LA COMMUNICATION INTERNE DANS LA GESTION DE L’ENTREPRISE Plan Introduction 1. L’importance de la communication en entreprise 2. Les différents types de communication interne 2.1. La communication interpersonnelle 2.2. La communication entre unités fonctionnelles ou services 2.3. Les relations collectives 3. Le circuit de la communication interne 3.1. Le circuit vertical de la communication interne 3.1.1. La communication ascendante La trajectoire formelle La trajectoire informelle 3.1.2. La communication descendante 3.2. 4. Le circuit horizontal de la communication Le contrôle de l’information pour un meilleur pilotage social 4.1. Les clés du contrôle de l’information 4.2. Les freins au contrôle de l’information 4.3. Le pilotage social Conclusion 1 Introduction De façon globale la communication est une fonction à part entière dans la gestion de l’entreprise.On peut la subdiviser en deux grandes catégoriesque sont la communication externe et la communication interne. La communication interne est donc une des déclinaisons de la communication d’entreprise. Sa particularité réside moins dans les techniques de communication utilisées que dans la cible visée, soit l’ensemble des salariés, et dans les objectifs particuliers qui sont poursuivis. Elle est la composante d’un système global d’organisation des flux d’information et des échanges 2. L’importance de la communication en entreprise En entreprise, l’information est la matière première de la gestion et de la prise de décision. En interne la communication concerne la vie sociale de l’entreprise et vise à prendre en compte les préoccupationsinternes pour en faire des solutions de développement des ressources humaines et d’accroissement de la productivité. C’est donc une disciplinequi se construitet qui s’adapteselon les réalités de chaque organisation. Il est important de comprendre qu’aujourd’hui les salariés ne sont plus perçus comme des charges (en terme salarial) pour l’entreprise, mais plutôt comme de ressources, des acteurs qui participent à la création de la richesse de l’entreprise. Il n’e donc pas possible de viser la performance globale de l’entreprise sans les associer, les mobiliser autour d’objectifs communs grâce à la communication et au partage des informations financières, sociales, politiques et culturels. Dans la même logique,tout projet envisagédoit connaître la participationdes responsables en communication ou en gestion des ressources humaines, qui doivent tout mettre en œuvre pour connaître les origines du projet ou de la stratégie, le context et la justification, puis les facteurs qui seront pris en compte ou qui seront influencés dans le cadre dudit projet. C’est dire donc que le risque est grand pour l’organisation de voir se désolidariserdes agents qui ne comprennent, ne sont pas informés ou ne s’approprient pas la stratégie adoptée par l’entreprise. Il apparaît donc vital que la communication soit un instrument privilégié de mobilisation et de renforcement des équipes au sein des organisations. Et pour asseoir une bonne communication interne, u bon manager doit avoir une bonne connaissance des principes de base de la gestion de ressources humaines et de la communication d’entreprise en général. 2 4. Les différents types de communication interne 4.1. La communication interpersonnelle C’est le partage d’informations entre un émetteur et un récepteur. C’est le niveau le plu bas de la communication interne. Elle met en relief des liens de familiarité, de voisinage de collaboration, des liens professionnels, etc. qui s’établissent par contact direct (face face), au téléphone, en ligne interne. Elle est caractérisée par l’utilisation de canaux spécifiques tels que la voix, la mimique, la gestuelle, etc. L’intervention des médias dan une communication interpersonnelle est quasiment inexistante Cependant, certaines attitudes sont davantage plus aptes à faciliter la création de liens étroits entre deux personnes qui communiquent. Ces attitudes qui sont relativement subtiles, gagnent toute leur importance lorsqu’on arrive à les maîtriser et à les appliquer. Il s’agit par exemple pendant une communication interne de manifester de l’intérêt et de l’attention à son interlocuteur. 4.2. La communication entre unités fonctionnelles ou services C’est l’ensemble des mécanismes de partage de l’information entre des cellules, des unités, divisions, services de même niveau hiérarchique au sein d’une organisation. Ces unités fonctionnelles ont chacune des missions et les attributions qui leur sont propres mais dont la mise en œuvre nécessite un apport complémentaire en information ou en savoir faire d’autres unités de même niveau. Cependant il n’est pas rare de noter combien les entreprises généralement francophones sont cloisonnées au niveau des différentsservicesinternesqui les composent.Certainsdépartements vont jusqu’à ignorer les fonctionsdes servicesvoisins. L’on a parfois l’impressionalors que l’entreprise est constituée de mini-entreprises indépendantes les unes des autres. Cette structure représente un obstacle à la bonne communication d’une entreprise. On peut noter des cloisonnements géographiques (positionnement) ou fonctionnels (attributions et fonctionnement). Dans une communication reliant plusieurs unités d’une entreprise, les canaux utilisés sont généralement formels c’es-à-dire écrits. Ce type de communication requiert donc un certain formalisme, un caractère officiel. En effet, lorsque deux services communiquent entre eux, les canaux utilisés relèvent de l’écrit (les lettres, les notes, les circulaires, les comptes rendus, les procès verbaux, les bordereauxde transmission,etc.),les messagesélectroniques,les communications 3 intranet, les mails avec la plupart du temps une traçabilité des informations échangées Cependant, dans les organisations modernes de type managérial avec une faible dose d bureaucratie, les techniques de communication entre unités fonctionnelles sont de plus en plus assouplies. L’usage de la messagerie instantanée, du téléphone conventionnel interne, des téléphonesportablesavec un systèmecorporatepermet aux unités fonctionnelles d’échanger avec plus d’efficacité, de rapidité et moins de procédures des échanges d’informations. Mais l’inconvénient se situe dans la difficulté à situer les responsabilités en cas de problèmes. 4.3. Les relations collectives Les relations collectives, c’est l’ensemble des rapports qui unissent l’employeur et les salariés au sein d’une même entreprise.Ces rapports sont créés, maintenuset développés grâce à des négociations collectives à travers lesquelles les deux partenair (employeur et salariés) confrontent les finalités économiques et sociales, le tout dans l’intérêt général de l’entreprise. La qualité de cette relation détermine et conditionne l’ambiance sociale de travail, la motivation des salariés et le niveau de performance atteint. Plus souple sera cette relation et meilleure seront la productivité et la qualité de vie au sein de l’entreprise. Les relations collectives peuvent aussi désigner les rapports entre groupes intervenant au sein de la même entreprise. La communication entre ces groupes varie suivant la taille, la complexité,la fonctiondu groupe et la personnalitédes membresqui le composent. Il faut entendre par groupe, des catégories des personnels identifiés par un caractéristique commune. Il s’agit par exemple de la catégorie socio professionnelle (cadre, employésintermédiaires,agentsd’exécution),la catégorieformée par les membresd’une même idéologie,ou encore des groupes de pression (lobby). La communication de groupe part de plus d’un émetteurs’adressantà une catégorie d’individu bien définis par un message véhiculant des informations sur des intérêts qui leur sont communs. 4 5. Le circuit de la communication interne 5.1. Le circuit vertical de la communication interne Elle est celle qui organise les informations depuis la base et la convoie vers la hiérarchi et vice versa. 3..1.1. La communication ascendante Dans la communication ascendante, deux types de trajectoire peuvent être utilisés. La trajectoire formelle Elle suit les différents paliers hiérarchiques, est connue et empruntée pour véhiculer de messages de façon officielle. Exemple : PDG ou Conseil d’administration Directeur Général Directeur Technique Chef service Chef division Simple agent (agent d’exécution : coursier, chauffeur, etc.) La trajectoire informelle Elle fait remonter directement l’information du simple agent au responsable supérieur sans l’intermédiaire d’un canal contrôlé. La transmission de ces informations peut être faite par autre contact direct entre le supérieur et l’agent ou par "le bouche à oreille". L communication ascendante peut être initiée par le supérieur hiérarchique dans le but d s’informer. Elle peut être aussi enclenchée par l’agent remplissant ainsi son devoir de 5 reddition de compte (rapport, compte rendu, procès verbal, transmission du courrier arrivée, etc.). 4.3.2. La communication descendante La communication descendante est mobilisée du sommet hiérarchique vers le centre opérationnel. Elle est caractérisée par la fiabilité, la crédibilité et emporte un certain degré d’autorité.Elle peut être mobiliséeà travers des mécanismesformels ou informels.Lorsque la communication descendante est formelle,elle empruntetrès souvent une forme écrite (lettre, note d’information, décision, etc.) ou orale (ordre, consigne,demanded’explication,etc.).Par contre,lorsqu’elleemprunteles canaux informels, elle s’assimile à une communication interpersonnelle dépourvue de toute autorité. 4.4. Le circuit horizontal de la communication La communicationtransversaleou horizontaleest celle qui est organiséeentre collaborateurs de même niveau, service ou unité fonctionnelle situé sur le même palier hiérarchique et qui facilite un échange d’information entre acteurs identiques. Sa qualit dépend de la nature ou des styles de management appliqués au sein de l’entreprise. La communication transversale permet donc de régler au niveau le plus bas, tout problèm de déficit d’information ou de crise afin de gagner du temps et de l’efficacité. En somme, c’est grâce à elle que l’entreprise prévient tout conflit social et toute crise interpersonnelle menaçant ainsi le bon fonctionnement de l’entreprise. Les meilleurs pratiques pour une bonne communicationtransversalesont l’écoute active et réciproque, la disponibilité, l’entente sociale et enfin l’exclusion de tout préjugé dans le relations. 5. 5.1. Le contrôle de l’information pour un meilleur pilotage social Les clés du contrôle de l’information Il n’est pas rare d’entendre dire que celui qui a l’information détient le pouvoir. Cette analogieentre l’informationet le pouvoir trouve son fondementdans le fait que l’information génère la compétence et la compétence génère un ensemble de forces morales, intellectuelles, culturelles, etc. L’usage de cet ensemble de forces dans un sen ou dans l’autre constitue le pouvoir. La détention et l’exercice du pouvoir sont donc incontestablement reliés au contrôle de l’information. Celui qui contrôle l’information a 6 le pouvoir d’opérer des choix stratégiques pour conduire un groupe vers la destination souhaitée par lui. Au sein d’une entreprise, la maitrise de l’information est une condition sine qua non pour la gestion des ressources humaines et pour le développement professionnel du personnel. Le manager à qui échappe l’information ou qui ne détient pas la primeur de l’information ou encore qui ne détient pas la bonne information au bon moment est sûr d’être inefficace. Pour ce faire, il va mettre en œuvre une stratégie de contrôle de l’information en interne basée sur la maitrise et le contrôle toutes de les sources possiblesde l’information,la maitrise des canauxinternes de communication, le contrôle de l’information formelle et l’observation ainsi que l’analyse des feedback. 5.2. Les freins au contrôle de l’information Cependant, plusieurs pratiques handicapent le contrôle de l’information. Il s’agit de: L’altération d’information : une information est dite altérée lorsque le message transmis n’est pas vérifié, lorsque le message subit plusieurs transformations entre la source et le destinataire et lorsque l’émetteur du message n’est pas identifié. C’est le cas de la rumeur qui véhicule des informations pas toujours vérifiées et dont la source est inconnue et de la déformation et de l’information. La déformation, elle, provient d’une source connue qui émet un message qui subi plusieurs transformationspar mal compréhension,passageentre plusieurs intermédiaires, etc. L’infiltration stratégique : c’est une méthode informelle à la limite déloyale pour obtenir une information à laquelle l’on n’a pas directement accès à temps. C’est un mécanisme d’intrusion discrète ou secrète qui permet à un manager, grâce à son complice situé au sein d’un groupe, d’avoir la primeur d’une information qui circule au sein de ce groupe. Cette méthode qui appelle à des agents complices o secretscomportede nombreusesconséquences pour la cohésionsocialedu personnel, mais aussi des avantages non négligeables pour le manager. Comme inconvénient, l’infiltration stratégique d’un agent secret aux fins d’accès à une informationqui sera rapportéeau supérieurhiérarchiquecontribueraà la destruction de la confiance d’un membre du groupe concerné, à la détérioration du climat de travail, à la naissance de crise, la méfiance et la dissimulation de l’information. Mais si elle est bien conduite, l’infiltration stratégique apparaît 7 comme un outil de maîtrise de l’informationet de contrôle des facteurs d’altération de la bonne information. Grâce à cette stratégie, les managers ont la latitude d’anticiper sur tous les événements,comportementset opinion exprimées du personnel. S’il est bien conduit, et dans une bonne intention, cet outil serait à même de résoudre bon nombre de problèmes internes. 5.3. Le pilotage social Le pilotage social étant l’ensemble des choix stratégiques de gestion du personnel, le contrôle de l’information combine tous les outils de maîtrise des sources, des canaux, des types et des formes de communication indispensables à la gestion des ressources humaines. Pilotage social = contrôle/maîtrise de l’information utile x choix stratégiques de GRH En somme, s’il est une évidence que gérer c’est prévoir, anticiper, il est d’autant plus vérifié que gérer c’est décider, opérer des choix. La gestion d’une entreprise s’apparen donc à une suite de décisions éclairées, prises en fonction des informations disponibles sur le présent ou le futur pour atteindre des objectifs précis. Gérer une entreprise, c’est gérer des informations. En interne, le principe reste le même. La communication interne favorise la mobilisation des informations comptables, commerciales, sociales et RH, etc au service de la hiérarchie. A cet effet, la communication interne s’érige comme l’outil plus important dans l’aide à la décision. Comme démontrer plus haut, elle permet de : Motiver le personnel et assurer son développement Apaiser le climat social et prévenir les risques de conflit Anticiper sur les problèmes, les besoins et les incertitudes Assurer la formationet le renforcementdes capacitéstechniquesdu personnel pour une meilleure performance. Conclusion La communication interne est tout pour une entreprise. C’est une stratégie de création de la richesse par les hommes et les femmes travaillant au sein de l’entreprise. C’est u outil de mobilisation et motivation du personnel par les dirigeants de l’entreprise. C’est un mécanisme de collecte et de diffusion de l’information au service du pilotage social. C’est un instrument de gestion des ressources humaines. De par toutes ces fonctions, e s’impose comme discipline fondamentale dans le fonctionnement de toute entreprise 8 désireuse de se maintenir performante sur la scène de la concurrence aux niveaux loca régional ou international. 9