1.4. GROUPES COMMUTATIVES DE TYPE FINIS 23
Comme m>0 ´etait minimal dans (1.3), on trouve que ri= 0 pour i=2,...s, et
alors, mh1= 0, c’est-`a-dire, ord(h1)=m.
On d´efinit l’application
θ:"h1#×"g2, . . . , g2#→G, (a, b),→ θ(a, b)=a+b.
Il est clair que θest un morphisme de groupes. De plus, θest surjective car Gest
engendr´e par h1,g
2, . . . , gs. Supposons que (a, b)∈Ker θ, avec a=lh1,0≤l < m
et b=#ibigi. Alors lh1+#ibigi= 0. La minimalit´e de mnous donne que l= 0,
donc a= 0 et aussi b= 0, donc Ker θest trivial et θest aussi injective, donc un
isomorphisme.
A ce stade, on a d´emontr´e que
G∼
=(Z/mZ)×G#.
L’argument d’induction implique que
G∼
=(Z/mZ)×(Z/d2Z)×· · · ×(Z/dd(G!)Z)
ou di|di+1 pour 2 ≤i<d(G#). Par construction, on sait que d(G#)=d(G)−1.
D´emontrons que mest un diviseur de d2. Soit h2en g´en´erateur de Cd2≤G. Alors
mh1+d2h2= 0. Si on divise d2par m, c’est `a dire, d2=e2m+f2,0≤f2<m, on
obtient
m(h1+e2h2)+f2h2+ (0g3+. . . +0gs)=0,
et ceci est en contradiction avec la minimalit´e de msi f2.= 0.
On finit cette preuve en contrˆolant l’unicit´e. Le nombre mdans la construction
ci-dessus est unique, ´etant donn´es le groupe Get G∼
=Cm×G#, pour un certain
groupe G#. Ce groupe G#est de nouveau unique `a isomorphisme pr`es, car G#∼
=
G/Cm(voir Exemple 1.31(5)). Donc par induction, toute la suite (m, d2, . . . , ds)
est unique.
Remarque 1.53. Par construction, le nombre d1est le “plus petit ordre” d’un
g´en´erateur de G. Il peut exister des ´el´ements avec un plus petit ordre dans G. Par
exemple, si d1est paire, d1=2d#
1et Cd1="g1#, alors ord(gd!
1
1)=2<d
1.
Le nombre dd(G)a un interpr´etation plus exacte. C’est l’ordre le plus grand d’un
g´en´erateur de G, qui l’ordre le plus grand parmi tous les ordres d’´el´ements de G.
De plus, cet ordre est un multiple de l’ordre de chaque ´el´ement dans G. On appelle
ce nombre l’exposant de G. En g´en´eral, on definit l’exposant d’un groupe Gcomme
le plus petit nombre n∈N0, s’il existe, tel que
gn=eG,∀g∈G.
De mani`ere ´equivalente, l’exposant est le plus petit commun multiple des ordres
des ´el´ements si tous ces ordres sont finis et admettent un majorant commun, et
l’infini sinon.