4) Vulnérabilité et âge critique
Il existe une vulnérabilité individuelle et un âge critique (aux alentours de 14-15ans
jusqu’à la fin de l’adolescence) pouvant conduire à un comportement de dopage. Cette
inégalité devant la vulnérabilité peut être comparé à des comportements de toxicomanie
(tous différents vis à vis de dépendance de quoique ce soit) pour lequel l’héroïne a remplacé
la pratique sportive qui agissait déjà comme une drogue (ex athlètes de sport études). Les
raisons invoqués sont multiples : d’une part le sport pratiqué au quotidien comme une
mécanique répétitive empêcherait la pensée douloureuse et l’anesthésierait comme peut le
faire l’héroïne.
Par ailleurs le dépassement des limites provoquent chez le sujet la sécrétion
d’endorphines (hormones du bonheur), véritable drogue endogène secrété par l’organisme,
on peut donc penser qu’il existe un lien entre le sport, le dopage et la toxicomanie et que tous
les sportifs ne sont pas égaux vis à vis de ces différents risques.
Le facteur tempérament (pour faire simple, c’est la nature de la personne) ; c’est
l’ensemble des caractéristiques d’un individu, qui détermine le choix d’une conduite plutôt
qu’une autre, dans une situation donnée. Ainsi il existe des individus à forte réactivité, qui
aurait tendance à préférer les situations à fortes valeurs de stimulation et inversement.
Zucherman : notion de recherche de sensations, expérience nouvelles et intenses dirigés par
le besoin d’atteindre et de maintenir un niveau d’activation élevé (moyens de désinhibition :
alcool, drogues…).
5) Prise de risque, comportement alimentaire et hyperactivité
Chaque individu possède sa propre personnalité et un niveau de vulnérabilité vis à vis
des drogues et du dopage. L’adolescence est caractérisé comme une période de vulnérabilité
maximale au dopage, cette période est caractérisé par des bouleversements esthétiques et
psychologiques en rapport avec des modifications hormonales importantes. Ceci peut
expliquer au titre de l’esthétique, l’utilisation de produits tel que les anabolisants, pour
modifier la masse musculaire et l’apparence physique.
C’est également une période de vulnérabilité vis à vis des produits narcotiques compte
tenu des troubles psychologiques qui peuvent accompagner l’adolescence.
Néanmoins les différentes études et enquêtes biologiques, essentiellement mené aux
USA et Canada, ne confirment pas une prévalence d’utilisation de drogue dure ou d’alcool
chez les sportifs par rapport au non sportifs.
De la même façon, peut on faire le parallèle avec l’utilisation de produits dopants chez
les sportifs et l’existence d’une prédisposition aux troubles psychopathologiques ou peut on
attribuer certains de ces troubles à l’utilisation de produits dopants ? (marche sûrement dans
les deux sens…).
On retiendra essentiellement des troubles du comportement alimentaire de type
anorexique retrouvé chez les jeunes gymnastes et les pratiquants de la course de fond pouvant
faire considérer la pratique du sport elle même comme une forme de dopage.
Il semblerait que des enfants ayant présentés des troubles de type hyperactivité avec
des troubles de l’attention soit plus vulnérable face aux produits dopants tout comme aux
drogues par la suite. Ces différents éléments soulignent que certains sportifs sont plus
particulièrement vulnérables face au dopage en dehors même des déterminants sociologiques
usuellement cités.