Int´egration 3
Le lemme montre que les sommes de Darboux S(P,V, f) forment une famille de Cauchy.
Comme Eest complet par hypoth`ese, cette famille de Cauchy a une limite appel´ee int´egrale
de Riemann de fsur Inot´ee
Zb
a
f(x)dx ou encore ZI
f(x)dx
C’est la limite des S(P,V, f) o`u Vest subordonn´e `a Pet o`u Pdevient “de plus en plus
fine”. De fa¸con plus pr´ecise on a le
Th´eoreme II.1.2. –Soit fune fonction continue sur un segment I= [a, b]`a valeurs
dans un espace de Banach E. Il existe un unique ´el´ement de Enot´e RIf(x)dx tel que
pour tout ε > 0il existe une partition Pεtelle que pour toute partition Pplus fine que Pε
et tout ensemble Vde points subordonn´e `a Pon ait
ZI
f(x)dx −S(P,V, f)E
≤ε .
Preuve : Choisissons une suite de nombres εntendant vers zero, par exemple εn= 1/n, et
consid´erons la partition Pεndu lemme II.1.1ci-dessus. Notons Qnla partition union des
Pεnet supposons Wnsubordonn´ee `a Qnalors la suite des S(Qn,Wn, f) est une suite de
Cauchy dans E. On note RIf(x)dx sa limite. Le mˆeme lemme montre que pour toute
partition Qplus fine que Pεet tout ensemble Wde points subordonn´e `a Qon a
||S(Pε,Vε, f)−S(Q,W, f)|| < ε/2
mais l’int´egrale est la limite des S(Qn,Wn, f) et donc la diff´erence
ZI
f(x)dx −S(Qn,Wn, f)E
peut ˆetre rendue est aussi petite que l’on veut. On a donc `a la limite
ZI
f(x)dx −S(Pε,Vε, f)E
≤ε/2
Supposons maintenant que Pest plus fine que Pεon a alors
ZI
f(x)dx −S(P,V, f)E
≤ZI
f(x)dx −S(Pε,Vε, f)E
+||S(Pε,Vε, f)−S(P,V, f)||E< ε .
L’unicit´e r´esulte imm´ediatement de cette propri´et´e.