CHAPITRE 1. UNE ESSQUISSE DE L’HISTOIRE DE LA LOGIQUE 4
n’est homme” ; la proposition “Certains hommes sont mortels” devient “Cer-
taines choses mortelles sont des hommes”. La composition de deux conver-
sions simples donne la proposition initiale.
Un autre type de conversion dit par accident passe A `a I, en diminuant
la quantit´e de la proposition. Par exemple, la proposition “Tous les hommes
sont mortels” peut ˆetre convertie en “Certaines choses mortelles sont des
hommes”.
L’obvertion consiste `a changer la qualit´e de la pr´emisse en niant le
pr´edicat. Une obvertion est valable pour tous les propositions. On trouve
dans le tableau 1.3 des exemples :
Pr´emisse (type) Obvertion (type)
Tous les hommes sont mortels (A) Aucun homme n’est immortel (E)
Aucun homme n’est mortel (E) Tous les hommes sont immortels (A)
Certains hommes sont mortels (I) Certains hommes n’est pas immortels (O)
Certains hommes ne sont pas mortels (O) Certains hommes sont immortels (I)
Tab. 1.3 – Exemples des obversions
La contraposition simple ´echange le sujet et le pr´edicat et les nier
ensuite, tout en respectant la quantit´e, la qualit´e et la valeur de v´erit´e (et
donc le type de la proposition ne change pas). Elle est valable seulement
pour les proposition du type A ou O. Par exemple, la proposition “Tous les
hommes sont mortels” devient “Toutes les choses immortelles sont des non
hommes” ; la proposition “Certains hommes ne sont pas mortels” devient
“Certains choses immortelles sont des hommes”. A partir d’une proposition
du type E, il faut appliquer la contraposition par limitation (i.e., limiter
la quantit´e). Par exemple “Aucun homme n’est mortel” donne “Certaines
choses immortelles ne sont pas des non hommes”.
Th´eorie du syllogisme
Un syllogisme est le proc´ed´e d’associer `a deux propositions (appel´ees
´egalement pr´emisses) une autre (appel´ee conclusion). Cette th´eorie fut d’abord
d´evelopp´ee par Aristote. Les deux pr´emisses sont appel´ees respectivement la
majeure et la mineure.
Un exemple typique est pr´esent´e dans le tableau 1.4 : La validit´e de ce
raisonnement r´esulte simplement de sa structure formelle.
Un syllogisme est form´e par trois termes. Le pr´edicat de la conclusion
est appel´e le terme majeur. Le sujet de la conclusion est appell´e le terme
mineur. Le troisi`eme est appel´e le terme moyen. Il faut que le terme majeur