Mieux gérer les troubles psychologiques et
comportementaux dans la maladie d’Alzheimer
Conduite à tenir face aux idées délirantes
• Ne pas critiquer le patient et son délire,
• Lui dire que vous le croyez, mais que vous-même vous n’y adhérez pas : vous êtes le garant de la
réalité !
• Ne pas entrer dans le délire du patient pour jouer avec lui, sinon vous ne pourrez plus par la suite lui
rappeler les limites imposées par la réalité.
• Si le délire est bien toléré et peu inquiétant, le respecter car il représente un moyen d’apprivoiser une
réalité qui échappe au sujet et de moins souffrir :
• Parler avec un ami imaginaire qui vient lui tenir compagnie ou penser qu’il est employé à la maison
de retraite et non pas résident, peut le rassurer.
• S’il est angoissé, agité ou agressif, demander au médecin un traitement ponctuel.
Conduite à tenir face aux hallucinations et aux troubles de l’identification
• Ne pas critiquer le patient et ses hallucinations.
• Lui dire que vous le croyez, mais que vous-même vous ne voyez rien : vous êtes le garant de la réalité !
• Le soir, bien éclairer, laisser une veilleuse la nuit dans sa chambre pour éviter les interprétations
erronées de ses sens.
• En cas de deuil non résolu, il est important de dire la vérité à la personne avec toute la délicatesse
nécessaire. Lui montrer l’avis de décès, l’accompagner au cimetière…
• Au besoin, demander un soutien psychologique.
• Détromper le patient sur ses fausses reconnaissances et renommer les personnes.
Conduite à tenir face à l’agitation et l’agressivité
• Repérer les facteurs déclenchants de la crise et les éviter
• Éviter les changements brutaux
• Si le patient crie, chercher s’il ne souffre pas d’une mauvaise position
• Vous assurer que le patient n’a pas mal quelque part
• Proposer au patient des douceurs à manger
• Éviter les excitants (café, thé, chocolat...)
• Essayer de rassurer le patient :
• Ne pas vous culpabiliser, garder votre calme, lui parler doucement, éviter les reproches, tenter
de le calmer en lui tenant la main ou en posant votre bras autour de lui.
• Favoriser un environnement calme et apaisant
• Ces accès sont souvent de courte durée : le patient peut redevenir calme quelques instants après
• Veiller à votre propre sécurité
• Ne pas tenter de contenir le patient, il peut vous faire mal
• Apprendre à vous défaire de façon calme s’il vous bloque
• En cas de situation devenant trop difficile, demander de l’aide à un tiers
• Si le patient devient violent :
• Le laisser seul quelques instants,
• Lui laisser de l’espace.
• Si le problème persiste : ne pas hésiter à prévenir le médecin
• Cause médicamenteuse,
• Maladie en cours.
Conduite à tenir face à l’exaltation de l’humeur ou à l’euphorie
• Ne pas se formaliser
• Recadrer gentiment la personne afin qu’elle ne soit pas désagréable pour autrui
• Expliquer à l’entourage ce qui se passe afin que les gens ne s’offusquent pas
• Si l’intensité est trop grande et met en péril l’insertion sociale ou familiale du patient, en parler au
médecin (afin d’éventuellement modifier le traitement)