ECOLE DE L`AIR CONCOURS 2008 EPREUVE ORALE D`ANGLAIS

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ECOLE DE L'AIR
CONCOURS 2008
EPREUVE ORALE D'ANGLAIS
Rappelons tout d'abord qu'en application de l'arrêté du 9 janvier 2006 modifiant l'arrêté du 24
octobre 2005, tous les candidats admissibles au concours de l'Ecole de l'air sont tenus de passer une
épreuve de langue anglaise, quel que soit leur choix lors de l'inscription aux Concours Communs
Polytechniques. Malgré cette modification annoncée dès 2006, quelques uns n'avaient visiblement pas
pris connaissance de la notice du concours pourtant disponible sur le site du Ministère de la défense.
En revanche, les candidats sérieux avaient préparé cette épreuve en suivant les cours d'anglais LV2
(option) des classes préparatoires scientifiques.
La moyenne de cette épreuve s'établit à 10,07/20 et la note médiane se situe à 10/20. Les notes
attribuées cette année s'échelonnent de 01 à 20. Notons que deux candidats ont obtenu moins de 4/20
et ont donc été éliminés du concours.
L'épreuve d'anglais se déroule en deux parties : on demande aux candidats de présenter une
synthèse d'un article extrait de la presse anglo-saxonne suivie d'un commentaire, puis la restitution
d'un document audio authentique de deux à trois minutes après deux écoutes en continu. Si la grande
majorité des candidats a compris que le commentaire consiste à définir une problématique afin
d'approfondir un des aspects du texte, trop peu maîtrisent l'art de la synthèse : tantôt fragmentaire ou
pointilliste, tantôt interminable, voire simple juxtaposition de citations, la synthèse est trop rarement
l'occasion pour le candidat de prouver qu'il a su dégager l'essentiel d'un texte ainsi que
l'argumentation spécifique qui le présente au lecteur. De la même manière, rares sont ceux qui ont su
prendre en compte le ton, l’objectif ou la subjectivité de l’auteur, informations qui très souvent
renseignent sur le sens, la portée ou éventuellement la partialité de l’article. En revanche, la
restitution, suivie d'un échange avec l'examinateur, a dénoté le niveau honorable de compréhension
orale des préparationnaires.
Cependant, la méthodologie n'est pas une condition suffisante à la réussite. Quelques repères sur la
civilisation et l'actualité des pays anglo-saxons sont également nécessaires : le jury est resté sans voix
quand tel candidat a affirmé que les Etats-Unis étaient un pays catholique, quand tel autre ignorait
que l'Union européenne comprenait vingt-sept états ou quand tel autre encore n'avait jamais entendu
parler de l'ex-candidat à la Maison Blanche Al Gore. Ces candidats avaient-ils feuilleté ne serait-ce
qu'un seul journal ou magazine anglais ou américain pendant leurs deux, voire trois années de
préparation?
D'autre part, la correction de la langue (vocabulaire, grammaire, prononciation), malgré une
certaine richesse, est trop souvent négligée, faiblesse qui explique presque toujours les notes les plus
faibles. Parmi les fautes les plus entendues, rappelons que want ne peut être suivi de that, que each tout
comme every fonctionne avec le singulier, que agree est un verbe et non un adjectif, que l'adverbe also
ne se place pas après le verbe (he means also that…). Beaucoup trop de candidats ne maîtrisent pas la
règle pourtant simple qui requiert l'article défini devant les noms de pays au pluriel ; d'autres, à
l'opposé, tiennent à le mettre devant les noms de pays au singulier. Parmi les erreurs sémantiques, les
verbes raise et rise sont employés indifféremment ; des candidats confondent touch et hit, affect ou
concern, ou bien les adjectifs economic et economical. D'autres réinventent la langue anglaise en
s'obstinant à employer phenomen, changement et bio ; enfin, peu connaissent le sens exact du verbe
provoke. Le jury attend également des candidats qu'ils maîtrisent la phonologie anglaise, notamment la
réalisation du phonème [au] dans des mots aussi courants que power et allow ; de la terminaison -ism
ou encore la prononciation de pays acteurs du monde actuel (tels que la Chine ou l’Irak par exemple)
dont la mauvaise prononciation répétée au cours des prestations produisent un effet fâcheux.
Finisssons sur une note positive en félicitant ceux qui, après un travail régulier et approfondi pour
acquérir les réflexes et la culture nécessaires à la réussite de cette épreuve très complète — il est
vrai — ont impressionné le jury par la pertinence de leur argumentation, l'originalité de leur réflexion
et la maîtrise subtile de la langue anglaise.
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