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formation (avec 1,9% de la masse salariale en guise d’objectif intermédiaire,
cf. accords interprofessionnels 1999-2000 et 2007-2008);
- que le projet relatif à l’enseignement soit complété par un sous-objectif concernant
le nombre de jeunes engagés dans des formules de formation en alternance: le
CCE et le CNT ont pratiquement terminé les discussions relatives à un statut-socle
simplifié, de droit social; ces discussions ainsi que la relance du marché de l’emploi
doivent donner l’impulsion pour redynamiser la formation en alternance.
4. Climat et énergie
Pour une politique climatique énergique, il faut de toute urgence clarifier la répartition au
sein de la Belgique des objectifs climatiques imposés par l’Europe. Dans le même temps
toutefois, les objectifs pour 2020 doivent s’inscrire dans une stratégie à long terme dans la
perspective de 2050. Les défis à long terme exigent en tout cas bien plus d’ambition que
les objectifs proposés aujourd’hui. Ce principe s’applique également aux défis
environnementaux qui ne peuvent pas se résumer aux questions de climat et d’énergie.
Nous souhaitons donner cinq signaux concrets en la matière:
- 2050 doit être l’horizon d’un développement durable. La stratégie Europe 2020
vise une réforme structurelle de l’économie européenne. Des réformes structurelles
requièrent une vision à long terme. Bien que la principale finalité des programmes de
réforme nationaux visant à implémenter la stratégie Europe 2020 soit d’atteindre les
objectifs de l’UE pour 2020, il est recommandé d’utiliser la perspective de 2050 pour
implémenter la stratégie Europe 2020.
Les objectifs pour 2020 sont ici perçus comme un dérivé des objectifs pour 2050;
- Il faut un objectif de réduction du CO2 plus contraignant. Sur la base des
données du quatrième rapport du GIEC, d’ici à 2050, il faut réduire les émissions
mondiales des pays développés de 80 à 95% par rapport à 1990 et de 25 à 40% d’ici
à 2020. De nouvelles études indiquent que le coût de ces réductions a diminué
depuis la crise économique. Des études montrent également que le changement
climatique est plus sévère et plus rapide que prévu. Des réductions encore plus
significatives seront probablement nécessaires pour limiter au maximum les
conséquences du changement climatique qui sera particulièrement perceptible dans
les pays en développement. En conséquence, la Belgique, à l’instar des autres pays
développés, devra se préparer à des réductions qui se situeront au moins à la limite
supérieure de la fourchette et qui s’opéreront en interne pour une large part.
- Il faut accroître la part de l’énergie renouvelable. En Belgique, le coût de la
politique en matière d’énergie renouvelable fait l’objet de nombreux débats.
Néanmoins, la contribution du renouvelable à l’économie durable est absolument
nécessaire. Il faut donc recadrer le débat dans une perspective à long terme, de
préférence axée sur 100% d’approvisionnement en énergie renouvelable d’ici à
2050. Il faut être particulièrement attentif à l’utilisation de la biomasse. Cette matière
première doit être utilisée le plus efficacement possible et il est urgent d’en fixer les
critères de durabilité. Il est inadmissible que la demande croissante en biocarburants