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par une participation accrue des partenaires économiques et sociaux ainsi que des
représentants de la société civile organisée, au niveau national et européen, obtenue
grâce à la plus grande souplesse offerte par le semestre européen rationalisé.
Ces mesures permettraient d'obtenir un retour d'information systématique des parties
prenantes et de s'appuyer sur un système adéquat permettant d'analyser l'impact social
des politiques élaborées au niveau national et européen;
de relier les objectifs de la stratégie à un ensemble de politiques nationales, coordonnées au
niveau européen;
de relier les objectifs de la stratégie au Fonds européen pour les investissements stratégiques
(FEIS).
Il est essentiel que la Commission maintienne l'objectif, inscrit dans la stratégie Europe 2020,
consistant à extraire 20 millions de personnes de la pauvreté, en accordant une place centrale aux
emplois de qualité et aux investissements sociaux. Les fonds sociaux européens doivent être mis au
service des priorités sociales de l'UE, et concentrés à cet effet dans un nombre limité de domaines clés
en matière d'investissement social, tels que la modernisation des systèmes de formation
professionnelle et les mesures tendant à plus d'efficacité dans les politiques de l'emploi et à
l'élimination de la précarité sur le marché du travail (ce qui doit se refléter clairement dans les
programmes nationaux de réforme et les recommandations par pays). Dans l'objectif d'accroître les
financements, le niveau des investissements publics et privés devrait être considérablement relevé.
Tous les États membres doivent déployer de sérieux efforts pour engager des réformes ciblées dans ce
domaine, afin de s'assurer que ces initiatives atteignent une taille critique permettant d'en maximiser
les effets.
La relance de la stratégie Europe 2020 suppose un changement de modèle, afin de rendre
interdépendants les objectifs économiques, environnementaux et sociaux, ainsi qu'une approche
globale tendant à assurer un meilleur équilibre entre les aspects qualitatifs et quantitatifs du
développement. Dans le même temps, les objectifs doivent être contraignants pour les États membres.
C’est de cette façon qu’il sera possible de construire un système résilient, capable de garantir à la
société civile européenne «protection et développement», ainsi que de gérer et même d'anticiper les
crises et les mutations économiques et sociales. Il convient d'accorder une place plus importante à la
résilience dans les processus destinés à faciliter la transition de l’aide d’urgence au redressement et au
développement.
L'UE doit retrouver la voie de la compétitivité à travers l'augmentation de sa productivité – en mettant
l'accent sur les investissements de qualité, l'intensification des exportations et le renforcement des
activités de recherche et développement – tout en restaurant, en parallèle, sa dimension sociale. Elle
doit accroître sa capacité d'innovation pour se mettre en position de mener une politique industrielle
efficace, fondée sur une économie plus durable, inclusive et efficace dans l'utilisation des ressources.
Dans ce contexte, il est nécessaire – pour être en mesure de relever les nouveaux défis – de réviser et
de mettre à niveau les sept initiatives phares. La nouvelle vision en matière de croissance et d'emploi
doit reposer sur les piliers suivants:
l'achèvement du marché unique européen (intégrant un marché unique numérique
performant);
une politique industrielle fondée sur une forte capacité d'innovation et des activités de
recherche et développement appropriées;