2015_04_ ReconnaissanceGenocideRom_Europe

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2014 - 2019
PARLEMENT EUROPÉEN
TEXTES ADOPTÉS
au cours de la séance du
mercredi
15 avril 2015
P8_TA-PROV(2015)04-15
FR
ÉDITION PROVISOIRE
PE 537.689
FR
SOMMAIRE
TEXTES ADOPTES PAR LE PARLEMENT
P8_TA-PROV(2015)0090
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: demande
EGF/2014/017 FR/Mory-Ducros - France
(A8-0124/2015 - Rapporteur: Jean-Paul Denanot)
Résolution du Parlement européen du 15 avril 2015 sur la proposition de décision du
Parlement européen et du Conseil relative à la mobilisation du Fonds européen
d'ajustement à la mondialisation, conformément au point 13 de l'accord interinstitutionnel
du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la
discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière
(demande EGF/2014/017 FR/Mory-Ducros, présentée par la France) (COM(2015)0068 –
C8-0058/2015 – 2015/2056(BUD)) .............................................................................................. 1
P8_TA-PROV(2015)0091
Décision du Conseil instituant le comité de la protection sociale et abrogeant la décision
2004/689/CE *
(A8-0066/2015 - Rapporteure: Marita Ulvskog)
Résolution législative du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le projet de décision du
Conseil instituant le comité de la protection sociale et abrogeant la décision 2004/689/CE
(05126/2015 – C8-0025/2015 – 2015/0802(CNS)) ...................................................................... 7
P8_TA-PROV(2015)0092
Décision du Conseil instituant le comité de l'emploi et abrogeant la décision 2000/98/CE *
(A8-0065/2015 - Rapporteure: Marita Ulvskog)
Résolution législative du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le projet de décision du
Conseil instituant le comité de l'emploi et abrogeant la décision 2000/98/CE (05125/2015
– C8-0026/2015 – 2015/0801(CNS)) .......................................................................................... 10
P8_TA-PROV(2015)0093
Modification du règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 fixant le cadre financier
pluriannuel pour la période 2014-2020 ***
(A8-0125/2015 - Rapporteurs: Jan Olbrycht, Isabelle Thomas)
Résolution législative du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le projet de règlement
du Conseil modifiant le règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 fixant le cadre financier
pluriannuel pour la période 2014-2020 (05479/2015 – C8-0047/2015 – 2015/0010(APP)) ...... 11
P8_TA-PROV(2015)0094
100e anniversaire du génocide arménien
(B8-0342, 0343, 0344, 0346, 0347, 0348 et 0349/2015)
Résolution du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le centenaire du génocide
arménien (2015/2590(RSP)) ....................................................................................................... 15
PE 537.689\ I
FR
P8_TA-PROV(2015)0095
Journée internationale des Roms - antitsiganisme en Europe et reconnaissance par l'UE
de la journée de commémoration du génocide des Roms durant la Seconde Guerre
mondiale
(B8-0326/2015)
Résolution du Parlement européen du 15 avril 2015 à l'occasion de la journée
internationale des Roms – antitsiganisme en Europe et reconnaissance par l'Union
européenne de la journée de commémoration du génocide des Roms durant la Seconde
Guerre mondiale (2015/2615(RSP)) ........................................................................................... 18
II /PE 537.689
FR
PARLEMENT EUROPÉEN
2014 - 2019
TEXTES ADOPTÉS
Édition provisoire
P8_TA-PROV(2015)0090
Mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation: demande
EGF/2014/017 FR/Mory-Ducros - France
Résolution du Parlement européen du 15 avril 2015 sur la proposition de décision du
Parlement européen et du Conseil relative à la mobilisation du Fonds européen
d'ajustement à la mondialisation, conformément au point 13 de l'accord
interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la
Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne
gestion financière (demande EGF/2014/017 FR/Mory-Ducros, présentée par la France)
(COM(2015)0068 – C8-0058/2015 – 2015/2056(BUD))
Le Parlement européen,
–
vu la proposition de la Commission au Parlement européen et au Conseil
(COM(2015)0068 – C8-0058/2015),
–
vu le règlement (UE) nº 1309/2013 du Parlement européen et du Conseil du
17 décembre 2013 relatif au Fonds européen d'ajustement à la mondialisation pour la
période 2014-2020 et abrogeant le règlement (CE) nº 1927/20061 (ci-après dénommé
"règlement relatif au Fonds"),
–
vu le règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le
cadre financier pluriannuel pour la période 2014-20202, et notamment son article 12,
–
vu l'accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil
et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la
bonne gestion financière3 (ci-après dénommé "accord interinstitutionnel du 2 décembre
2013"), et notamment son point 13,
–
vu la procédure de trilogue prévue au point 13 de l'accord interinstitutionnel du
2 décembre 2013,
1
2
3
JO L 347 du 20.12.2013, p. 855.
JO L 347 du 20.12.2013, p. 884.
JO C 373 du 20.12.2013, p. 1.
1
–
vu la lettre de la commission de l'emploi et des affaires sociales,
–
vu la lettre de la commission du développement régional,
–
vu le rapport de la commission des budgets (A8-0124/2015),
A.
considérant que l'Union a mis en place des instruments législatifs et budgétaires pour
apporter une aide complémentaire aux travailleurs subissant les conséquences de
modifications majeures de la structure du commerce mondial ou de la crise économique et
financière mondiale, et pour les accompagner dans leur réinsertion sur le marché du
travail;
B.
considérant que l'aide financière de l'Union aux travailleurs licenciés devrait être
dynamique et fournie avec toute la rapidité et l'efficacité possibles, conformément à la
déclaration commune du Parlement européen, du Conseil et de la Commission adoptée
lors de la réunion de conciliation du 17 juillet 2008, et dans le respect de l'accord
interinstitutionnel du 2 décembre 2013 en ce qui concerne l'adoption des décisions
relatives à la mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (ci-après
dénommé "Fonds");
C.
considérant que l'adoption du règlement relatif au Fonds reflète l'accord intervenu entre le
Parlement et le Conseil en vue de réintroduire le critère de mobilisation relatif à la crise,
de porter la contribution financière de l'Union à 60 % du coût total estimé des mesures
proposées, d'accroître l'efficacité du traitement des demandes d'intervention du Fonds au
sein de la Commission ainsi que par le Parlement et le Conseil en resserrant les délais
d'évaluation et d'approbation, d'étendre les actions admissibles et les bénéficiaires
potentiels aux indépendants et aux jeunes, et de financer des incitations pour que les
bénéficiaires montent leur propre entreprise;
D.
considérant que la France a présenté la demande EGF/2014/017 FR/Mory-Ducros en vue
d'une contribution financière du Fonds à la suite de 2 513 licenciements chez MoryDucros SAS, qui exerce ses activités dans un secteur économique relevant de la division
49 ("Transports terrestres et transport par conduites") de la NACE Rév. 2, ces
licenciements étant répartis entre 84 sites sur l'ensemble de la France métropolitaine;
E.
considérant que la demande remplit les critères d'admissibilité fixés par le règlement
relatif au Fonds;
1.
convient avec la Commission que les conditions fixées à l'article 4, paragraphe 1, point a),
du règlement relatif au Fonds sont remplies et que, par conséquent, la France a droit à une
contribution financière au titre de ce règlement;
2.
observe que les autorités françaises ont présenté leur demande de contribution financière
du Fonds le 6 octobre 2014 et que la Commission a rendu son évaluation le
23 février 2015; salue la brièveté de la période d'évaluation, qui a duré moins de
cinq mois;
3.
observe que les coûts totaux sont de 10 087 000 EUR, dont 35 000 EUR consacrés au
contrôle et à la certification, et que la contribution financière du Fonds s'élève à
6 052 200 EUR, soit 60 % des coûts totaux;
2
4.
estime que les licenciements survenus chez Mory-Ducros SAS sont liés à la diminution
généralisée de la production physique en Europe, à l'origine d'une réduction des volumes
à transporter et d'une guerre des prix dans le secteur du transport routier, qui s'est traduite
par la détérioration constante des marges d'exploitation et une série de pertes pour le
secteur en France depuis 2007; note que cette situation a entraîné une vague de faillites,
notamment celle de Mory-Ducros; conclut que ces événements sont directement liés à la
crise financière et économique mondiale;
5.
souligne qu'à la suite de l'accord dégagé après la fermeture de la société Mory Ducros
SAS, une nouvelle entité - Mory Global - a repris 50 agences sur un total de 84 et
réengagé 2 107 travailleurs sur un total de 4 911 et que, par conséquent, 2 804 travailleurs
ont effectivement été licenciés;
6.
souligne que plus de 17 % des bénéficiaires ciblés par les actions proposées se situent
dans la classe d'âge des 55-64 ans et que leur participation aux mesures d'aide proposées
contribuerait à leur épargner un chômage de longue durée et une exclusion sociale;
7.
observe qu'à ce jour, le secteur "Transports terrestres et transport par conduites" a fait
l'objet d'une autre demande d'intervention du Fonds (EGF/2011/001 AT/Nieder- und
Oberoesterreich), qui était également fondée sur la crise financière et économique
mondiale;
8.
se félicite que les autorités françaises, soucieuses d'apporter sans tarder une aide aux
travailleurs, aient décidé de lancer la mise en œuvre des services personnalisés
le 24 février 2014, sans attendre la décision ni même la demande d'octroi d'un soutien du
Fonds pour l'ensemble coordonné proposé;
9.
relève que les services personnalisés consisteront en une seule mesure qui sera mise en
œuvre par une cellule de reclassement unique qui est gérée par trois sociétés de conseil;
constate que la France demande uniquement le financement de cette cellule par le Fonds;
espère que la Commission et les autorités françaises respecteront strictement le principe
selon lequel les entreprises de conseil doivent être rémunérées par tranches et sur la base
des résultats obtenus;
10.
note que les trois agences contractantes qui dirigent la cellule de reclassement ont été
sélectionnées par l'administrateur judiciaire à la suite de consultations avec les
représentants des travailleurs licenciés, l'objectif étant de couvrir un territoire aussi vaste
que possible de la France métropolitaine et d'assurer la réinsertion du plus grand nombre
possible de travailleurs concernés;
11.
estime que le suivi des activités des entreprises de conseil sur la base de l'examen de leurs
rapports écrits périodiques garantit l'utilisation appropriée du financement du Fonds, qui
doit permettre de fournir aux participants des perspectives de carrière personnalisées, un
éventail suffisant d'offres d'emploi et un accompagnement à la création d'entreprise dans
le cadre de la cellule de reclassement;
12.
rappelle que l'aide apportée par le Fonds a pour but d'aider les travailleurs à retrouver un
nouvel emploi au moyen de formations et non à financer les agences et leurs frais
d'administration;
3
13.
note que la mission des agences contractantes est d'assister et d'orienter les travailleurs
licenciés et de les aider à trouver des solutions qui leur permettent de rester sur le marché
du travail et de commencer de nouveaux emplois;
14.
considère que les travailleurs âgés de 55 à 64 ans sont exposés à un risque plus élevé de
chômage de longue durée et d'exclusion du marché du travail; estime par conséquent que
ces travailleurs ont des besoins particuliers en termes d'approche personnalisée;
15.
rappelle qu'en vertu de l'article 7 du règlement relatif au Fonds, la conception de
l'ensemble coordonné de services personnalisés devrait anticiper les futures perspectives
sur le marché du travail et les compétences requises et être compatible avec la transition
vers une économie économe en ressources et durable;
16.
salue le recours au Fonds social européen pour de nouvelles mesures actives (par
exemple, des cours de formation de longue durée) qui ne sont pas incluses dans la
demande présentée par la France;
17.
déplore l'absence de moyens destinés aux mesures de communication et de promotion du
Fonds; estime que la publicité et l'information sur ces actions jouent un rôle important,
non seulement pour attirer les bénéficiaires, mais aussi pour mettre en relief l'action de
l'Union en matière sociale;
18.
attend des autorités françaises qu'elles respectent les dispositions du règlement relatif au
Fonds sur la communication des informations et la publicité des actions financées bien
qu'elles n'aient pas demandé de financement pour les activités de préparation, de gestion,
d'information et de publicité;
19.
observe que les informations fournies sur l'ensemble coordonné de services personnalisés
à financer par le Fonds comportent des données sur sa complémentarité avec les actions
financées par les Fonds structurels; souligne que les autorités françaises ont confirmé que
les actions admissibles ne bénéficiaient d'aucune aide provenant d'autres instruments
financiers de l'Union; rappelle à la Commission avoir demandé que soit présentée une
évaluation comparative de ces données dans ses rapports annuels, afin d'assurer le respect
intégral des règles existantes et de veiller à ce qu'il ne puisse y avoir de double emploi
dans les services financés par l'Union;
20.
se félicite de la procédure améliorée mise en place par la Commission à la suite de la
demande du Parlement d'accélérer le déblocage des subventions; prend acte des
contraintes de temps imposées par le nouveau calendrier ainsi que de l'impact potentiel
sur l'efficacité de l'examen des dossiers;
21.
approuve la décision annexée à la présente résolution;
22.
charge son Président de signer cette décision avec le Président du Conseil et d'en assurer
la publication au Journal officiel de l'Union européenne;
23.
charge son Président de transmettre la présente résolution, y compris son annexe, au
Conseil et à la Commission.
4
ANNEXE
DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL
relative à la mobilisation du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (demande
EGF/2014/017 FR/Mory-Ducros, présentée par la France)
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,
vu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,
vu le règlement (UE) n° 1309/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013
relatif au Fonds européen d'ajustement à la mondialisation pour la période 2014-2020 et
abrogeant le règlement (CE) n° 1927/20064, et notamment son article 15, paragraphe 4,
vu l'accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la
Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne
gestion financière5, et notamment son point 13,
vu la proposition de la Commission européenne,
considérant ce qui suit:
(1)
Le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (ci-après dénommé "Fonds") a été
créé pour soutenir les salariés licenciés et les travailleurs indépendants en cessation
d'activité en raison de modifications majeures de la structure du commerce international
résultant de la mondialisation, en raison de la persistance de la crise financière et
économique mondiale visée dans le règlement (CE) n° 546/2009 du Parlement européen
et du Conseil6 ou en raison d'une nouvelle crise financière et économique mondiale, et
pour les aider à se réinsérer sur le marché du travail.
(2)
La dotation annuelle du Fonds n'excède pas 150 millions d'euros (aux prix de 2011),
comme le prévoit l'article 12 du règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 du Conseil7.
(3)
Le 6 octobre 2014, la France a introduit une demande de mobilisation du Fonds pour des
licenciements survenus dans l'entreprise Mory-Ducros SAS en France, demande qu'elle
a complétée par des informations complémentaires comme le prévoit l'article 8,
paragraphe 3, du règlement (UE) nº 1309/2013. Cette demande remplit les conditions
relatives à la fixation du montant de la contribution financière du Fonds énoncées à
l'article 13 du règlement (UE) nº 1309/2013.
4
5
6
7
JO L 347 du 20.12.2013, p. 855.
JO C 373 du 20.12.2013, p. 1.
Règlement (CE) n° 546/2009 du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009 modifiant le
règlement (CE) n° 1927/2006 portant création du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation
(JO L 167 du 29.6.2009, p. 26).
Règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier
pluriannuel pour la période 2014-2020 (JO L 347 du 20.12.2013, p. 884).
5
(4)
Il convient par conséquent de mobiliser le Fonds à hauteur de 6 052 200 EUR pour
répondre à la demande de contribution financière présentée par la France,
ONT ADOPTÉ LA PRÉSENTE DÉCISION:
Article premier
Dans le cadre du budget général de l'Union européenne établi pour l'exercice 2015, la somme
de 6 052 200 EUR en crédits d'engagement et de paiement est mobilisée au titre du Fonds
européen d'ajustement à la mondialisation.
Article 2
La présente décision est publiée au Journal officiel de l'Union européenne.
Fait à , le
Par le Parlement européen
Le président
Par le Conseil
Le président
6
PARLEMENT EUROPÉEN
2014 - 2019
TEXTES ADOPTÉS
Édition provisoire
P8_TA-PROV(2015)0091
Décision du Conseil instituant le comité de la protection sociale et abrogeant
la décision 2004/689/CE *
Résolution législative du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le projet de décision du
Conseil instituant le comité de la protection sociale et abrogeant la décision 2004/689/CE
(05126/2015 – C8-0025/2015 – 2015/0802(CNS))
(Procédure législative spéciale – consultation)
Le Parlement européen,
–
vu le projet du Conseil (05126/2015),
–
vu l'article 160 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, conformément
auquel il a été consulté par le Conseil (C8-0025/2015),
–
vu l'article 59 de son règlement,
–
vu le rapport de la commission de l'emploi et des affaires sociales (A8-0066/2015),
1.
approuve le projet du Conseil tel qu'amendé;
2.
invite le Conseil, s'il entend s'écarter du texte approuvé par le Parlement, à en informer
celui-ci;
3.
demande au Conseil de le consulter à nouveau, s'il entend modifier de manière
substantielle son projet;
4.
charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la
Commission ainsi qu'aux parlements nationaux.
7
Amendement 1
Projet de décision
Considérant 3
Projet du Conseil
Amendement
(3) Dans ses conclusions du 17 décembre
1999 relatives au renforcement de la
coopération en vue de moderniser et
d'améliorer la protection sociale2, le
Conseil a approuvé la proposition de la
Commission visant à mettre en place un
mécanisme de coopération renforcée,
défini par le groupe de fonctionnaires de
haut niveau, en vue de la mise en œuvre de
la présente action. Le Conseil a souligné
que ce type de coopération devrait couvrir
toutes les formes de protection sociale et, si
nécessaire, aider les États membres à
améliorer et à renforcer leurs systèmes de
protection sociale, conformément à leurs
priorités nationales. Il a rappelé également
que l'organisation et le financement de la
protection sociale relèvent de la
compétence des États membres et a
approuvé les quatre objectifs généraux
identifiés par la Commission dans le cadre
de l'enjeu global que constitue la
modernisation des systèmes de protection
sociale, à savoir rendre le travail
financièrement attrayant et garantir un
revenu, assurer la sécurité des pensions et
la pérennité des régimes de retraite,
promouvoir l'intégration sociale et garantir
un niveau élevé et durable de protection de
la santé; il a aussi souligné qu'il importe
d'intégrer l'égalité entre femmes et hommes
dans toutes les actions qui tendent à la
réalisation de ces quatre objectifs. Enfin, le
Conseil a reconnu que les aspects
financiers sont communs à l'ensemble de
ces objectifs.
(3) Dans ses conclusions du 17 décembre
1999 relatives au renforcement de la
coopération en vue de moderniser et
d'améliorer la protection sociale2, le
Conseil a approuvé la proposition de la
Commission visant à mettre en place un
mécanisme de coopération renforcée,
défini par le groupe de fonctionnaires de
haut niveau, en vue de la mise en œuvre de
la présente action. Le Conseil a souligné
que ce type de coopération devrait couvrir
toutes les formes de protection sociale et, si
nécessaire, aider les États membres à
améliorer et à renforcer leurs systèmes de
protection sociale, conformément à leurs
priorités nationales. Il a rappelé également
que l'organisation et le financement de la
protection sociale relèvent de la
compétence des États membres et a
approuvé les quatre objectifs généraux
identifiés par la Commission dans le cadre
de l'enjeu global que constitue la
modernisation des systèmes de protection
sociale, à savoir rendre le travail
financièrement attrayant et garantir un
revenu, assurer la sécurité des pensions et
la pérennité des régimes de retraite,
promouvoir l'intégration sociale et garantir
un niveau élevé et durable de protection de
la santé pour tous; il a aussi souligné qu'il
importe d'intégrer l'égalité entre femmes et
hommes dans toutes les actions qui tendent
à la réalisation de ces quatre objectifs.
Enfin, le Conseil a reconnu que les aspects
financiers sont communs à l'ensemble de
ces objectifs.
__________________
__________________
2
2
JO C 8 du 12.1.2000, p. 7.
8
JO C 8 du 12.1.2000, p. 7.
Amendement 2
Projet de décision
Considérant 7
Projet du Conseil
Amendement
(7) Dans ses conclusions de juin 2013, le
Conseil européen a affirmé qu'il convenait
de renforcer la dimension sociale de
l'UEM. Dans un premier temps, il importe
d'assurer un meilleur suivi et de mieux
tenir compte de la situation qui existe au
sein de l'UEM, tant dans le domaine social
que sur le marché de l'emploi, notamment
par le recours à des indicateurs appropriés
en matière sociale et d'emploi dans le cadre
du Semestre européen. Il est également
important d'assurer une meilleure
coordination des politiques sociales et de
l'emploi, tout en respectant pleinement les
compétences nationales.
(7) Dans ses conclusions de juin 2013, le
Conseil européen a affirmé qu'il convenait
de renforcer la dimension sociale de
l'UEM. Dans un premier temps, il importe
d'assurer un meilleur suivi et de mieux
tenir compte de la situation qui existe au
sein de l'UEM, tant dans le domaine social
que sur le marché de l'emploi, notamment
par le recours à des indicateurs appropriés
en matière sociale et d'emploi dans le cadre
du Semestre européen. Il est également
important d'assurer une meilleure
coordination des politiques
socioéconomiques, sociales et de l'emploi,
tout en respectant pleinement les
compétences nationales.
9
PARLEMENT EUROPÉEN
2014 - 2019
TEXTES ADOPTÉS
Édition provisoire
P8_TA-PROV(2015)0092
Décision du Conseil instituant le comité de l'emploi et abrogeant la décision
2000/98/CE *
Résolution législative du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le projet de décision du
Conseil instituant le comité de l'emploi et abrogeant la décision 2000/98/CE (05125/2015 –
C8-0026/2015 – 2015/0801(CNS))
(Procédure législative spéciale – consultation)
Le Parlement européen,
–
vu le projet du Conseil (05125/2015),
–
vu l'article 150 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, conformément
auquel il a été consulté par le Conseil (C8-0026/2015),
–
vu l'article 59 de son règlement,
–
vu le rapport de la commission de l'emploi et des affaires sociales (A8-0065/2015),
1.
approuve le projet du Conseil;
2.
invite le Conseil, s'il entend s'écarter du texte approuvé par le Parlement, à en informer
celui-ci;
3.
demande au Conseil de le consulter à nouveau, s'il entend modifier de manière
substantielle son projet;
4.
charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la
Commission ainsi qu'aux parlements nationaux.
10
PARLEMENT EUROPÉEN
2014 - 2019
TEXTES ADOPTÉS
Édition provisoire
P8_TA-PROV(2015)0093
Modification du règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 fixant le cadre
financier pluriannuel pour la période 2014-2020 ***
Résolution législative du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le projet de règlement
du Conseil modifiant le règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 fixant le cadre financier
pluriannuel pour la période 2014-2020 (05479/2015 – C8-0047/2015 – 2015/0010(APP))
(Procédure législative spéciale – approbation)
Le Parlement européen,
–
vu le projet de règlement du Conseil (05479/2015),
–
vu la demande d'approbation présentée par le Conseil conformément à l'article 312 du
traité sur le fonctionnement de l'Union européenne et à l'article 106 bis du traité instituant
la Communauté européenne de l'énergie atomique (C8-0047/2015),
–
vu sa résolution du 15 avril 2014 sur les négociations sur le CFP 2014-2020:
enseignements à tirer et voie à suivre8,
–
vu l'article 86 et l'article 99, paragraphe 1, premier et troisième alinéas, de son règlement,
–
vu la recommandation de la commission des budgets et l'avis de la commission du
développement régional (A8-0125/2015),
1.
donne son approbation au projet de règlement du Conseil modifiant le règlement (UE,
Euratom) nº 1311/2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020,
dont le texte figure à l'annexe de la présente résolution;
2.
charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la
Commission ainsi qu'aux parlements nationaux.
8
Textes adoptés de cette date, P7_TA(2014)0378.
11
ANNEXE
PROJET DE RÈGLEMENT
(UE, Euratom) 2015/… DU CONSEIL
du …
modifiant le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013
fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020
LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,
vu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, et notamment son article 312,
vu le traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique, et notamment son
article 106 bis,
vu la proposition de la Commission européenne,
vu l'approbation du Parlement européen,
après transmission du projet d'acte législatif aux parlements nationaux,
statuant conformément à une procédure législative spéciale,
considérant ce qui suit:
(1)
L'article 19 du règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil9 prévoit, dans le cas
de l'adoption après le 1er janvier 2014 de nouvelles règles ou de nouveaux programmes
en gestion partagée concernant les Fonds structurels, le Fonds de cohésion, le Fonds
européen agricole pour le développement rural, le Fonds européen pour les affaires
maritimes et la pêche, le Fonds "Asile, migration et intégration" et le Fonds pour la
sécurité intérieure, que le cadre financier pluriannuel doit être révisé en vue du transfert
aux années ultérieures, au-delà des plafonds correspondants de dépenses, des dotations
non utilisées en 2014. En vertu dudit article, la révision concernant le transfert des
dotations non utilisées en 2014 est adoptée avant le 1er mai 2015.
(2)
À la suite d'une telle adoption tardive, des montants de 11 216 187 326 EUR à prix
courants de la dotation prévue pour les Fonds structurels et le Fonds de cohésion,
de 9 446 050 652 EUR à prix courants de la dotation prévue pour le Fonds européen
9
Règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre
financier pluriannuel pour la période 2014-2020 (JO L 347 du 20.12.2013, p. 884).
12
agricole pour le développement rural et le Fonds européen pour les affaires maritimes et
la pêche, et de 442 319 096 EUR de la dotation prévue pour le Fonds "Asile, migration
et intégration" et le Fonds pour la sécurité intérieure n'ont pas pu être engagés en 2014
ni reportés à 2015.
(3)
Il y a donc lieu de réviser l'annexe du règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 en
transférant aux années ultérieures les crédits d'engagement non utilisés en 2014 pour la
sous-rubrique 1b, la rubrique 2 et la rubrique 3. À cette fin, les chiffres en prix courants
devraient être convertis en prix de 2011.
(4)
Il convient, dès lors, de modifier le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 en
conséquence,
A ADOPTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:
Article premier
L'annexe du règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 est remplacée par le texte figurant à
l'annexe du présent règlement.
Article 2
Le présent règlement entre en vigueur le troisième jour suivant celui de sa publication au
Journal officiel de l'Union européenne.
Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout
État membre.
Fait à
Par le Conseil
Le président
_____________________
13
ANNEXE
"ANNEXE
CADRE FINANCIER PLURIANNUEL (UE-28)
CRÉDITS D'ENGAGEMENT
(en Mio EUR, prix 2011)
Total
2020
2014-2020
2014
2015
2016
2017
2018
2019
49 713
72 047
62 771
64 277
65 528
67 214
69 004
450 554
1a: Compétitivité pour la croissance et l'emploi
15 605
16 321
16 726
17 693
18 490
19 700
21 079
125 614
1b: Cohésion économique, sociale et territoriale
34 108
55 726
46 045
46 584
47 038
47 514
47 925
324 940
46 981
59 765
58 204
53 448
52 466
51 503
50 558
372 925
41 254
40 938
40 418
39 834
39 076
38 332
37 602
277 454
3. Sécurité et citoyenneté
1 637
2 269
2 306
2 289
2 312
2 391
2 469
15 673
4. L'Europe dans le monde
7 854
8 083
8 281
8 375
8 553
8 764
8 794
58 704
5. Administration
8 218
8 385
8 589
8 807
9 007
9 206
9 417
61 629
6 649
6 791
6 955
7 110
7 278
7 425
7 590
49 798
27
0
0
0
0
0
0
27
TOTAL CRÉDITS D'ENGAGEMENT
en pourcentage du RNB
114 430
0,88%
150 549
1,13%
140 151
1,03%
137 196
1,00%
137 866
0,99%
139 078
0,98%
140 242
0,98%
959 512
1,00%
TOTAL CRÉDITS DE PAIEMENT
en pourcentage du RNB
Marge disponible
Plafond des ressources propres en pourcentage du RNB
128 030
0,98%
0,25%
1,23%
131 095
0,98%
0,25%
1,23%
131 046
0,97%
0,26%
1,23%
126 777
0,92%
0,31%
1,23%
129 778
0,93%
0,30%
1,23%
130 893
0,93%
0,30%
1,23%
130 781
0,91%
0,32%
1,23%
908 400
0,95%
0,28%
1,23%
1. Croissance intelligente et inclusive
2. Croissance durable: ressources naturelles
dont: dépenses relatives au marché et paiements directs
dont: dépenses administratives des institutions
6. Compensations
"
14
PARLEMENT EUROPÉEN
2014 - 2019
TEXTES ADOPTÉS
Édition provisoire
P8_TA-PROV(2015)0094
100e anniversaire du génocide arménien
Résolution du Parlement européen du 15 avril 2015 sur le centenaire du génocide
arménien (2015/2590(RSP))
Le Parlement européen,
–
vu la convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de
génocide de 1948,
–
vu sa résolution du 18 juin 1987 sur une solution politique de la question arménienne10,
–
vu sa résolution du 12 mars 2015 concernant le rapport annuel 2013 sur les droits de
l'homme et la démocratie dans le monde et la politique de l'Union européenne en la
matière11,
–
vu le protocole sur l'établissement de relations diplomatiques entre la République
d'Arménie et la République de Turquie, ainsi que le protocole sur le développement des
relations entre la République d'Arménie et la République de Turquie signés à Zurich le
10 octobre 2009,
–
vu la déclaration prononcée le 12 avril 2015 par Sa Sainteté le Pape François,
–
vu l'article 123, paragraphes 2 et 4, de son règlement,
A.
considérant que l'année 2015 marque le centenaire du génocide arménien perpétré dans
l'Empire ottoman;
B.
considérant qu'un nombre croissant d'États membres et de parlements nationaux
reconnaissent le génocide arménien perpétré dans l'Empire ottoman;
C.
considérant que l'une des principales motivations du mouvement d'unification européen
est la volonté d'empêcher que des guerres et des crimes contre l'humanité ne se
reproduisent en Europe;
10
11
JO C 190 du 20.7.1987, p. 119.
Textes adoptés de cette date, P8_TA(2015)0076.
15
D.
considérant que la Turquie et l'Arménie se sont engagées dans un processus de
normalisation diplomatique en signant, en 2009, à Zurich, des protocoles sur
l'établissement et le développement de relations;
E.
considérant qu'il est d'une grande importance d'entretenir le souvenir du passé, puisqu'il
ne peut y avoir de réconciliation sans vérité ni œuvre de mémoire;
1.
rend hommage, en cette veille du centenaire, à la mémoire des victimes innocentes
arméniennes, au nombre d'un million et demi, qui ont perdu la vie dans l'Empire
ottoman; participe à la commémoration du centenaire du génocide arménien dans un
esprit de solidarité et de justice européennes; invite la Commission et le Conseil à se
joindre à la commémoration;
2.
rappelle que, dans sa résolution du 18 juin 1987, il reconnaissait entre autres que les
actes tragiques perpétrés entre 1915 et 1917 contre les Arméniens sur le territoire de
l'Empire ottoman constituaient un génocide au sens de la convention pour la prévention
et la répression du crime de génocide de 1948; condamne tout crime contre l'humanité
et tout génocide et déplore vivement toute tentative de dénégation de ces actes;
3.
rend hommage à la mémoire des victimes innocentes de tous les génocides et crimes
contre l'humanité; propose d'instaurer une journée internationale de commémoration des
génocides afin de réaffirmer le droit de tous les peuples et de toutes les nations du
monde à la paix et à la dignité;
4.
souligne que la prévention en temps utile et la condamnation effective des génocides et
des crimes contre l'humanité devraient figurer parmi les priorités principales de la
communauté internationale et de l'Union européenne;
5.
se félicite des déclarations de Recep Tayyip Erdoğan, président de la République de
Turquie, et d'Ahmet Davutoğlu, Premier ministre de la République de Turquie, qui ont
adressé leurs condoléances aux Arméniens ottomans et reconnu les atrocités commises à
leur égard, et les considère comme un pas dans la bonne direction; encourage la Turquie
à saisir l'occasion propice offerte par la commémoration du centenaire du génocide
arménien pour poursuivre ses efforts de réconciliation avec son passé, notamment par
l'ouverture de ses archives, pour reconnaître le génocide arménien et pour poser ainsi les
jalons d'une véritable réconciliation entre les peuples turc et arménien;
6.
se félicite du message de Sa Sainteté le Pape François, en date du 12 avril 2015, dans
lequel celui-ci commémore le centenaire du génocide arménien dans un esprit de paix et
de réconciliation;
7.
invite la Turquie à respecter et à remplir pleinement les obligations qu'elle a contractées
pour la protection du patrimoine culturel et, en particulier, à effectuer en toute bonne foi
un inventaire complet du patrimoine culturel arménien et autre détruit ou endommagé
au cours du siècle dernier sur son territoire;
8.
encourage l'Arménie et la Turquie à prendre exemple sur la réconciliation des nations
européennes et à privilégier une stratégie mettant au premier plan la coopération entre
les peuples; ne doute pas que cela contribuera à une réconciliation historique des
peuples arménien et turc dans un esprit de vérité et de respect; appuie les initiatives de
la société civile entre la Turquie et l'Arménie destinées à normaliser les relations;
16
exhorte la Turquie et l'Arménie à normaliser leurs relations en ratifiant et en mettant en
œuvre, sans conditions préalables, les protocoles sur l'établissement de relations
diplomatiques, en ouvrant la frontière et en s'efforçant d'améliorer leurs relations eu
égard notamment à la coopération transfrontalière et à l'intégration économique;
9.
charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission,
à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l'Union pour les affaires
étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États
membres, au gouvernement et au parlement de la République d'Arménie et au
gouvernement et au parlement de la République de Turquie.
17
PARLEMENT EUROPÉEN
2014 - 2019
TEXTES ADOPTÉS
Édition provisoire
P8_TA-PROV(2015)0095
Journée internationale des Roms - antitsiganisme en Europe et
reconnaissance par l'UE de la journée de commémoration du génocide des
Roms durant la Seconde Guerre mondiale
Résolution du Parlement européen du 15 avril 2015 à l'occasion de la journée
internationale des Roms – antitsiganisme en Europe et reconnaissance par l'Union
européenne de la journée de commémoration du génocide des Roms durant la Seconde
Guerre mondiale (2015/2615(RSP))
Le Parlement européen,
– vu le préambule du traité sur l'Union européenne (ci-après le "traité UE"), et notamment
ses deuxième et quatrième à septième tirets,
– vu, entre autres, l'article 2, l'article 3, paragraphe 3, deuxième tiret, l'article 6 et l'article 7
du traité UE,
– vu la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000 (ci-après
"la charte"), proclamée le 12 décembre 2007 à Strasbourg et entrée en vigueur avec le
traité de Lisbonne en décembre 2009,
– vu sa résolution du 9 mars 2011 sur la stratégie européenne pour l'intégration des Roms12,
la communication de la Commission du 5 avril 2011 sur le cadre de l'UE pour les
stratégies nationales d'intégration des Roms pour la période allant jusqu'à 2020
(COM(2011)0173), la communication de la Commission du 2 avril 2014 sur la mise en
œuvre du cadre de l'UE pour les stratégies nationales d'intégration des Roms
(COM(2014)0209) et la recommandation du Conseil du 9 décembre 2013 relative à des
mesures efficaces d'intégration des Roms dans les États membres,
– vu les conclusions de l'enquête pilote sur les Roms de 2011 réalisée par l'Agence des
droits fondamentaux de l'Union européenne,
12
JO C 199 E du 7.7.2012, p. 112.
18
– vu la convention-cadre du Conseil de l'Europe pour la protection des minorités nationales
et la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés
fondamentales,
– vu la déclaration du Comité des ministres du Conseil de l'Europe sur la montée de
l'antitsiganisme et de la violence raciste envers les Roms en Europe, adoptée
le 1er février 2012,
– vu la recommandation de politique générale nº 13 de la Commission européenne contre le
racisme et l'intolérance (ECRI) sur la lutte contre l'antitsiganisme et les discriminations
envers les Roms,
– vu le plan d'action global, adopté par les États participant à l'OSCE, dont les États
membres de l'Union et les pays candidats, qui vise à améliorer la situation des Roms et des
Sintis dans la zone OSCE et dans lequel les États s'engagent, entre autres, à renforcer leurs
efforts pour permettre aux Roms et aux Sintis de jouer un rôle à part entière et à égalité de
droits dans nos sociétés ainsi que pour éradiquer la discrimination dont ils sont victimes,
– vu l'article 123, paragraphe 2, de son règlement,
A.
considérant que les Roms, qui représentent de 10 à 12 millions de personnes en Europe,
constituent la plus grande minorité ethnique du continent;
B.
considérant que le terme "Roms" utilisé dans la présente résolution est un terme
générique qui désigne plusieurs groupes apparentés en Europe, sédentaires ou non, tels
que les Roms, les Voyageurs, les Sintis, les Manouches, les Kalés, les Romanichels, les
Boyash, les Ashkalis, les Égyptiens, les Yéniches, les Doms et les Loms, qui peuvent
adopter des cultures et des styles de vie différents;
C.
considérant que l'antitsiganisme, la forme spécifique de racisme envers les Roms, est
une idéologie fondée sur la supériorité raciale, une forme de déshumanisation et de
racisme institutionnel nourrie par une discrimination historique, qui se manifeste, entre
autres, par la violence, le discours de haine, l'exploitation, la stigmatisation et la
discrimination dans sa forme la plus flagrante;
D.
considérant que l'antitsiganisme est l'une des principales causes de la discrimination et
de la marginalisation que les Roms subissent historiquement dans de nombreux pays
européens;
E.
considérant que nombreux sont les Roms qui vivent encore et toujours dans la misère la
plus noire et sont soumis à des niveaux extrêmes d'exclusion sociale et de
discrimination;
F.
considérant que la situation des Roms européens, qui font historiquement partie de la
société de nombreux pays européens, sans le moindre État-parent, et contribuent à
l'Europe en tant que citoyens, diffère de celle des autres minorités nationales en Europe,
ce qui justifie que des mesures spécifiques soient prises au niveau européen; que les
Roms font partie intégrante de la culture et des valeurs de l'Europe;
G.
considérant que les femmes roms sont régulièrement confrontées à des discriminations
multiples et intersectorielles du fait de leur sexe ou de leur origine ethnique, et ne
disposent que d'un accès limité à l'emploi, à l'éducation, à la santé, aux services sociaux
19
et à la prise de décisions; considérant que la discrimination peut s'exprimer au sein de la
société en général dans un contexte de racisme anti-Roms grandissant, mais aussi au
sein de la communauté de ces femmes en raison de leur sexe;
H.
considérant que la Commission, dans sa communication du 5 avril 2011 sur le cadre de
l'UE pour les stratégies nationales d'intégration des Roms pour la période allant jusqu'à
2020, encourage les États membres à adopter ou à élargir une approche globale de
l'intégration des Roms, et à adopter plusieurs objectifs communs; considérant que le
Conseil, dans sa recommandation du 9 décembre 2013, recommande aux États membres
de prendre des mesures d'action efficaces pour garantir l'égalité de traitement des Roms
et le respect de leurs droits fondamentaux, notamment l'égalité d'accès à l'éducation, à
l'emploi, aux soins de santé et au logement;
I.
considérant que les Nations unies ont proclamé le 27 janvier, jour de la libération du
camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau, "Journée internationale dédiée à la
mémoire des victimes de l'Holocauste";
J.
considérant que, selon les estimations, plus de 500 000 Roms ont été exterminés par les
nazis et d'autres régimes ainsi que leurs alliés au cours de la Deuxième Guerre mondiale
et que, dans certains pays, plus de 80 % de la population rom a été exterminée;
considérant qu'au moins 23 000 Roms ont été gazés dans le Zigeunerlager (camp
tsigane) d'Auschwitz-Birkenau pendant la Deuxième Guerre mondiale et qu'en une nuit,
du 2 au 3 août 1944, 2 897 Roms, pour la plupart des femmes, des enfants et des
vieillards, ont été massacrés dans ce camp; considérant que les organisations roms ont
dès lors choisi le 2 août comme journée de commémoration de toutes les victimes roms
de ce génocide;
K.
considérant que le génocide des Roms par les nazis et d'autres régimes ainsi que leurs
alliés durant la Deuxième Guerre mondiale est un fait encore largement ignoré et donc
non reconnu par le public en général et est souvent non reconnu ou enseigné dans les
écoles, et que les Roms font ainsi partie des victimes "ignorées" du génocide perpétré
pendant la Deuxième Guerre mondiale;
L.
considérant que la commémoration des crimes contre l'humanité et des violations
flagrantes des droits de l'homme est essentielle pour la défense des causes de la paix, de
la réconciliation, de la démocratie et des droits de l'homme en Europe; que le génocide
des Roms commis en Europe doit être pleinement reconnu, dans une mesure
proportionnelle à la gravité des crimes perpétrés par les nazis et d'autres régimes qui
avaient pour dessein d'éliminer physiquement non seulement les Roms d'Europe, mais
aussi les juifs et d'autres groupes de population;
M.
considérant que la reconnaissance et la commémoration du génocide des Roms au cours
de la Deuxième Guerre mondiale sont essentielles afin d'offrir le cas échéant une
réparation aux populations roms pour les atrocités commises à leur encontre par les
nazis et d'autres régimes ainsi que leurs alliés lors de ce conflit;
N.
considérant que la reconnaissance du génocide des Roms durant la Deuxième Guerre
mondiale et l'instauration d'une journée européenne spécifique de commémoration
constitueraient une étape symbolique importante dans la lutte contre l'antitsiganisme et
contribueraient à une meilleure connaissance de l'histoire des Roms en Europe;
20
1.
se dit fortement préoccupé par la montée de l'antitsiganisme, qui se manifeste entre
autres par des discours hostiles aux Roms et des agressions violentes commises en
Europe, dont des homicides, qui vont à l'encontre des normes et des valeurs de l'Union
européenne et constituent un obstacle majeur à l'intégration sociale des Roms et au
respect plein et entier de leurs droits;
2.
souligne que la discrimination et la marginalisation ne sont jamais le fruit d'une
faiblesse inhérente à l'individu ou au groupe discriminés et marginalisés, mais
s'expliquent principalement par l'incapacité de la société à reconnaître les droits des
individus et à mettre en place les structures permettant aux individus de faire valoir
leurs droits;
3.
invite les États membres à mettre en œuvre efficacement la directive 2000/43/CE du
Conseil du 29 juin 2000 relative à la mise en œuvre du principe de l'égalité de
traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique, afin de
prévenir et d'éliminer toute discrimination à l'encontre des Roms, notamment en matière
d'emploi, d'éducation et d'accès au logement;
4.
souligne qu'il est fondamental de lutter contre l'antitsiganisme à tous les niveaux et par
tous les moyens, et souligne que ce phénomène constitue une forme particulièrement
persistante, violente, récurrente et répandue de racisme; prie les États membres de
renforcer davantage encore la lutte contre l'antitsiganisme dans le cadre de leurs
stratégies nationales d'intégration des Roms mettant en lumière les meilleures pratiques;
5.
se félicite de la participation des communautés roms et des ONG à la mise en œuvre des
stratégies nationales d'intégration des Roms et demande qu'elles continuent à prendre
part à la conception, au suivi, à l'évaluation et à la mise en œuvre de ces stratégies;
6.
souligne qu'il est essentiel de veiller à ce que des mesures spécifiques sur les droits des
femmes et l'intégration de l'égalité hommes-femmes soient incluses dans les stratégies
nationales d'intégration des Roms et que chaque volet de ces stratégies fasse l'objet
d'une évaluation et d'un suivi annuel en ce qui concerne les droits des femmes et
l'égalité hommes-femmes;
7.
invite les États membres et la Commission à faire des enfants une priorité lors de la
mise en œuvre du cadre de l'Union pour les stratégies nationales d'intégration des Roms
et rappelle qu'il est essentiel de promouvoir l'égalité d'accès au logement, aux soins de
santé, à l'éducation et à des conditions de vie décentes pour les enfants roms;
8.
invite les États membres à mettre en œuvre efficacement la décision-cadre
2008/913/JAI du Conseil du 28 novembre 2008 sur la lutte contre certaines formes et
manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal, de façon à lutter
efficacement contre l'antitsiganisme, les discours hostiles aux Roms et les violentes
agressions envers les Roms, ainsi que contre l'apologie, la négation et la banalisation
grossière du génocide contre les Roms;
9.
rappelle que les Roms font partie intégrante de la culture et des valeurs de l'Europe et
encourage donc les États membres de l'Union et les autres pays européens à aborder
l'histoire des Roms en menant un dialogue avec les citoyens et les jeunes en particulier,
notamment au sujet du génocide des Roms durant la Deuxième guerre mondiale;
21
10.
condamne de la façon la plus énergique et sans équivoque toutes les formes de racisme
et de discrimination à l'encontre des Roms et souligne que l'antitsiganisme doit être
combattu efficacement si l'on veut que les mesures prises dans d'autres domaines
portent leurs fruits;
11.
invite à cet égard la Commission à contrôler et à évaluer efficacement le respect par les
États membres des valeurs fondamentales de l'Union européenne; prie la Commission
de veiller à ce que les droits fondamentaux, la démocratie et l'État de droit soient
respectés dans tous les États membres, de contrôler et d'évaluer efficacement le respect
par les États membres de ces valeurs et de remédier à toute violation systémique qu'elle
relèvera;
12.
reconnaît donc solennellement le fait historique que constitue le génocide des Roms
durant la Deuxième Guerre mondiale;
13.
invite les États membres à reconnaître officiellement ce génocide et d'autres formes de
persécution des Roms, telles que les déportations et les détentions qui ont eu lieu au
cours de la Deuxième Guerre mondiale;
14.
déclare qu'une journée européenne devrait être dédiée à la commémoration des victimes
du génocide des Roms durant la Deuxième Guerre mondiale et que cette journée devrait
être proclamée "Journée européenne de commémoration du génocide des Roms";
15.
charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission,
aux gouvernements et aux parlements des États membres et des pays candidats, ainsi
qu'au Conseil de l'Europe, à l'OSCE et aux Nations unies.
22
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