- Le complexe du fibrocartilage triangulaire du carpe (CFCT) comprend différentes
structures anatomiques (6,7):
. les ligaments radio-ulnaires distaux ;
. le fibrocartilage triangulaire ;
. les ligaments ulno-carpiens et la gaine du tendon du muscle Extenseur Carpien
Ulnaire (ECU) ;
. le ligament collatéral ulnaire.
Le CFCT est destiné à stabiliser l’articulation radio-ulnaire distale (RUD) : c’est sa fonction
la plus importante. Il agit aussi comme un coussin amortisseur pour le versant ulnaire du carpe (1).
- Les ligaments du carpe sont différenciés en ligaments intrinsèques : ceux qui réunissent
entre eux les os du carpe sans prendre insertion sur le squelette antébrachial et dont les plus
importants sont les ligaments intra osseux scapholunaire et lunotriquétral et les ligaments
extrinsèques qui sont intra-capsulaires, relient le radius et l’ulna aux os du carpe et sont donc radio-
carpiens et ulno-carpiens (8).
- Les ligaments scapholunaire (SL) et lunotriquétral (LT) comportent chacun trois
portions fonctionnelles distinctes : dorsale, proximale et palmaire (5).
- le ligament scapholunaire est le plus important des ligaments intracarpiens.
Il permet une mobilité harmonieuse dans le couple fonctionnel formé par les deux os. Il a une
forme en C. Ses trois portions sont d’importance fonctionnelle différente : la portion dorsale est
épaisse et correspond au segment fonctionnel, la portion polaire supérieure est fine et recouverte de
cartilage, la portion palmaire est lâche. Suivant leur valeur biomécanique, on distingue trois
secteurs : le tiers moyen est mince et il est formé de fibres très obliques : il joue un rôle accessoire
dans la cohésion entre les deux os ; le tiers antérieur et le tiers postérieur sont plus épais : ils sont
impliqués dans le maintien de la cohésion du couple scaphoïde-lunatum. Ces dispositions
anatomiques particulières permettent au lunatum de suivre les mouvements de flexion-extension du
scaphoïde malgré un rayon de courbure différent. Il en résulte un mouvement rotatoire de 30° entre
les deux os à l’origine d’effets de cisaillement qui explique une certaine vulnérabilité de ce
complexe sur le plan ligamentaire.
En cas de rupture du ligament SL, le scaphoïde est libre de tout lien et il aura tendance à se
coucher (ou s’horizontaliser ou se fléchir).Le lunatum va suivre le triquétrum qui, en glissant sur
son socle : l’hamatum, l’emmène en DISI (Dorsal Intercaleted Segment Instability).
- le ligament lunotriquétral (LT) est plus puissant et moins souple que le
ligament SL et entre le lunatum et le triquétrum, les mouvements sont limités à un effet de piston,
sans le moindre degré de mobilité rotatoire (5).
En cas de rupture du ligament LT, le lunatum suit le scaphoïde et se retrouve en VISI
(Ventral Intercaleted Segment Instability).
Ces ligaments interviennent donc dans la cohésion de la première rangée des os du carpe et
leur déchirure, après une chute sur la paume de la main le plus souvent, est source de
déstabilisation du poignet.
- Les ligaments extrinsèques se distinguent en plan palmaire, le plus important sur
le plan biomécanique, et en plan dorsal.
- le plan ligamentaire extrinsèque palmaire comprend plusieurs ligaments :
* le ligament radio-scaphoïdien, parfois étiqueté ligament collatéral radial ;
* le ligament radio-scapho-capital ;
* le ligament radio-luno-triquétral, parfois désigné sous le terme de ligament
radio-lunaire long ;
* le ligament radio-scapho-lunaire profond ;