Pourtant, nombre de sociétés persistent encore à négliger la qualité de leurs relations avec leur
clientèle existante ou potentielle.
Le problème est qu'une toute récente enquête de la société de conseil en formation et
stratégie Human Consulting Group (HCG) dresse un bilan inquiétant. Menée en un mois
auprès de 200 entreprises, elle tire la sonnette d'alarme quant à la qualité des relations
entretenues par les entreprises avec la clientèle.
Près d'une entreprise sur deux ne répond pas aux lettres recommandées adressées à
leurs dirigeants. A y regarder de près, les dessous de l'enquête regorgent de perles. Le nombre
de standards qui refusent de donner un nom de responsable ou une adresse électronique ou
bien qui raccrochent aux nez des appelants qui s'expriment en anglais est impressionnant.
Bien souvent, y compris dans le secteur des services, le service consommateurs est
difficilement joignable, voire pas du tout comme chez Air France, Sofinco ou encore
Selectour, qui, d'après HCG, explique au téléphone : " Nous n'avons pas de service
consommateurs, mais nous avons un service litiges. " Quand on considère que le standard sert
de " vitrine du savoir-faire de l'entreprise ".
Trop souvent, les entreprises négligent à tort la formation des équipes d'accueil
(réponse avant la troisième sonnerie, usage du nom du client, travail de l'élocution, du rythme
vocal, de la rhétorique, du sourire, NDLR). Or, un premier contact agressif, un manque
d'écoute, une prise de congé cavalière produisent un effet déplorable. C'est pourquoi il
importe d'élaborer une charte de l'accueil téléphonique.
Toujours selon l'enquête HCG, les directions des ressources humaines, jointes par
téléphone ou courrier électronique, se montrent très réactives chez Tiffany & Co., Marriott,
Plastic Omnium ou encore ClubMed et Bongrain. Il en va, en revanche, tout autrement chez
Dell, UBS, à La Banque Postale, chez EDF, SAP ou encore chez Canon, Sony, Futuroscope
ou AGF. Mais il n'y a pas qu'eux : " Je ne peux pas vous passer la DRH, ils sont débordés en
ce moment ", s'entend-on répondre chez Cofathec. Quant à la société Lacoste, où " les
ressources humaines ne répondent que par mail ", elle n'aura réagi ni aux mails ni aux
courriers postaux de réclamation des enquêteurs du cabinet HCG.