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Robinson et Vendredi, qui sont des agents rationnels donc maximisateurs, vont essayer
chacun de se situer sur la courbe d’indifférence la plus élevée possible étant donnée la courbe
d’indifférence de l’autre individu. Donc, Robinson va essayer de se situer sur la courbe la plus
proche possible du nord-est de la boîte, et Vendredi verra sa satisfaction augmenter au fur que
l’on se rapproche du sud-ouest.
Ils vont donc procéder à des échanges mutuellement avantageux. Un échange mutuellement
avantageux est un échange auquel chacun consent car chacun va préférer la situation après
échange à la situation avant l’échange. En clair, il s’agit d’un échange pour lequel tous les
individus seront « plus contents » après l’échange.
Robinson et Vendredi vont donc comprendre qu’il est dans leur intérêt d’échanger jusqu’aux
points où il n’y a plus d’échange mutuellement avantageux possibles.
Ces points correspondent aux intersections de leurs courbes d’indifférence. Ce sont des
optima de Pareto car, en ces points, il n’est plus possible d’augmenter la satisfaction de l’un
des individus sans diminuer celle de l’autre.
Comme Robinson et Vendredi ont chacun un grand nombre de courbes d’indifférence, il est
possible de relier toutes les intersections de ces courbes entre elles.
On obtient alors la courbe des contrats, qui, dans la boîte d’Edgeworth, relie l’ensemble des
points efficaces au sens de Pareto. Cette courbe (en gras ci-dessous) représente donc tous les
optima de Pareto pouvant être obtenus par des échanges mutuellement avantageux à partir de
n’importe quel point dans la boîte.
Bananes
Noix de coco
Robinson
Vendredi