SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS
Concepteur: NIKIEMA N. Rose / ZOMA
Objectifs spécifiques .............................................................................................2
1. En Allemagne, Max Weber (1864-1920) sociologue et juriste. .......................2
2. Les types d’autorité...........................................................................................4
2.1 Autorité charismatique.................................................................................4
2.2 Autorité traditionnelle..................................................................................5
2.3 Autorité bureaucratique ...............................................................................5
3. Caractéristiques de la structure bureaucratique selon Weber ...........................7
4. Remarques :.......................................................................................................9
5. En France on a Henri Fayol (1841 – 1925), ingénieur....................................11
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CHAPITRE III : LES THEORIES BUREAUCRATIQUES
Objectifs spécifiques
Deux objectifs spécifiques sont assignés à ce chapitre. A la fin du cours, les
apprenants doivent être à mesure de :
Décrire les idées principales de Max Weber et Fayoll qui ont eu un impact
sur les organisations : pouvoir, types d’autorité, caractéristiques de la
structure bureaucratique, le contrôle, le commandement, etc.
Analyser une organisation en tenant compte de son contexte : autorité
bureaucratique, traditionnelle, charismatique, la planification des activités,
leur suivi et contrôle, etc.
1. En Allemagne, Max Weber (1864-1920) sociologue et
juriste.
- Il analyse le phénomène bureaucratique sous l’angle de la rationalisation
et il va également s’intéresser au rôle de la religion sous l’esprit
d’entreprise et sous la dynamique du capitalisme. Son ouvrage le plus
intéressant pour les étudiants en théorie des entreprises est : histoire
économique, esquisse d’une histoire universelle de l’économie et de la
société publié en 1922.Il est le premier à avoir analysé le rôle du leader
dans une organisation et à avoir examiné pourquoi et comment les
industries réagissent à des formes diverses d’autorité.
Comment contrôler les membres d’une organisation de manière à maximiser
l’efficacité et le rendement, et à minimiser l’insatisfaction que produit cette
nécessité de contrôle ?
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Contrôler quelqu’un c’est exercer du pouvoir sur lui. La question du pouvoir est
centrale dans les organisations. Max Weber, sociologue allemand du début du
siècle, essaie de déterminer les structures ‘’rationnelles’’ du pouvoir
correspondant à notre époque.
Les dirigeants des organisations peuvent essayer d’obtenir la discipline et le
consentement des subordonnées, des travailleurs, en utilisant des moyens de
récompenses ou de sanctions et des moyens de répression. Cependant l’exercice
du pouvoir implique une limitation importante ; il aliène le sujet qui se
conforme.
En effet la conformité du sujet se limite vraisemblablement aux matières
explicitement décrétées par le pouvoir (par exemple régimes dictatoriaux). Il est
probable que les personnes (les subordonnées) ne fourniront pas volontiers les
informations qu’ils possèdent, et qu’ils feront preuve de peu d’initiative ou désir
de coopération. De plus en cas de crise de ce pouvoir, les sujets seront amenés à
transgresser ou à refuser les normes.
Le pouvoir signifie pour Weber la capacité d’induire l’adhésion chez autrui à
des normes, à des ordres ; il s’agit essentiellement d’une adhésion publique liée
à des menaces de répression, de violence etc. Les normes, les règles imposées
restent extérieures aux individus.
Le processus sera différent si l’exercice du pouvoir est considéré comme
légitime par ceux qui lui sont soumis – c'est-à-dire quand les ordres donnés et
les règles établies sont conformes aux valeurs envers lesquelles les sujets se
sentent engagés.
L’adhésion sera plus profonde et plus efficace. Les personnes intérioriseront les
règles, trouveront la discipline moins aliénante et continueront à suivre les règles
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et exécuter les ordres même en cas d’affaiblissement, voire de disparition de ce
pouvoir (par exemple l’administration libanaise durant les 18 mois de guerre
civile).
Tout pouvoir se veut légitime, c'est-à-dire fondé en raison et entraînant par là
même une adhésion unanime : acceptation et intériorisation des critères
rationnels qui donnent une assise au pouvoir. La légitimité n’implique pas que
les ordres deviennent agréables, mais ils sont fondés.
Pour Weber, comme la violence devient de moins en moins possible pour
assurer l’exercice du pouvoir (abolition de l’esclavage, du servage, création des
syndicats…) il faut trouver, établir des structures de l’organisation basées sur
l’exercice d’un pouvoir légitime.
2. Les types d’autorité
Weber définit trois types d’autorité (autorité pour lui signifie pouvoir légitime) :
2.1 Autorité charismatique
Comprise comme une autorité sur les hommes à laquelle les sujets se soumettent
en vertu de leur croyance en un qualité extraordinaire de la personne considérée
(charisme = qualité extraordinaire d’un homme, soit réelle, soit supposée, soit
prétendue). La légitimité du pouvoir charismatique repose ainsi sur la croyance
dans les pouvoirs magiques, la révélation, les héros ; la source en est la
confirmation de la qualité charismatique par les miracles, les victoires et autres
succès, tels que la prospérité des gouvernés. Le pouvoir charismatique n’est pas
administré d’après les normes générales traditionnelles ou ‘’rationnelles’’, mais
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en principe, d’après les révélations et des inspirations concrètes. En conséquence
cette autorité n’est pas ‘’rationnelle’’.
2.2 Autorité traditionnelle
Traditionnelle signifie pour Weber une disposition d’esprit à l’égard des
problèmes quotidiens et à la croyance en la routine de tous les jours en tant que
norme d’action inviolable ; l’autorité traditionnelle est un rapport de pouvoir
qui repose sur cette base, c'est-à-dire sur le respect envers ce qui réellement, ou
d’une manière supposée ou prétendue a toujours existé.
Le patriarcat est une force de pouvoir dont la légitimité repose sur l’autorité
traditionnelle : autorité du père de famille, de l’époux, de l’aîné ; l’autorité du
Maître et du Seigneur sur les cerfs, les vassaux ; l’autorité du patron sur les
domestiques ; l’autorité des princes sur les ministres, les fonctionnaires, etc. Il
est propre à l’autorité patriarcale que, à côté d’un système de normes qui sont
inviolables parce qu’ayant une valeur sacrée, et dont l’infraction aurait pour
conséquence des maux magiques ou religieux, il existe un domaine sujet à
l’arbitraire et à la grâce du Seigneur (rex super lex, la loi du Prince).
2.3 Autorité bureaucratique
Elle est liée au développement du pouvoir légal en Occident, pouvoir basé sur
un rationalisme juridique formel (normes de droit s’appliquant à tous les
citoyens). La soumission ne repose pas sur la croyance et le dévouement à
l’égard de personnes munies de charisme (prophètes et héros), ni sur une
tradition sacrée, ni sur le respect envers un seigneur et maître personnel défini
par un ordre traditionnel. La soumission, dans le pouvoir légal, est plutôt basée
sur les relations impersonnelles avec les devoirs d’une charge. Ceux-ci de
même que le droit correspondant d’exercer l’autorité (‘’avoir la compétence’’,
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