Les fasts-food dans le monde : testés mais pas approuvés

Les fasts-food dans le monde : testés mais pas approuvés
Consumers International, une fédération de 220 organisations de consommateurs
présente dans 115 pays, a mené une étude sur les chaînes de restauration rapide dans
le monde. Les menus et les techniques de commercialisation des trois plus grandes
chaînes mondiales de fast-food ont été passés au crible dans 14 pays d’Europe,
d’Asie et d’Amérique latine. Quelques progrès, mais encore beaucoup de dérives…
Les bons points sont rares et délivrés avec parcimonie dans l’enquête de Consumers
International. Ils concernent les efforts déjà consentis par les chaînes de restauration rapide.
Pour la reformulation de leurs produits, de manière à les rendre un peu moins éloignés des
canons de la diététique : un peu moins gras, moins sucrés, moins salés. Pour la
diversification des menus : on signale la présence plus fréquente de salades et de fruits.
Mais ces efforts notoires sont globalement insuffisants. Et très vite arrivent les mauvais
points…
Les chaînes de fast-food continuent en effet à promouvoir auprès des enfants et des
adolescents des menus trop riches en graisse, en sucre et en sel. Un seul repas peut fournir
à lui seul entre 40 et 70 % des apports journaliers conseillés pour ces nutriments, indique
l’étude. Pour un enfant, manger régulièrement au fast-food ou y manger entre les repas
entraînera une surconsommation calorique importante. Le risque n’est pas négligeable : au
Royaume-Uni, où les taux d’obésité infantile et adulte sont importants, près de 75 % des
enfants vont au fast-food au moins 3 fois par mois et chaque repas pris sur place couvre
environ 50 % de leurs besoins journaliers en lipides, glucides et sel. Sans compter que, prise
de bonne heure, l’habitude des menus hamburger/poulet/frites/sodas peut se maintenir tout
au long de l’adolescence, voire à l’âge adulte !
Autre critique : les boissons gazeuses sucrées continuent à être disponibles pour les
enfants, en dépit des engagements des fabricants de sodas de ne plus les commercialiser
aux moins de 12 ans. Enfin, l’entrée des fruits et légumes au fast-food est encore modeste et
leur variété est insuffisante.
Du côté des techniques de commercialisation, les auteurs de l’enquête s’inquiètent que les
plus jeunes soient ciblés par la promotion de « repas enfants » et divers procédés de
fidélisation : jeux concours, distribution de cadeaux, emballages faisant référence à des
dessins animés, utilisation de « célébrités » ou de personnages de bandes dessinées, etc.
Ils notent aussi que les menus enfants peuvent très vite amener les intéressés à choisir
plutôt des repas destinés aux ados ou aux adultes. Plus généralement, il seraient favorables
à la suppression, entre 6 et 21 heures, de toute publicité TV ou radio faisant la promotion de
« produits nuisibles » à destination des publics jeunes. On ne pourra pas dire que les
organisations de consommateurs ne se préoccupent pas de la « néfaste-food » ! (Nutrinews
hebdo)
www.consumersinternational.org
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