PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
2. La fonction ϕest continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[,puisque ϕ(a) = ϕ(b) = 0,d’après le théorème de Rolle, il
existe d∈]a, b[tel que ϕ
′
(d) = 0. La fonction ϕ
′
est continue sur [a, b](car ϕest C
1
sur [a, b]), puisque fest 3 fois
dérivable sur ]a, b[,f
′′
, et donc ϕ
′
, est dérivable sur ]a, b[. Puisque ,ϕ
′
(a) = ϕ
′
(d) = 0, d’après le théorème de Rolle,
il existe c∈]a, d[⊂]a, b[tel que
ϕ
′′
(c) = 0
Or
∀t∈[a, b],ϕ
′′
(t) = f
′′
(t)−1
2f
′′
(t)−1
2f
′′
(t)−t−a
2f
(3)
(t) + t−a
2K=t−a
2K−f
(3)
(t)
Ainsi
ϕ
′′
(c) = 0 ⇐⇒ K=f
(3)
(c)
On conclut en écrivant que Ka été choisi de manière à avoir
ϕ(b) = f(b)−f(a)−b−a
2(f
′
(a) + f
′
(b))+ (b−a)
3
12 K=f(b)−f(a)−b−a
2(f
′
(a) + f
′
(b))+ (b−a)
3
12 f
(3)
(c) = 0
ce qui prouve que
f(b) = f(a) + b−a
2(f
′
(a) + f
′
(b)) −(b−a)
3
12 f
(3)
(c)
Remarque : En toute rigueur, on peut, lorsque l’on définit ϕse poser la question suivante : Le nombre Kexiste-
t-il ? La réponse est oui, il suffit de résoudre f(b)−f(a)−
b−a
2
(f
′
(a) + f
′
(b)) +
(b−a)
3
12
K= 0 qui a une unique
solution car b=a.
Exercice type 9
On considère la suite (u
n
)
n∈N
définie par u
0
= 0 et u
n+1
= cos (u
n
). Montrer que ∀n∈N,u
n
∈[0,1], que la fonction
cos est lipschtzienne sur [0,1] et que l’équation cos x=xa une unique solution ℓdans [0,1]. Montrer que u
n
−−−−−→
n→+∞
ℓ.
Solution
: Soit fla fonction cosinus, elle est strictement décroissante sur 0,
π
2
donc sur [0,1], ainsi
0x1 =⇒0cos 1 f(x)1
On en déduit que l’intervalle [0,1] est stable par f(l’intervalle Iest dit stable par fsi x∈I=⇒f(x)∈I). Puisque
u
0
∈[0,1], par récurrence immédiate, ∀n∈N,u
n
∈[0,1].
La fonction fest dérivable sur [0,1] avec f
′
(x) = −sin x. Par monotonie de sin sur [0,1] ,on a
0sin xsin 1 =⇒ ∀x∈[0,1] ,|f
′
(x)|sin 1
Ainsi la fonction cos est sin 1−lipsichtzienne sur [0,1].
Soit ϕ(x) = cos x−x, la fonction ϕest continue sur [0,1] et décroissante strictement (somme de fonctions strictement
décroissantes), elle réalise donc une bijection de [0,1] sur [ϕ(1) , ϕ (0)] = [cos 1 −1,1], puique cos 1 −1<0, il existe un
unique ℓ∈[0,1] tel que ϕ(ℓ) = 0 ⇐⇒ cos ℓ=ℓ.
On peut maintenant conclure, pour tout n∈N,u
n
∈[0,1] et ℓ∈[0,1] donc
|u
n+1
−ℓ|=|f(u
n
)−f(ℓ)|sin (1) |u
n
−ℓ|
Par récurrence on en déduit que
|u
n
−ℓ|(sin (1))
n
|u
0
−ℓ| −−−−−→
n→+∞
0car 0sin 1 <1
Ce qui prouve que
u
n
−−−−−→
n→+∞
ℓ
—5/8—
G H