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L’analyse sociologique du dopage rencontre plusieurs difficultés :
L’importance des analyses objectivistes (médicales ou physiologiques)
Historiquement, les sciences dures sont celles qui se sont le plus intéressées au
fonctionnement des sports, de l’athlète.
Les sciences humaines se sont plus intéressées à l’aspect culturel du mouvement, à la
pédagogie, à l’apprentissage.
rq : Critique sociologique du sport capitaliste par Jean-Marie Brohm.
La question du dopage a donc été abordée par les physiologistes, les pharmacologues. Ce
sont eux qui ont mis au point les produits dopants car ils se sont intéressés à des questions
de santé publique et ces produits avaient à l’origine des propriétés thérapeutiques.
Les médecins se sont engagés dans la lutte contre le dopage. Leur rôle consiste à identifier
les produits, à prononcer des jugements et à sanctionner. On est dans une logique
normative.
Les sociologues sont peu conviés à répondre à ce problème, d’autant moins que leur
discours dérange. Le sociologue n’est pas compétent pour dire ce qu’il faut faire ou ne pas
faire.
Le sociologue n’est pas dans une logique normative. Il va plutôt considérer que la limite
fixée est arbitraire ; comme toute norme, elle est historiquement, socialement,
culturellement constituée. Elle résulte des luttes de pouvoir entre différents acteurs,
différentes institutions qui ont des intérêts divergents.
La sociologie remet même en cause la lutte contre le dopage ; le sociologue est contre-
productif et donc dérange.
Le poids des publications d’opinion, des témoignages, du travail journalistique
Le dopage est un problème social avant d’être un problème sociologique.
Le problème social est le « fait de société » ; c’est un phénomène collectivement perçu
comme problématique. Les médias y jouent un rôle fondamental ; ils diffusent les
éléments d’opinion de manière massive.