Recommandation du CEDIT - Ref 02.11/Re1/03
- La société Vysis propose des supports destinés à des analyses ciblées (287 clones choisis
pour permettre l'identification d'oncogènes et de gènes suppresseurs de tumeurs).
Ces dispositifs de diagnostic in vitro ne possèdent pas, à l'heure actuelle, de marquage CE.
En France, trois laboratoires de recherche (Institut Curie, Strasbourg et Montpellier)
développent et utilisent des puces CGH " à façon " pour des applications en cancérologie.
Qu'il s'agisse de puces commercialisées ou " à façon ", il persiste un certain nombre de
difficultés à toutes les étapes : fabrication de la puce, choix des fragments d'ADN déposés,
procédures d'hybridation et d'analyse (bruit de fond important). Des travaux de standardisation
sont en cours.
ASPECTS MEDICAUX
Le domaine d'application de la CGH sur puce concerne le diagnostic des anomalies de nombre
et de structure des chromosomes qui sont une cause fréquente de fausses couches et de
maladies telles que les malformations congénitales ou le retard mental et sont impliquées dans
le processus tumoral.
La revue de la littérature montre que la CGH sur puce est encore peu développée aujourd'hui.
Les publications émanent d'un petit nombre d'équipes de recherche qui fabriquent leurs propres
supports d'hybridation (puces) et ne portent pas pour le moment sur de réelles applications
diagnostiques. Le principal pôle d'application actuel est la cancérologie. L'utilisation de la CGH
sur puce comme réel examen d'étude globale du génome n'est que suggérée, les principales
publications étant davantage basées sur l'utilisation de puces composées de clones
représentatifs d'un ou de quelques chromosomes ou encore de quelques régions bien ciblées.
Les publications présentant la faisabilité de l'utilisation de la CGH sur puce démontrent
cependant le potentiel intérêt de cette technologie : capacité à mettre en évidence en une
seule analyse des anomalies chromosomiques complexes et éventuellement non détectées
par les techniques actuelles.
ASPECTS ECONOMIQUES ET FINANCIERS
La technique de CGH sur puce étant d'apparition récente, aucune donnée précise sur le coût
du diagnostic engendré par son utilisation n'est disponible actuellement.
La société Spectral Genomics propose soit un examen de diagnostic sous forme de prestation
de service (rendu du résultat à partir de l'ADN du patient) au prix de 2800 € HT, soit le système
SpectralChip® (logiciel et puces). Le coût d'investissement s'élève environ à 102 K€ (90 K
pour le scanner et 12 K pour le logiciel SpectralWare). Le prix des consommables (kits
comprenant les puces et les réactifs nécessaires à l'hybridation) varie de 1495 €HT (support de
1500 clones) à 1650 €HT (2500 clones) pour un examen. Le coût de l'analyse du génome par
CGH sur puce peut ainsi être estimé à 2000 (hors personnel) par examen, soit près de cinq
fois plus qu'avec les techniques conventionnelles.
Bien que cette technologie semble très onéreuse, il serait nécessaire d'aborder les aspects
coût-bénéfices dans leur globalité (réduction du temps de mobilisation du personnel technique
liée à l'automatisation, suppression de certains examens complémentaires, appréciation de
l'efficacité de la prise en charge du patient liée à la détection des anomalies non identifiées par
http://cedit.aphp.fr/servlet/siteCedit?Destination=reco&numArticle=02.11/Re1/03 (2 sur 4)22/02/2008 11:30:53