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PAT - AINS 1/7
AINS
Médicaments les plus largement utilisés (il en existe plus de 100), la majorité est génériquée.
Ils sont très fréquemment prescrits dans les douleurs articulaires, osseuses, et utilisés en
automédication ; sont aussi utilisés pour leurs propriétés antalgiques, antipyrétiques et
antiagrégants. Ils possèdent de nombreux effets indésirables et sont limités d’utilisation chez la
personne âgée. Ils se caractérisent par l’absence de structure stéroïde ; inhibent COX-1 et COX-2.
I. Rappels physiopathologiques
1. Voie de l’acide arachidonique
Résultats de Sir J.Vane : mécanisme d’action = inhibition du métabolisme de l’AA = mécanisme
antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire. On ne sait pas si c’est le mécanisme unique.
2. Inflammation
Réaction de défense de l’organisme et de ses tissus contre des stimuli cellulaires anormaux
(nocifs) : brûlure, traumatisme, infection, réaction immunologique.
Origines diverses :
- Micro-organismes : bactéries, virus, champignon, parasites
- Corps étrangers : protéines (pollen), cristaux (silice, amiante)
- Lésions tissulaires avec formation de débris de tissus (suite à une piqûre, brûlure…), à une
atteinte chimique, à l’influence de facteurs endogènes (réaction auto-immune, hémorragie,
cristaux d’urée, d’oxalate, de phosphate de calcium ou de cholestérol).
Le phénomène inflammatoire peut être abordé chimiquement, cliniquement ou de façon
cellulaire. D’un point de vue clinique, l’inflammation est définie par ses symptômes : douleur
(dolor), gonflement (tumor), rougeur (rubor), échauffement (calor) altération fonctionnelle.
D’un point de vue cellulaire : 3 phases :
- Phase aiguë : vasodilatation locale et augmentation de la perméabilité capillaire
- Phase retardée subaiguë : infiltration de leucocytes et de cellules phagocytaires, exsudation
plasmatique au niveau des tissus (formation d’œdèmes)
- Phase chronique proliférative : dégénération tissulaire et fibrose
D’un point de vue biochimique : de nombreux médiateurs sont impliqués dans l’inflammation
cibles potentielles :
- Histamine : libérée par les mastocytes, entraîne une vasodilatation, augmente la
perméabilité capillaire (participe à la formation d’oedèmes). Pas au premier plan : seules
certaines phases sont sensibles aux antihistaminiques.
- Bradykinine et sérotonine : substances qui contribuent à la stimulation des nocicepteurs.
- Cytokines : produites par les leucocytes et les macrophages ; Il-1 participe à la fièvre, stimule
l’expression de COX-2. Il-8
- TNFα : rôle majeur, cible pharmacologique.
- Prostaglandines : impliquées dans la vasodilatation, dans l’œdème et la douleur.
3. Douleur
Les AINS sont des analgésiques mineurs on traite les symptômes liés à l’inflammation, mais ils
peuvent être très efficaces et rivaliser avec les opiacés dans certains cas.