Le patient doit être, dans la plupart des cas, assis à 60° dans son lit ou au
fauteuil.
La position couchée est en général un facteur de risque : la pesanteur aide
au passage des aliments en position assise alors qu’en position couchée
l’effort à produire pour la bascule du bol alimentaire est plus importante.
Installer un climat de calme pour le patient pour éviter les angoisses liées aux
difficultés de déglutition. (éviter trop de bruit et de présence qui
« l’obligerait » à répondre aux questions posées)
Éviter aussi que la fatigue du patient soit trop intense (ex. : toilette du matin
très épuisante) car cela induirait des tensions qui favoriseraient les fausses
routes. L’ensemble des contractions musculaires générées par la déglutition
entraîne une fatigue importante donc et la fatigabilité est rapide.
Il s’agit de ne pas imposer au patient l’ingestion de tout son plateau,
seulement ce qui lui fait plaisir et si le choix en est donné, prendre le plat
principal. L’association d’un fractionnement des repas dans la journée est
plus facile pour des patients qui se fatiguent vite. Il faudrait envisager un petit
déjeuner, une collation en milieu de matinée, le déjeuner avec seulement le
plat principal, une collation dans l’après midi, le dîner, et encore une
éventuelle collation en début de soirée. L’apport calorique serait étalé sur un
temps plus long permettant au patient de se ressourcer entre chaque prise.
D’autre part, le temps de repas ne doit pas dépasser ¾ d’heure : au delà, la
fatigue est souvent source de fausses routes difficiles à contrôler, avec risque
de vomissement du repas.
Le choix des textures est aussi très important dans la prévention des
fausses routes : les structures mixées sont plus aisées sans que celles-ci
soient trop liquides ni trop épaisses. Si la composition est trop liquide, l’ajout
de flocons de purée est possible. Sil elle est trop épaisse, le lait, par exemple,
sera utilisé. Pour les patients qui souhaitent persister dans la prise de
liquides, les boissons gazeuses sont stimulantes pour les parois musculaires
et limitent la fausse route. Il existe des épaississants d’alimentation
distribués dans les pharmacies, permettant de faire des liquides gélifiées.
L’utilisation de la gélatine alimentaire, vendue dans le commerce est