Proposition de corrigé : devoir commun du 14 octobre 2016 Première partie : étude d’un document ( 6 points) Présentation du document : « Vous présenterez le document puis… » [1.5] A titre indicatif : nombre de points retirés pour élément manquant entre crochets La représentation graphique présentée ici superpose : - Un graphique qui présente l’évolution du PIB en volume en % (variations annuelles) [-0.5] - Un histogramme qui présente les contributions à l’évolution du PIB en points. [-0.5] Les éléments de rigueur attendus : - Période concernée : 2007 – 2011[-0.5] - Champ : France [-0.5] - Source : Insee, comptes nationaux [-0.5] Réponse à la « commande » : « …montrerez comment il permet d’expliquer l’évolution du PIB en 2009 » [4.5 ] NB : les élèves qui ne ciblent pas leur étude sur l’année 2009 ne répondent pas à la commande : horssujet. L’élève ne peut donc pas avoir plus de la moitié des points attribués à cette partie (2.25). 1. On constate tout d’abord qu’en 2009 le PIB en volume de la France a diminué de 3.1%. 2009 est donc une année de récession. 2. Cette récession s’explique principalement par : (dans l’ordre du plus important au moins important) - Une baisse de l’investissement qui pénalise la croissance économique puisque la contribution de l’investissement est négative et pénalise donc la croissance à hauteur de 2.2 points (ce qui traduit nécessairement une baisse de l’investissement). - Une baisse des stocks puisque la contribution de la variation des stocks est de -1.1 point : les entreprises ont donc déstocké au lieu de produire ce qui pénalise la croissance. - Un déficit du commerce extérieur (importations supérieures aux exportations) pénalisant la croissance pour environ 0.5 point (contribution -0.5 point). L’explication la plus probable étant un ralentissement des exportations. 3. Cependant on peut noter que la consommation a résisté et a continué de soutenir la croissance du côté de la demande ou plutôt de limiter la récession avec une contribution positive de 0.7 point. Présentation du sujet : - l’activité économique est irrégulière, il y a des fluctuations, des périodes d’expansion, de ralentissement de l’activité voire des crises suivies de périodes de récession. - crise au sens strict : point de retournement à la baisse de la conjoncture : PIB, chômage, prix. Passage d’une période d’expansion à une période de récession. - crise au sens large cette notion englobe aussi la période qui suit le retournement : récession (6 mois consécutifs de décroissance ; 2009 en France) ou dépression lorsque la crise est plus profonde et durable ( ex : la grande dépression des années 1930) Plans possibles : 1. Les chocs d’offre négatifs peuvent générer des crises 2. Les chocs de demande négatifs peuvent provoquer des crises I. les chocs peuvent provoquer des crises 1. Les chocs d’offres négatifs 2. Les chocs de demande négatifs II. Le cycle du crédit au cœur des crises 3. Cycle du crédit et crises économiques 1. L’attitude des établissements de crise en période d’expansion 2. Le cycle du crédit en période de récession 1. Les chocs d’offre négatifs peuvent générer des crises Choc d’offre : perturbation qui affecte les coûts de production et la productivité Choc d’offre négatif : hausse des coûts de production et/ou baisse de la productivité ou même arrêt de la production lié à une catastrophe naturelle par exemple. Exemples : Fukushima en 2011, choc pétrolier de 1973, hausse rapide du cours du pétrole entre 2002 et 2008, multiplié par 4 ! (doc 3) Conséquences : - risque inflationniste (inflation par les coûts) : conséquences sur la consommation via le canal du pouvoir d’achat et sur la production (hausse des prix donc baisse de la conso donc baisse de la production). De plus les entreprises vont ralentir leurs investissements donc les csq sur la croissance sont évidentes - sur l’emploi : risque de hausse du chômage (baisse du besoin en MO + baisse des coûts qui passe par l’allègement de la masse salariale). Hausse du chômage baisse des revenus baisse conso + investissement crise/récession - Si choc asymétrique : si le choc n’affecte pas tous les pays (exemple d’un choc fiscal asymétrique qui se traduit pas une hausse des charges sociales en France seulement) alors perte de compétitivité perte de PDM baisse de la production (chômage, baisse investissement…) PIB affecté négativement 2. Les chocs de demande négatifs peuvent provoquer des crises Choc de demande : perturbation qui affecte la demande globale (C+I+X en éco ouverte). Il est négatif lorsqu’il se traduit par une baisse de la demande globale. Exemples : choc fiscal sur les ménages (hausse brutale des impôts qui affecte le PA), hausse massive du chômage suite à un choc d’offre, perte d’un débouché extérieur suite à une crise diplomatique ( UE / Russie par exemple) Conséquences : - baisse de la demande globale baisse de la production crise/récession : corrélation positive doc 1 entre la variation du PIB et celle de la demande ( + lecture rigoureuse des données). - Risque de déflation : ex : prix de l’immobilier aux USA suite à la crise des subprimes / exemple du prix du pétrole en 2008 (doc 3) : la baisse des prix ( déflation) a plusieurs conséquences négatives : diffère les investissements, altère les marges des entreprises ( baisse profit et investissement), se répercute sur les revenus ( baisse conso + invest), augmente le poids des dettes. - Sur l’emploi : risque d’augmentation du chômage lié à la baisse de la production : risque de hausse du chômage (baisse du besoin en MO). Hausse du chômage baisse des revenus baisse conso + investissement crise/récession 3. Cycle du crédit et crises économiques Cf cours : comportement des établissements de crédit au cours des 3 phases : expansion /retournement des anticipations (moment de Minsky) / récession Exemples : crise de 1929 ( « jeudi noir », le jeudi 24.10.1929) , crise des subprimes ( alimentée par les crédits immobiliers hypothécaires à taux variables) cf doc 2 §1 Doc 2 : faillite de Lehman Brother, effet de contagion (« onde choc », « synchronisation à l’échelle internationale ») …. Beaucoup d’éléments pouvaient êtres mobilisés à partir de ce document. NB : savoir-faire : un calcul de coefficient multiplicateur était attendu pour le doc 3 : montrez ce que vous savez faire !