Intitulé du stage : Rôle des lipides membranaires dans la sensibilité du phytoplancton aux
composés allélopathiques produits par le dinoflagellé Alexandrium minutum
Encadrement : Philippe Soudant ; Hélène Hégaret & Fabienne Le Grand
Résumé du projet de stage
Les écosystèmes marins côtiers, qui sont le support de nombreuses activités humaines telles que la
pêche et l’aquaculture ou le tourisme, subissent depuis plusieurs années une recrudescence des
phénomènes d’efflorescences d’algues toxiques dont les conséquences peuvent être graves en
termes de santé publique ou d’activité économique.
Le genre Alexandrium, qui compte une trentaine d’espèces, est présent dans tous les océans et mers
de la planète. Les principales espèces d’Alexandrium identifiées dans les eaux françaises sont A.
minutum, A. tamarense et A. catenella et ont été reconnues responsables de contaminations à PST*. Les
PSTs ne sont néanmoins pas les seules molécules toxiques produites par les espèces d’Alexandrium.
Elles produisent également des substances extracellulaires, dont certaines ont des propriétés
allélopathiques** ou ichthyotoxiques, excrétées dans le milieu pouvant affecter le phytoplancton et
le zooplancton sans que les PSTs ne soient mises en cause.
De récentes publications ont formulé l’hypothèse que la composition lipidique (stérols, acides gras)
des membranes plasmiques est déterminante dans la sensibilité des espèces phytoplanctoniques
« cibles » et dans la résistance des espèces productrices de composés allélopathiques (pas d’auto-
toxicité). Le projet visera donc à tester cette hypothèse avec l’espèce A. minutum (productrice de
composés allélopathiques) et des espèces de phytoplancton sympatriques d’A. minutum.
Les méthodologies utilisées comprendront i) les techniques de culture du phytoplancton toxique, ii)
la cytométrie en flux et le PAM pour quantifier les activités allélopathiques et iii) les techniques de
chromatographie spécifiques à l’analyse des lipides (HPTLC, HPLC, GC-FID, GC-MS).
* PST = toxines paralysantes, associées des intoxications alimentaires pouvant conduire à la mort suite à la consommation
de coquillage contaminé
** L’allélopathie est l'ensemble de plusieurs interactions biochimiques directes ou indirectes, positives ou négatives, d’un
végétal sur un autre (micro-organismes inclus) au moyen de métabolites secondaires aussi appelés «composés
allélochimiques ou allélopathiques ».
Pas de perspectives concrètes pour un projet de thèse à ce jour