LOMBALGIE BILAN entretien âge, poids/taille, profession, loisirs antécédents (si récidive : traitement antérieur, résultats ...) douleur : gestes déclenchants (toux, défécation), moment journée échelle EVA ou Échelle d’Incapacité Fonctionnelle pour l’Évolution des Lombalgies (EIFEL) [en anglais Roland et Morris] ou questionnaire DALLAS (les activités quotidiennes, les activités professionnelles, les loisirs, anxiété-dépression, sociabilité. continue, calmée au repos, au mouvement nombre d'antalgiques pris bilan morphostatique hyperlordose lombaire harmonieuse (à grande courbure) (dans spondylolisthésis : cassure) relâchement de la sangle abdominale, anteversion du basin flessum hanche, genuvalgum, pied plat/valgus enroulement des épaules, antéposition de la tête Pantographe !! examen dynamique schöber, distance doigts/sol, inclinaisons latérales (debout, dos au mur, pieds écarté d'environ 15 cm), rotations lors inclinaison si se penche du côté douloureux et s'arrête tout de suite, c'est un problème articulaire, en convergence. Si se penche de l'autre côté et a douleur en fin de course, il y a étirement capsuloligamentaire, en divergence. Mobilité du bassin (douleurs) test du trépied (sacroilliaques) diminution amplitudes hanche points douloureux ligamentaires : sus-épineux, illiotransversaire. bilan musculaire qualitatif : hypoextensibilité paravertébraux, carré des lombes, abdominaux, psoas, DF, IJ contractures : paravertébraux, psoas. extenseurs du rachis lombaire : fatigabilité accrue quantitatif : distance talon-fesse, angle poplité force : poutre composite (spinaux + psoas) : debout, dos au mur, lever un MI, résistance sur cuisse + région lombaire plaquée contre mur + EAA caisson abdominal : DD, MI en crochet, tenir les pieds, demander de venir s'asseoir sans à coup pelvitrochantériens : DD, MI en crochet, ABD de hanche résistée pendant 6 secondes endurance : test Sorensen (DV, tronc hors table, temps normal : 3-5 min) test de Shirado (DD, MI sur chaise, lever bassin, temps normal : 3-5 min) quadriceps (chaise contre mur). bilan CTV infiltrats sous-cutanés : région lombo-sacrée nodules de Copeman aux sacro-iliaques et sous crête illiaque. bilan fonctionnel regarder accroupissement étude des courbures dorsolombaires lors des changements de position voir si lever monolithique acquis profil psychologique dos : région privilégiée, somatisation. évaluer l’importance du retentissement de l’affection sur son comportement. REEDUCATION objectifs : diminuer les sensations douloureuses obtenir du patient une intelligence de son bassin et de sa colonne lombaire : prise de conscience des mouvements de bassin favoriser réharmonisation musculaire (prévention de la fonte musculaire) « réentrainement » à l’effort obtenir du patient une prise en charge principes : rééducation personnalisée (pas stéréotypée) dominante antalgique US sur ligaments, tens, chaleur (boue, hotpack, balnéo, IR) massage : DV, coussin sous ventre ou DL côté douloureux au dessus : effleurages (prise de contact), palper-rouler (tissu sous-cutané), pétrissages profonds (muscles) lever de tension : piriforme : DD, MI à détendre en crochet, main sur bain pour qu'il décolle pas, amener MI en ADD grand fessier : idem, plus en flexion psoas : DD, MI levé, résistance sous le talon en enfonçant le bassin dans la table (sherrington en chaîne parallèle) DD, MI controlatéral fléchi, résistance sur la face antérieure de la cuisse et enfoncer le talon dans la table (sherrington croisé) carré des lombes : décubitus controlatéral, mains sur crête iliaque et sur grill costal réharmonisation des articulaires postérieures (si peu important ou si unilatéral) technique de sohier : dégagement global de la lésion par mise en cyphose totale du segment moteur dégagement unilatéral de la lésion par latérobascule du segment moteur verrouillage des étapes sus-jacentes par fixation du bassin et torsion du tronc réaxation apophysaire en glissade de divergence temps actif : contraction isométrique paravertébraux du côté controlatéral prise de conscience de la mobilité du bassin DD, MI tendus, patient prend conscience des points d'appui sur la table, puis idem genoux fléchis. DD, MI en crochet, inspiration en antéversion et expiration en rétroversion (abdo = expirateurs). DD, MI à 45°, faire anté/retroversion du bassin passivement à partir des MI, puis en actif-aidé. DD, MI tendus, anté/rétroversion. Réflexes posturaux : DD, MI en crochet, rétroversion, EAA, double menton, scapulas serrées, descendre les épaules avec ROL des épaules. Puis résistance sur les côtés des genoux, sous les épaules. Idem assis, avec résistance sur les épaules, les genoux. Idem debout. Idem assis sur ballon de Klein (rééducation sensorimotrice) mobilisations autopassives : DD, genoux sur poitrine, bascule bassin entraîne torsion colonne (garder genoux hauts) DD, MI en crochet, soulever le bassin progressivement puis colonne lombaire dorsale et revenir lentement. dominante musculaire spinaux profonds : autograndissements, sollicitations crâniales multidirectionnelles (maintient 20 -25 secondes) spinaux superficiels : DD, MI en crochet, MS tendus, mains jointes, résistance sur mains, et enfoncer tête dans la table. DV, coussin sous ventre, mains sur fesses, scapulas serrées, double menton, serrer les fesses, décoller tête et épaules. fente, bras en chandelier, haltères ou bâton. psoas : DD, soulever MI contre résistance (bien contracter abdo) DL, MI fléchis, résistance sur genou. debout en appui antérieur sur mur avec mains, résistance sur fesses abdominaux : DD, MI en crochet, ramener genou sur poitrine, résistance sur genoux (droits) DD, MI en crochet, cuisse verticales, demander de lever les genoux pour toucher nos doigts (droits). DD, genoux sur poitrine, torsion lente, contrôlée (obliques) DD, main appuie sur genou opposé (obliques) DD, MI en crochet, souffler en rentrant le ventre. Puis inspirer en gonflant le ventre, bloquer et rentrer le ventre. Puis MI à 45°, souffler en rentrant le ventre. Puis MI à 45°, gonfler le ventre, bloquer et rentrer le ventre (transverse). travail global : assis, autograndissement, résistance derrière tête, appuie mains sur épaules MK, soulève genou contre résistance pelvitrochantériens : DD, MI en crochet, ROL résistée chaîne d'extension Les exercices physiques intensifs de musculation et de réadaptation à l’effort sont indiqués chez les patients atteints de lombalgies chroniques ou récidivantes, même anciennes et opérées (discectomie), sans signe de compression radiculaire, sans diagnostic psychiatrique et sans pathologie contre-indiquant les efforts. conseils d'hygiène de vie lit de bonne qualité, éviter d'empiler oreillers si DV, sortir du lit en DL, éveil musculaire le matin pied sur chaise pour lacer se chaussures siège suffisamment haut, ceinture si conduit longtemps conclusion : libération : dominante antalgique / réharmonisation des articulaires postérieures maintien des acquis : prise de conscience de la mobilité du bassin / dominante musculaire entretien des acquis : techniques gymniques, ergonomie QUESTIONS facteur de risque : profession : contraintes biomécaniques, vibration du corps entier, postures prolongées. facteurs psychosociaux : charge mentale : tâche monotone, attention soutenue, cadence imposée ? profession physiquement et psychologiquement exigeantes. Encourager le patient à s'investir dans sa rééducation, l'inciter à maintenir ses activités, et compléter le programme de kinésithérapie par des conseils, des exercices à domicile. Éviter l'installation d'une peur du mouvement, restreignant l'activité du patient, et ajoutant à son déconditionnement. Le patient qui prend une part active dans sa prise en charge diminue le risque de récidive et l'évolution vers la chronicité. La lombalgie aiguë évolue depuis moins de trois mois. La plupart des lombalgies aiguës disparaissent en quelques jours (40 à 70 % en moins d’une semaine selon les études). Parmi les lombalgies aiguës, on peut isoler le lumbago qui se caractérise par une installation brutale, un blocage et une attitude antalgique, une douleur d’intensité souvent forte, une évolution habituellement résolutive en quelques jours. Les épisodes aigus de lombalgies peuvent évoluer sur un mode récurrent. La lombalgie est chronique lorsque la douleur évolue et persiste depuis plus de trois mois. La douleur et le retentissement psychologique et socioprofessionnel font la gravité de la lombalgie chronique. Dans ces cas, la lombalgie chronique relève d’une évaluation et d’une prise en charge pluridisciplinaire.