Embryologie du 26 mars 2003

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Embryologie du 26 mars 2003.
 Embryologie de la face et du coup.
A 25 jours du développement embryonnaire la face embryonnaire est sur ce schéma.
A 25 jours, le développement de la tête est du coup est marqué par l’apparition des arcs
branchiaux qui sont séparés par des poches branchiales ecto et entoblastique. Et il n’y a que à
25 jours que les deux premiers arcs branchiaux qui sont visibles.
De 25 à 28 jour, il y a 5 arcs branchiaux qui vont apparaître successivement dans l’ordre
cranio caudal. On les numérote 1, 2, 3, 4 et 6 dans l’espèce humaine et chez les mammifères ;
en effet le dérivé du 5eme arc branchial (qui existe chez les poissons) ne sont pas retrouvés
chez les mammifères. Chaque arc est constitué d’un axe mésenchymateux tapissé
extérieurement d’ectoblaste et intérieurement d’entoblaste. Ce sont ces deux épithélium
ectoblastique et entoblastique qui jouent le rôle de patron épithélial et qui modèle l’expansion
du mésenchyme sous jacent. L’origine embryologique de ce mésenchyme des arcs branchiaux
est double : du mésoderme et majoritairement des crêtes neurales mésencéphaliques et
rhombencéphaliques.
Le mésenchyme de chaque arc va donné des dérivés cartilagineux et osseux. Il reçoit un
contingent de cellules musculaires issu du mésoderme para axial qui va être innervé par un
nerf crânien propre à chaque arc. Enfin, chaque arc branchial est parcouru par une pair d’arc
aortique qui relie aorte ventrale et les aortes dorsales qui sont encore paires à ce stade du
développement.
 Etude des dérivés pour chaque arc.
Le premier arc est appelé aussi mandibulaire, il est constitué de 4 bourgeons :
-2 bourgeons du processus maxillaire de part et d’autre de la membrane bucco
pharyngienne qu’on appel aussi stomodeum
-2 bourgeons mandibulaires qui font jonction sur la ligne médiane et qui borde caudalement
le stomodeum.
Le 5eme bourgeon qui borde rostralement le stomodeum à 25 jour du développement
embryonnaire n’appartient pas aux arcs branchiaux, il s’agit du bourgeon frontal qui est la
partie frontale de l’extrémité céphalique. Les éléments cartilagineux du bourgeon du
processus maxillaire vont tous disparaître à l’exception d’un oslet de l’oreille moyenne :
l’enclume. En faite les éléments osseux dérivés des bourgeons maxillaires dérivent
directement du mésenchyme par 1 processus d’ossification membraneuse qui est distinct de
l’ossification endochondrale qui se fait à partir d’une ébauche cartilagineuse. Et cette
ossification membraneuse du bourgeon maxillaire aboutit à la formation du maxillaire,
l’Allaire, de l’os zygomatique et de l’apophyse zygomatique du temporal. Au niveau des
bourgeons mandibulaires, l’élément cartilagineux ou cartilage de Meckel donne le marteau
qui est un autre osselet de l’oreille moyenne et le ligament sphéno mandibulaire par
transformation fibreuse du cartilage mandibulaire. La formation de la mandibule elle même se
fait par ossification membraneuse du mésenchyme de ce bourgeon mandibulaire.
Les cellules musculaires du premier arc branchial proviennent du 5eme somitomères et
l’innervation des muscles du premier arc (l’ensemble de ces muscles sont ceux de la
mastication) est assuré par la branche mandibulaire du nerf trijumeau, les deux nerfs
trijumeaux formant la 5eme paires crânienne.
Le 2eme arc branchial est appelé aussi « arc hyoïdien » ; son cartilage est le cartilage de
Reichert et va former l’étrier, l’apophyse styloïde du temporal, le ligament stylo hyoïdien, la
petite corne et la partie craniâle du corps de l’os hyoïde.
Les cellules musculaires proviennent du 6eme somitomères et forment les muscles de la
mimique et leur innervation est assuré par le nerf facial, les 2 nerfs faciaux constituant la
7eme paires crâniennes.
Le 3eme arc branchial : Les éléments cartilagineux forment la partie caudale du corps et la
grande corne de l’os hyoïde. Les cellules musculaires proviennent du 7eme somitomères et
elles contribuent à former un seul muscle : le muscle stylo pharyngien qui soulève le pharynx
lors de la phonation et de la déglutition. L’innervation est assuré par la 9eme paire crânienne
donc les 2 nerfs glosso-pharyngiens.
Le 4eme et 6eme arcs : Dont les cartilages fusionnent pour former les cartilages du larynx.
Les cellules musculaires proviennent des 4 somites occipitaux et donnent la musculature du
pharynx et du larynx qui permettent la phonation et la déglutition et leur innervation est assuré
pour les dérivés du 4eme arc par les branches laryngés supérieurs et pour les dérivés du 6eme
arc par les branches récurrentes de la 10eme paire crânienne : les nerfs vagues.
 Etudes des dérivés des poches branchiales ectoblastiques
La 1ere poche branchiale ectoblastique est situé entre le 1er et le 2eme arc branchiale et elle
est à l’origine de la formation du conduit auditif externe. La formation du pavillon de l’oreille
se fait à partir de 6 petits bourgeons : 3 sur le 1er arc, 3 sur le 2eme arc et dont le potentiel de
croissance propre à chacun définit l’aspect complexe de l’oreille externe.
Les 2eme, 3eme et 4eme poches vont disparaître dû fait de l’expansion rapide du 2eme arc en
direction caudale avec formation du sinus cervicale latérale qui disparaît normalement.
 les poches branchiales entoblastiques
La 1ere va former la caisse du tympan et la trompe d’eustache.
La 2eme va former l’amygdale palatine par prolifération de l’entoblaste et du mésoblaste
adjacent qui constitue le stroma de l’amygdale. L’envahissement de cette amygdale palatine
par les lymphocytes seraient pendant la 2eme moitié de la grossesse pendant la vie fœtale.
La 3eme porche entoblastique forme le thymus par prolifération de l’entoblaste qui forme des
cordons qui s’anastomosent pour former les lobules thymiques qui envahissent le mésoblaste
puis migrent dans le médiastin supérieur. L’envahissement par les lymphocytes du thymus se
fait aussi secondairement au cours de la vie fœtale. Cette troisième poche entoblastique donne
aussi les glandes parathyroïdes inférieurs qui migrent au pole inférieur dorsale de la thyroïde.
La 4eme poche entoblastique donne une glande parathyroïde supérieur.
La 5eme poche entoblastique dont l’individualisation est discuté forme des corps ultimo
branchiaux et les cellules C à calcitonine de la thyroïde. Normalement il n’y a pas de
communication entre les poches ectoblastiques et entoblastiques chez les vertébrés à la
différence des branchies des poisson par exemple.
 Etudions la formation des dérivés ventraux de ces arcs branchiaux qui participent à
la formation de la langue.
La langue se fait essentiellement pour sa muqueuse par prolifération de l’entoblaste de la
partie ventrale des arcs pharyngiens. Au niveau de l’arc mandibulaire il y a formation des
renflements linguo latéraux et du tuberculum impart qu’on appel aussi bourgeon médian de la
langue.
Le 2eme arc ventral forme la Copula.
Au niveau du 3eme arc et de la partie craniâle du 4eme arc il y a formation de l’éminence
hypopharyngienne.
La partie caudale du 4eme arc forme l’épiglotte et les renflements arythénoidiens autour de
l’orifice laryngé.
Les muscles sont issus par prolifération des cellules mésoblastiques issues des somites
occipitaux à l’exception du muscle palatoglosse.
L’origine embryologique des différents constituant de la langue est connu essentiellement à
partir de leur innervation. Ainsi la prolifération des renflements linguo latéraux est à l’origine
de la formation de la muqueuse des 2/3 antérieurs de la langue dont l’innervation sensitive est
assuré par le nerf linguale de la branche mandibulaire du trijumeau. L’innervation des
bourgeons sensoriels gustatifs de ces mêmes 2/3 antérieurs est assuré par le rameau
tympanique de la 7eme paire crânienne ou corde du tympan qui rejoint immédiatement après
son émergence le nerf trijumeau. L’innervation sensorielle gustative des papilles circonvalées
du V lingual et l’innervation sensitive du 1/3 postérieur de la langue sont assurés par la 9eme
paire crânienne ce qui évoque une prédominance de la partie de l’éminence
hypopharyngienne dérivé du 3eme arc comme étant à l’origine du 1/3 postérieur de la langue.
L’innervation sensitive de la partie toute dorsale de la langue est assuré par la branche laryngé
supérieur de la 10eme paire crânienne.
L’innervation motrice des muscles de la langue à l’exception du palatoglosse est assuré par la
12eme paire crânienne : le grand hypoglosse.
Cette partie ventrale des arcs branchiaux donne aussi naissance à la glande thyroïde : son
ébauche se forme vers 28 jours par prolifération de l’entoblaste au niveau du foramen cæcum
qui est situé entre le tuberculum impart et la cocula. Cette ébauche migre à travers les tissus
du coup en position ventrale par rapport à l’intestin pharyngien appendu à l’extrémité du
canal thyréoglosse et la thyroïde atteint sa position définitive ventrale et caudale au cartilage
cricoïde dès la 7eme semaine et est fonctionnelle dès la 10eme semaine.
La glande thyroïde a une fonction décisive dans la maturation de l’embryon et que la carence
iodé des femmes vivants des conditions continentales est une cause fréquence d’anomalie de
développement du SNC chez les embryon et fœtus dû fait de la carence iodée. On considère
que des centaines de milliers d’enfant par an seront gravement handicapé du fait de la carence
iodé.
 5 bourgeons stomodeum :
2 bourgeons maxillaire.
2 bourgeons mandibulaire.
Le bourgeon frontale.
A 28 jour au niveau du bourgeon frontale il y a apparition des 2 plaquodes olfactives (une à
droite une à gauche), il s’agit simplement d’un épaississement de l’ectoblaste du bourgeon
frontale. Chacune de ces plaquodes est rapidement entourée par 2 bourgeons nasaux : un
bourgeon nasal interne et un bourgeon nasal externe. A 28 jour il y a résorption de la
membrane bucco pharyngienne et c’est ce qui va permettre la communication entre la lumière
du tube digestif et la cavité amniotique.
A 35 jour, la croissance des bourgeons maxillaires va permettre la fusion entre l’extrémité
inférieur du bourgeon nasal interne et le bourgeon maxillaire. A ce stade la lèvre supérieur est
formé par le bourgeon frontal, les 2 bourgeons nasaux internes et les 2 bourgeons maxillaires.
La lèvre inférieur et la mandibule sont toujours formés par le bourgeon mandibulaire.
Le bourgeon nasal externe est à l’origine de la formation des ailes du nez. Ils sont séparés des
bourgeons maxillaires par le sillon lacrymo-nasal. A ce stade l’analogie avec les faces fœtale
et néonatale sont trompeuses, on ne voit presque pas les yeux qui sont encore complètement
latéralisés en arrière du bourgeon maxillaire.
Pendant la 6eme et la 7eme semaine de développement embryonnaire, les dépressions
nasales entre bourgeon nasaux interne et externe s’invaginent pour former les cavités nasales
qui sont séparés de la cavité buccale par une épaisse cloison : l’aileron nasal. Celui ci
s’amincie progressivement pour constituer la membrane oronasal qui disparaît pour laisser
place au choane primitifs qui fait communiquer les cavités nasales et la cavité buccale en
arrière du palais primaire.
A 50 jours, les 2 bourgeons naso interne ont fusionnés pour former la pyramide nasale et le
processus intermaxillaire qu’on appel aussi le massif médian de la face. La fusion de ce
processus intermaxillaire se fait selon 3 plans :
-un plan superficiel ou labial qui donnera le filtrum (entre la pointe du nez et le vermillon de
la lèvre supérieur).
-un plan intermédiaire ou gingival qu’on appel aussi le processus incisif au niveau duquel se
développent les 4 ébauches incisives.
-un plan profond ou palatin qui permet la constitution du palais primaire en arrière duquel
s’ouvre le choane primitif. C’est la croissance du pole céphalique qui permet aux ébauches
oculaires de se disposer dans un plan frontal. A ce stade le sillon lacrymo-nasal s’est invaginé
pour former une gouttière nasale puis un cordon nasal et enfin un canal lacrymo-nasal qui fait
communiquer l’angle palpébral interne et les fosses nasales et qui est destiné à drainer l’excès
de larmes de la conjonctive palpébral.
On a vu la formation du palais primaire, voyons la formation du palais secondaire.
A 42 jours se forment au niveau des parois médiales des bourgeons maxillaires les processus
palatins qui sont des fines expansions orientés vers le bas de part et d’autres de la langue.
C’est l’augmentation de la taille de la cavité buccale qui va permettre l’abaissement de la
langue et le pivotement du processus palatin qui fusionne ventralement avec le palais primaire
et entre eux sur la ligne médiane pour former le palais secondaire.
Cette fusion se fait progressivement depuis le versant ventral vers le versant dorsal. La partie
ventrale du palais secondaire forme le palais dur par ossification endochondrale et la partie
dorsale du palais secondaire forme le palais mou.
 Dans le même temps, le mésenchyme du bourgeon frontal et des bourgeons nasaux
internes qui ont fusionnés prolifèrent pour former le septum nasal qui s’unit sur la ligne
médiane à la face supérieur du palais primaire et du palais secondaire. Les fosses nasales
communiquent alors avec la cavité buccale par les choanes définitives en arrière du palais
secondaires.
A 70 jours, la fusion des bourgeons de la face est achevée et le modelage définitif est
fonction de la croissance différentielle des différents bourgeons.
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