Les opiacés à action prolongée

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Les opiacés à action prolongée
Pour soulager la douleur
Votre médecin vous a prescrit des opiacés à action prolongée
pour soulager la douleur.
Parmi les opiacés à action prolongée, on
retrouve : la codéine (Codeine Contin),
l’oxycodone (OxyContin, Targin),
l’hydromorphone (Hydromorph Contin, Jurnista),
la morphine (MS Contin, M-Eslon et Kadian), le
tramadol (Durela, Ralivia, Tridural et Zytram-XL),
le tapentadol (Nucynta CR), la méthadone
(Métadol), et les timbres sur la peau de fentanyl
(Duragésic) et de buprénorphine (BuTrans).
Comment prendre ce médicament ?
Les opiacés à action prolongée sont offerts en
comprimés à avaler ou en timbres à coller sur
la peau. Les comprimés se prennent toutes les
8, 12 ou 24 heures, selon le cas. Les timbres se
changent d’habitude tous les 3 jours (fentanyl)
ou les 7 jours (buprénorphine). Les doses
varient d’un patient à l’autre.
Ce médicament est libéré peu à peu dans votre
corps. Il offre un soulagement durable qui
espace les pics de douleurs. Il est important de
prendre régulièrement votre médicament et de
respecter les doses prescrites.
Les patients qui reçoivent une
prescription d’opiacés s’engagent à
respecter un contrat thérapeutique. Voici
les règles à suivre :
> respectez les doses prescrites
> obtenez votre prescription
uniquement auprès d’un seul médecin
> achetez tous vos médicaments à la
même pharmacie (de votre choix)
Quelle est la durée du traitement ?
Le traitement peut durer des mois ou des
années. Les opiacés à action prolongée servent
à soulager une douleur persistante. Ils se
prennent seuls ou en combinaison avec des
opiacés à action rapide.
Quels sont les effets secondaires ?
Les opiacés peuvent causer :
– de la constipation
– des nausées (envie de vomir)
– de la somnolence (envie de dormir)
– des démangeaisons (envie de se gratter)
– de la confusion et des hallucinations
– moins d’équilibre, donc un risque plus grand
de chute
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N’arrêtez jamais de prendre votre
médicament du jour au lendemain, car
vous pourriez subir un sevrage (envie
de vomir, vomissements, tremblements,
frissons, etc.).
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Les opiacés à action prolongée - Pour soulager la douleur
Projet d’information et d’éducation à la santé
Voici quelques conseils si vous avez l’un ou
l’autre de ces effets :
> Constipation : Mangez des aliments riches
en fibres comme des céréales de son ou des
fruits et légumes. Buvez de 6 à 8 verres de
liquide par jour. Votre médecin pourrait vous
prescrire des laxatifs, comme le Colace ou
le Senokot.
> Nausées : Mangez peu, mais souvent. Au
besoin, prenez un médicament comme le
Gravol en comprimés ou suppositoires.
Les nausées disparaissent souvent après
quelques jours.
> Somnolence : Faites preuve de patience,
vous verrez que la fatigue diminue peu
à peu.
> Démangeaisons : Appliquez une serviette
mouillée et fraîche sur la peau. Les
démangeaisons ne durent pas. Si elles
continuent, achetez un antihistaminique en
pharmacie (ex. : Réactine, Benadryl).
> Confusion ou hallucinations : Cet effet
touche surtout les personnes âgées et
celles dont la santé est fragile. Réduisez la
dose ou arrêtez complètement de prendre
le médicament, puis consultez rapidement
votre médecin pour réévaluer le traitement.
> Moins d’équilibre : Faites attention lorsque
vous marchez. Allez-y plus lentement. Au
besoin, utilisez une canne ou une marchette.
Pourrais-je développer une
dépendance aux opiacés ?
Certaines personnes endurent la douleur
par peur de devenir dépendantes aux
opiacés. Il est important de faire la différence
entre une dépendance physique et une
dépendance psychologique.
> Dépendance physique : si vous arrêtez de
prendre le médicament d’un coup, vous
pourriez avoir des symptômes : frissons,
tremblements, anxiété, nausées ou
crampes au ventre. Pour réduire ce risque,
les doses peuvent être diminuées peu à
peu. Au besoin, votre médecin ajustera
la médication.
2 Les opiacés à action prolongée - Pour soulager la douleur
> Dépendance psychologique : la dépendance
est rare quand l’opiacé sert à soulager la
douleur. Par contre, s’il sert à augmenter la
sensation de bien-être et de plaisir, il y a des
risques. Si vous avez déjà été dépendant
aux opiacés, parlez-en au médecin de la
clinique antidouleur.
Puis-je consommer de l’alcool
pendant le traitement ?
Non, l’alcool est contre-indiqué. Mélangé aux
opiacés, il peut causer une forte somnolence.
Puis-je conduire et faire des travaux
manuels pendant le traitement ?
Les opiacés peuvent causer de la somnolence.
Vous pourriez avoir du mal à conduire un
véhicule ou à utiliser des outils.
Avant de reprendre
le volant ou de
manipuler des
outils dangereux,
assurez-vous d’être
fonctionnel et
complètement
éveillé.
Puis-je prendre des opiacés
pendant la grossesse
ou l’allaitement ?
Si vous êtes enceinte ou allaitez, ou si vous
prévoyez une grossesse, parlez-en à votre
médecin. Il se peut que votre médication
doive changer.
Dois-je suivre une diète spéciale
pendant le traitement ?
Non. Cependant, vous pouvez diminuer
les effets secondaires grâce aux conseils
mentionnés ci-dessus.
Projet d’information et d’éducation à la santé
Que se passe-t-il si je prends
d’autres médicaments ou
des produits naturels ?
À qui m’adresser pour demander de
l’aide ou poser des questions ?
Certains médicaments nuisent à l’élimination
des opiacés. Si votre médecin de famille vous
prescrit un nouveau médicament, dites-lui que
vous prenez des opiacés.
Avant de prendre d’autres produits,
il est toujours préférable de parler à votre
médecin ou pharmacien.
Tout médicament qui cause de la somnolence
peut augmenter l’effet tranquillisant des opiacés.
Que faire si j’oublie
de prendre une dose ?
Attendez et prenez la prochaine dose. Si la
douleur revient entre-temps, prenez un opiacé
à action rapide. Ne doublez pas la dose.
Où dois-je ranger mon
médicament ?
Rangez-le dans un endroit sûr, à l’abri des
enfants. Les médicaments sont sensibles à la
chaleur et l’humidité. Ne les rangez pas dans la
cuisine ou la salle de bains.
Que faire en cas d’urgence
ou d’overdose (surdosage) ?
Important : rendez-vous à l’urgence le plus vite
possible et au besoin composez le 911 pour
une assistance immédiate.
RAPPELEZ-VOUS
Si vous avez des questions sur la médication,
posez-les à votre pharmacien ou à l’infirmière
de la clinique. Sinon, posez-les à votre médecin
à votre prochain rendez-vous.
RESSOURCES UTILES
Association québécoise de
la douleur chronique
> douleurchronique.org
Coalition canadienne contre la douleur
> canadianpaincoalition.ca
Société canadienne de la douleur
> canadianpainsociety.ca
Société Française d’Étude et de
Traitement de la Douleur
> sfetd-douleur.org
International Association for the
Study of Pain
> iasp-pain.org
Il existe d’autres fiches santé produites
par le CHUM. Demandez les­quelles
pourraient vous convenir.
Vous pouvez aussi les consulter
directement sur notre site
chumontreal.qc.ca/votresante
Vous pouvez agir sur votre douleur !
Comment ? En pratiquant :
– des activités légères
– des exercices progressifs
– vos loisirs et passe-temps
favoris
Mangez bien pour garder un
poids santé. Dormez suffisamment pour
vous sentir reposé. Prenez vos médicaments
comme prévu.
3 Les opiacés à action prolongée - Pour soulager la douleur
Le contenu de ce document ne remplace d’aucune façon
les recommandations faites, les diagnostics posés ou les
traitements suggérés par votre professionnel de la santé.
Pour en savoir plus sur le Centre hospitalier de l’Université de Montréal
chumontreal.qc.ca
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4 005 019 Janvier 2015
– la relaxation
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