4
Du fait de température constamment négatives, les calottes polaires ont accumulé des épaisseurs
de glaces pouvant dépasser 3 Km
En effectuant des mesures sur les précipitations actuelles, on a constaté une relation entre la
température à laquelle surviennent ces précipitations et la composition isotopique de l’eau. Les
deux éléments constitutifs de l’eau sont exploitables : pour l’hydrogène on s’intéresse au rapport
D/H et pour l’oxygène au rapport 18O/16O. Dans les deux cas : plus la température est basse plus
l’eau est apprauvie en isotope lourd donc plus l’indice isotopique ᵟD ou ᵟ18O est faible. La
composition isotopique de la glace, à différentes profondeurs dans une carotte, nous renseigne
donc sur la température locale à l’époque des précipitations..
Pb : que peuvent apporter les foraminifères dans l’étude des climats ?
Activité 5 chap4 TS spe : les données des foraminifères
TP 2 TS spe : l’évolution globale du climat à partir des données des foraminifères.
Livre p 104-105
Le document 1 représente une cartographie mondiale réalisée à partir des banques de données polliniques
relatives à de nombreux sites. Dans les cartes présentées, il est possible de faire tracer aux élèves les limites de
certains biomes représentatifs et de suivre au cours du temps leur extension géographique.
Le document 2 apporte des informations sur les foraminifères et présente une activité pratique réalisable en
classe qui consiste, à partir de boues océaniques prélevées lors de campagne de forage (campagne du Marion
Dufresne), à solubiliser les sédiments et à réaliser un tri sur colonne de tamis (tamis 125 μm). Une simple
identification des différentes familles de foraminifères ou, si l’échantillon le permet, un comptage du nombre
d’individus peut être réalisé. Si l’on dispose de deux niveaux différents, on peut alors discuter des différences
de contenu, émettre des hypothèses sur l’origine des variations constatées et surtout faire prendre conscience
de la maigre fiabilité des estimations réalisées.
Le document 3 identifie les exigences climatiques de trois espèces de foraminifères et montre un graphe relatif
à un forage réalisé à l’équateur : ce graphe peut être construit à partir d’une banque de données
téléchargeables en demandant aux élèves de justifier le choix des espèces figurant dans la banque de données.
Réponse aux questions :
Doc. 1 : Les biomes à observer sont ceux pour lesquels les données sont nombreuses : les forêts (tempérées,
tempérées chaudes ou boréales) de l’hémisphère Nord (Europe et Amérique du Nord) donnent une bonne
image de l’évolution climatique. Ces forêts, sont inexistantes à – 18 000 ans où les données polliniques
disponibles montrent l’existence d’une toundra sèche dans le sud de l’Europe. Il y a 6 000 ans, la forêt
tempérée occupe presque toute l’Europe y compris l’Europe du Nord alors qu’à une époque récente, la
zonation climatique est bien marquée (en Europe comme en Amérique du Nord) par la forêt boréale au Nord,
la forêt tempérée réduite aux latitudes d’environ 45 degrés, et la forêt tempérée chaude occupant le sud de
l’Europe et le sud de la côte est-américaine. On peut ainsi reconstituer un scénario climatique : un climat très
froid il y a 18 000 ans (période glaciaire), un optimum climatique il y a 6 000 ans (maximum interglaciaire) puis
des modifications climatiques (un léger refroidissement dans le nord de l’Europe) entraînent une zonation plus
marquée des trois biomes forestiers.
Doc. 2 et 3 : L’abondance actuelle de trois foraminifères (N. pachyderma, G. bulloïdes, G. ruber) dépend de la
localisation des forages réalisés dans l’Atlantique Nord et donc de la température des eaux océaniques. Ces
espèces actuelles ont donc des exigences thermiques strictes (5 °C pour N. pachyderma, 16 °C pour G.
bulloïdes et 25 °C pour G. ruber). Le graphe de droite réalisé à partir d’un sondage réalisé à 0° de latitude et
23° longitude ouest permet d’identifier les modifications de la température océanique en estimant que les
exigences climatiques actuelles sont transférables au passé. Entre – 25 000 ans et – 150 000 ans, les
foraminifères les plus abondants sont N. pachyderma, signant une température relativement froide (aux
environ de 14 °C) ; entre – 15 000 ans et – 10 000 ans, le nombre d’individus appartenant à l’espèce G. ruber
augmente brutalement, signant un réchauffement des eaux superficielles alors que N. pachyderma existe
encore. La coexistence des deux espèces permet d’envisager une température océanique aux alentours de 18