
Physiologie du SN et GE M. Pichon Semestre 6
grande partie des récepteurs des hormones stéroïdiennes, sont initialement localisées dans le noyau
où ils sont faiblement associés avec les constituants cellulaires. On peut alors les extraire facilement
avec des tampons de faible force ionique. Ces récepteurs ont été appelés récepteurs cytosoliques.
L’affinité des récepteurs pour les composants nucléaires augmente considérablement en présence
d’hormone, il faut une plus forte force ionique, on les a appelé récepteurs nucléaires. Dans tous les
cas, le complexe hormone stéroïdienne-récepteur
est présente dans le noyau et il interagit
fortement avec l’ADN nucléaire. Dans le cas des
hormones thyroïdiennes et du calcitriol, les
récepteurs sont apparemment toujours
nucléaires. Dans toutes les espèces de vertébrés,
et dans tous les organes cibles, les récepteurs dits
cytosoliques de l’œstrogène, de la progestérone,
de l’androstérone, des glucocorticoïdes, des
minéralocorticoïdes, tous ont une masse
moléculaire de l’ordre de 300 000 Da, avec un
coefficient de sédimentation de l’ordre de 8 à 10
S, ceci lorsqu’ils sont isolés en absence de ligand.
Ce sont les formes lourdes. Cette forme est un
complexe protéique qui contient une ou 2
molécules de récepteurs associés avec 2
molécules d’une protéine de 90 000 Da, appelée
HSP90, avec en plus des protéines chaperonnes
associées dans ce complexe.
Quand l’hormone se fixe sur le récepteur, il entraine un changement de conformation qui démasque
un site de fixation à l’ADN. C’est la forme légère avec une conformation de 4 S. Ceci va interagir avec
les HRE (Hormone Response Element).