Après le Brésil, un autre groupe de pays émergents, appelés les jaguars constituent
des puissances régionales : le Mexique, l’Argentine et le Chili.
Des puissances régionales émergentes : le Brésil (6e PIB mondial, principale puissance
régionale), mais aussi un groupe de pays émergents appelés les « jaguars » : Mexique
(13e rang PIB mais fortement dépendant des E-U), Argentine (21e) et Chili.
Il existe ensuite des pays qui sont dans une situation intermédiaire. Ils sont
sensiblement moins développés que les précédents, mais surtout, ils ont des
économies de rente basées sur l’exportation de peu de matières premières
(agriculture, mines, pétrole) : Colombie, Pérou, Venezuela…
Il y a également des pays avec une économie fragile: Bolivie, Paraguay, Guyanne, et de
nombreux pays d’Amérique Centrale. Ce sont également des économies de rente, mis
leur IDH est encore plus faible.
Enfin, l’Amérique Latine abrite un PMA, Haïti avec un IDH très faible, une espérance
de vie de 62 ans, une scolarisation moyenne de 5 ans seulement, une grande
instabilité politique, de nombreuses catastrophes naturelles… Depuis 2004, Haïti est
gouverné par la MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti)
qui cherche à stabiliser le pays. La composante militaire de cette mission est dirigée
par l’armée brésilienne, ce qui reflète les ambitions régionales de ce pays.
L’Amérique Latine et les Caraïbes sont les régions les plus inégalitaires de la planète,
ce qui est visible à toutes les échelles : entre villes et campagnes, littoral et intérieur
des terres, au sein même des villes (favelas et quartiers de luxe), inégalités raciales,
etc.)
b. Contrastes géoculturels et géopolitiques
Contrastes géoculturels :
Historiquement, de manière schématique, on a pris l’habitude de considérer que le
continent présentait une division culturelle entre le Nord et le Sud:
o Linguistique : Amérique anglo-saxonne et Amérique Latine hispano- et
lusophone
o Religieuse : E-U/Canada protestants et Amérique Latine catholique
La réalité est évidemment bien plus complexe car il y a de nombreux échanges et
mélanges culturels entre les deux parties du continent.
o Linguistique : 16% de la population américaine est hispanophone, le Québec
parle français (langue latine), de nombreuses minorités amérindiennes parlent
encore leurs langues d’origine, quelques îles qui sont des territoires d’outre
mer gardent le français ou le néerlandais comme langue officielle, des créoles
s’y sont développés…
o Religion : en fait le continent se caractérise plus par une grande diversité
partout. Il y a en fait plus de catholiques que de protestants au E-U, de
nombreux athées, des religions indigènes ou syncrétiques…
Du coup, il vaut mieux regarder la culture comme quelque chose qui change tout le
temps en fonction des flux de personnes, de biens culturels ou d’idées qui circulent.
o Pendant longtemps, on a cru qu’avec la superpuissance américaine, on allait
vers une uniformisation culturelle, une américanisation de l’Amérique Latine
et du monde.
o Toutefois, les flux d’influence culturelle ne vont pas que du Nord vers le Sud !
L’influence latino-américaine est de plus en plus importante aux E-U,
notamment à cause de l’immigration. Les populations d’Amérique Latine
constituent la première minorité du pays.