I
Universiteit Gent
Academiejaar 2009-2010
SAINT-EVREMOND, LIBERTIN ERUDIT
Entre épicurisme et scepticisme.
Verhandeling voorgelegd aan de
Faculteit Letteren en Wijsbegeerte
voor het verkrijgen van de graad van
Promotor: Dr. A. Roose Master Frans, door Elise Marrécau.
II
Remerciements
En premier lieu, je tiens à remercier mon promoteur, dr. Alexander Roose. Ses conseils et ses
remarques m‟ont guidée tout au long de ce mémoire. Son travail de correction m‟a toujours
aidée à suivre la bonne voie. Son esprit critique et son enthousiasme ont été d‟une importance
majeure.
Je désire également remercier de tout cœur mon père, Philippe Marrécau, qui a eu la
gentillesse et la patience de relire mon texte méticuleusement. J‟ai beaucoup apprécié ses
corrections et ses suggestions lors de la relecture.
Je tiens également à remercier le reste de ma famille et mon copain pour leur soutien
inconditionnel.
III
Introduction……………………………………………………………………………………………..1
Chapitre 1 : Généralités………………………………………………………………………..4
1.1. Le XVIIe siècle……………………………………………………………………………..4
1.2. Le libertinage……………………………………………………………………………...12
1.3. Les moralistes……………………………………………………………………………..17
Chapitre 2 : Saint-Evremond……………………………………………………………….21
2.1. L‟homme………………………………………………………………………………….21
2.2. L‟œuvre…………………………………………………………………………………...24
2.2.1. Sources d‟inspiration…………………………………………………………...24
2.2.1.1. Epicure……………………………………………………………...24
2.2.1.2. Gassendi……………………………………………………………..29
2.2.1.3. Montaigne…………………………………………………………...32
2.2.2. Entretiens sur toutes choses……………………………………………………35
2.2.2.1. Introduction………………………………………………………….35
2.2.2.2. Comparaison avec Lettre à Ménécée d‟Epicure……………………..36
A. Les plaisirs………………………………………………………..36
B. Les douleurs………………………………………………………41
C. La mort…………………………………………………………....42
D. La religion………………………………………………………..46
2.2.2.3. La curiosité…………………………………………………………..49
2.2.2.4. Le vieillissement et la sagesse ………………………………………54
2.2.2.5. Les « trois commerces » de Montaigne selon Saint-Evremond……..57
A. La conversation…………………………………………………..57
B. Les femmes……………………………………………………….59
Saint-Evremond, libertin érudit.
Entre épicurisme et scepticisme.
IV
C. La lecture ………………………………………………………...63
Conclusion…………………………………………………………………………………………. …65
Bibliographie…………………………………………………………………………………………..67
1
Introduction
Saint-Evremond1 est un philosophe éminent du XVIIe siècle qui a consacré, sous des cieux
divers, sa très longue vie aux armes et à l‟écriture. Il a composé de travaux divers sur un
éventail de sujets.
Saint-Evremond a formé sa pensée lors de l‟étude de l‟histoire et de l‟écriture antiques. Par
l‟étude de l‟histoire, il cherche à comprendre les événements contemporains. Elle lui sert de
leçon. Non seulement il étudie les écrivains gréco-latins assidûment, mais également quelques
érudits français attirent son attention. Comme moraliste, il s‟intéresse surtout aux questions
liées à la condition humaine. Il aime composer le portrait de l‟Homme. Comme libertin, il
critique la religion catholique et refuse d‟accepter aveuglément les dogmes qu‟elle impose. Il
s‟efforce également de représenter l‟homme tel qu‟il est et non plus tel qu‟il se voit lui-même
à travers l‟image proposée par l‟Eglise. Saint-Evremond comprend - et il est un des premiers
de son temps-, que la vérité ne jaillit qu‟en s‟opposant aux opinions communes à l‟époque2.
Dès lors, ses pensées étaient parfois considérées comme subversives.
Voilà pourquoi, pour contrer une critique virulente, Saint-Evremond avertit son lecteur. Son
opinion n‟est qu‟une opinion parmi d‟autres et elle ne doit pas être suivie absolument : « Vous
me demandez mon opinion sur les sciences où peut s‟appliquer un honnête homme. Je vous le
dirai de bonne foi, sans prétendre que personne y doive assujettir son jugement. » (EC, 55)
En outre, il déclare ne rien dire de nouveau : « Je ne vous dis rien ici que d‟autres n‟aient dit
devant moi.3 ». Il n‟exprime jamais ses idées de manière explicite. Il dissimule ses véritables
idées. Le libertin Saint-Evremond craint que ses pensées séditieuses ne peuvent pas toujours
être affichées en plein jour : « Toute vérité n‟est pas bonne à dire, n‟importe quand, n‟importe
où, n‟importe comment et à n‟importe qui4». L‟écriture en filigrane rend son texte subtil et
1 A partir de maintenant, je fais référence à SAINT-EVREMOND, Condé, Turenne et autres figures illustres,
Paris, Editions Desjonquères, 2003. (CT, p.) et à SAINT-EVREMOND, Entretiens sur toutes choses, Edition
présentée, établie et annotée par David BENSOUSSAN, Paris, Editions Desjonquères, 1998. (EC, p.)
2 Philippe GARCIN, « La martingale de Saint-Evremond » dans Les Lettres Nouvelles n°46, février 1957, p.
214.
3 Saint-Evremond cité par Jean-Charles DARMON, Philosophie épicurienne et littérature au XVIIe siècle en
France, France, Presses Universitaires de France, 1998, p. 320.
4 Jean-Pierre Cavaillé, « Libertinage et dissimulation. Quelques éléments de réflexion » in Libertinage et
Philosophie au XVIIe siècle, 5, Les libertins et le masque : simulation et représentation, Saint-Etienne,
Publications de l‟Université de Saint-Etienne, 2001, p. 82.
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