–x00(t)>0si et seulement si (x(t), t)est situé à l’extérieur des deux branches de J;
–x00(t)<0si et seulement si (x(t), t)est situé entre les deux branches de J.
Remarque : Reste à tracer J. Incidemment l’on notera qu’on peut étudier de même toute
dérivée de x(·)puisque l’on peut obtenir plus généralement (et pour toute équation différentielle)
une formule du type x(k)(t) = F(x(t), t)en dérivant l’équation et en substituant suffisamment
de fois. Par ailleurs, il faut noter que connaître les points d’inflexion aide à tracer puisqu’en un
point d’inflexion (et uniquement en un point d’inflexion) l’on doit changer la convexité de la
trajectoire.
3. On souhaite montrer que lorsqu’une solution intersecte Γ0, elle le fait toujours dans le même
sens. Soit x:I→Rune solution de l’équation (où Iest un intervalle ouvert non trivial de R).
Alors on a d
dt t−x2(t)= 1 −2x0(t)x(t)(1)
donc, en un t0tel que (x(t0), t0)∈Γ0, cette dérivée vaut 1. Lorsqu’une solution entre en contact
avec Γ0, elle traverse donc Γ0du bas vers le haut (dans le plan (x, t)). Γ0est une barrière.
Exercice 3 Problème de catalyse.
1. Définissons l’application
F:
R3→R3
Y=
yA
yB
yC
7→
−k1yA+k3yByC
k1yA−k3yByC−k2y2
B
k2y2
B
.
Cette application est de classe C1. À toute condition initiale Y(t0) = Y0(avec t0∈Ret Y0∈R3)
est donc associée une unique solution maximale Yde l’équation Y0=F(Y), d’après le théorème
de Cauchy-Lipschitz. Il suffit d’appliquer cela à t0= 0 et Y0= (1,0,0).
2. On définit
t0= inf t∈R+|yA(t)<0ou yB(t)<0ou yC(t)<0.
Supposons par l’absurde que t0soit fini.
Par continuité, on a, pour tout 0≤t≤t0, et tout α∈ {A, B, C},yα(t)≥0. De plus, par
définition, il existe deux suites (tn)et (αn)vérifiant
lim
n→∞ tn=t0et pour tout n , tn> t0, αn∈ {A, B, C}, yαn(tn)<0.(2)
Par le principe des tiroirs, on peut même (et l’on va) supposer que (αn)est constante, égale à
un certain un α0. Par continuité, on a yα0(t0)≥0donc yα0(t0) = 0.
Envisageons alors le cas où α0=C. Puisque yC(t0)=0, la relation (2) implique y0
C(t0)≤0.
Le système différentiel implique alors yB(t0) = 0. De même, puisque yC(t0)=0et y0
C(t0) = 0, la
relation (2) implique y00
C(t0)≤0ce qui conduit à y0
B(t0) = 0 en dérivant la derière équation du
système. La deuxième équation donne alors yA(t0)=0. Par unicité des solutions de condition
initiale Y(t0) = (0,0,0), notre solution est donc uniformément nulle : absurde puisque yA(0) = 1.
2