitre ?
3
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