Harmand Jonathan Gadzo Edin Physique, Imagerie scintigraphique par gamma-caméras Pr Garin Imagerie scintigraphique par gamma-caméras I- Introduction L’intérêt de la Médecine Nucléaire pour la radioactivité a suivi de peu sa découverte. Dès 1913, Georges de Hevesy, chimiste suédois, eut l’idée d’employer des radionucléides comme indicateurs pour suivre la circulation du sang dans l’organisme. Cependant, il a fallu attendre la fin des années quarante pour que l’Iode 131 provenant des réacteurs nucléaires soit disponible et qu’en conséquence l’étude de sa fixation dans la glande thyroïde soit aisément réalisable. Mais ce n’est que dix ans plus tard, après l’invention d’Anger d’une gamma-caméra capable de produire des images corrélables au fonctionnement des organes que l’on peut parler des applications de l’imagerie scintigraphique au diagnostic médical. En effet, il devint possible d’enregistrer simultanément tous les points de la région explorée et ensuite de suivre l’évolution de la radioactivité dans les différentes parties de l’organisme. a) Principe de la scintigraphie La scintigraphie repose sur la détection externe d’un traceur radioactif administré au patient, on en distingue 2 types : – Emetteurs g : scintigraphie par gamma caméra – Emetteurs de positions : scintigraphie par caméra TEP (Tomographie d’Emission Photonique) NB: La Médecine Nucléaire regroupe l’ensemble des méthodes diagnostiques (scintigraphies) et thérapeutiques (radiothérapie métabolique) qui nécessitent l’utilisation d’isotopes radioactifs en sources non scellées. Le principe physique de détection est la scintillation solide, c.a.d une détection faisant appel a des photons lumineux. Chaque traceur possède des propriétés biologiques qui lui sont propres La scintigraphie est une technique d’imagerie fonctionnelle qui permettra l’analyse du fonctionnement biologique d’une structure. b) Notion de traceur Un traceur est constitué soit de l’atome radioactif pur appelé marqueur (ex iode 131), ou fixé par liaison chimique à une molécule d’intérêt biologique appelé vecteur. Mode d’administration : – Injection intraveineuse +++ – Aérosol (scintigraphie de ventilation pulmonaire) – Voie orale (scintigraphie gastrique) Chaque traceur aura une captation préférentielle par un organe, par exemple : 99m Tc-HMDP = activité osseuse ostéoblastique utile pour la scintigraphie osseuse 99m Tc-MAA = embolisation vasculaire utile pour la scintigraphie pulmonaire de perfusion) 111 In-pentétréotide (analogue de la somatostatine) = fixation sur les récepteurs de la somatostatine pour détecter les tumeurs endocrines c) Choix du radioélément Le choix du radioélément se fera fonction de plusieurs facteurs : Type d’imagerie : Pour les émetteur de photons g , on parle alors de scintigraphie gamma, on en retrouve 2 types : – imagerie 2D : Scintigraphie planaire: – imagerie 3D : Tomographie d’Emission MonoPhotonique, TEMP, Pour les émetteurs de positon on parle de TEP: – imagerie 3D exclusive : Tomographie par Emission de Positon TEP La demie-vie ou période T: elle est de qlq secondes à tout au plus qlq mois. La plus courte possible pour diminuer l’irradiation, mais adaptée au phénomène que l’on veut étudier (ex: étude fonctionnelle sur plusieurs jour => demi-vie prolongée) Période effective, Te: Prise en compte de : la décroissance radioactive T du radionucléide et de l'élimination biologique propre à l'organe cible. Tb En première approximation, on considère que l'élimination biologique obéit à une loi exponentielle de période biologique Tb, qui est le temps nécessaire pour que la moitié de la quantité d'une substance introduite dans un organe en soit éliminée. 1 1 1 ____ =___ +___ Te T Tb Radiotoxicité : c’est la propriété des radionucléides à générer des dommages aux tissus, ceci est fonction : – – du type de rayonnement émis (X, g, e < neutron < a ) nature du tissu irradié (localisation dans l’organisme) Coût de production – Générateur (99mTc), réacteur (iode 131) : faible coût – Cyclotron (Thallium 201, iode 123, fluor 18): coût élevé d) Délais administration du traceur/ imagerie Immédiatement après injection : - scintigraphie osseuse dynamique - étude de la perfusion rénale - étude du premier passage cardiaque Quelques heures après administration - scintigraphie osseuse: 2h - scintigraphie rénale DMSA: 6h Sur plusieurs jours: - scintigraphie à l’111In-pentétréotide - durée de vie des plaquettes II- La gamma caméra Rappel : Effet Compton a) Cristal Le cristal arrête les photons g et restitue l’énergie déposée par ces derniers sous forme de photons lumineux, d’énergie différente de l’énergie absorbée. Pour augmenter la probabilité d’interaction, on introduit des impuretés dans le cristal (ex Tl). La fluorescence est le seul processus de désexcitation suffisamment rapide pour être exploité en spectroscopie. Pour obtenir cette fluorescence on distingue 2 types d’interaction : -effet Campton -effet Photo-electrique Le scintillateur idéal : -Fort pouvoir d’absorption pour l’énergie du rayonnement détecté - numéro atomique et densité élevés (t/r # k. Z3/E3, loi de Bragg et Pierce) ---> Bonne efficacité de détection dans le cristal -Efficacité de conversion importante, c.a.d forte aptitude à transformer l’énergie du rayonnement incident en énergie lumineuse ---> Permet une bonne résolution en énergie -Faible constante de décroissance (la constante de temps représente le temps moyen qui sépare le moment où la radiation est absorbée de celui où la scintillation est émise) -Un indice de réfraction proche de celui du verre (1.5) afin de faciliter le couplage avec le photomultiplicateur -Matériau facile à usiner en grandes dimensions On utilise aujourd’hui le cristal NaI(Tl) Plus le cristal est épais, plus l’efficacité de détection augmente, MAIS plus la diffusion, entraînant une mauvaise localisation des événements, augmente aussi. Les gamma caméras sont optimisées (nature et épaisseur du cristal) pour la détection du 99mTc. b) Guide de lumière L’efficacité de collection de la lumière par les PM (PhotoMultiplicateurs ) dépend de la façon dont ils sont couplés au cristal. 1ier rôle: Réduire la perte de lumière: Les premières caméras possédaient un PM circulaires, il y avait donc un espace libre relativement important entre eux. Pour réduire cette perte, une plaque de verre est placée entre le cristal et les PM, avec des joints optiques (graisse de silicone) 2iéme rôle: Adaptation de l'indice de réfraction entre le cristal NaI (indice très élevé) et le vide des photomultiplicateurs (indice = 1). c) Photo-multiplicateurs Le rôle des PM est de transformer le photon lumineux en un signal électrique (effet Photo électrique) et ensuite d’amplifier le signal électrique recueilli. Si cette haute tension est stable, le nombre d’électrons collectés sur l’anode est proportionnel au nombre de photoélectrons extraits de la photocathode, et donc au nombre de photons lumineux parvenus à sa surface d’entrée. d) Circuit de détection analogique : Informatique En fonction de leur proximité par rapport au site d'une scintillation, les différents PM reçoivent des quantités de lumière variables : à partir de ces signaux, un circuit de calcul analogique détermine les coordonnées X et Y de la scintillation en tant que "centre de gravité" des signaux reçus par les différents PM. e) Spectrométrie : traitement du signal Le signal de chaque PM est traité individuellement, un convertisseur analogique numérique peut être associé à chaque PM. Cela permet : – Réduction des effets de bords – Réduction du phénomène d’empilement Le système trie des impulsions en fonction de leur énergie. Il conserve les photons à une énergie proches de leur énergie d’émission et rejette les photons détectés à une énergie inférieure à leur énergie d’émission. Il y a donc élimination d’une partie du signal lié aux photons diffusés. f) Collimateurs Il va sélectionner la direction des photons incidents pour établir une correspondance entre le lieu d’émission et le lieu de détection Il y a ensuite Réalisation d’une projection planaire (2D) de la distribution du radioélément. Il existe différents types de collimateurs : Les collimateurs sont caractérisés par: - l’efficacité géométrique C’est le nombre de photons détectés par rapport au nombre de photons émis pour une source d’activité connue - la résolution spatiale : C’est la plus petite distance permettant de visualiser comme distinctes deux sources ponctuelles radioactives - Collimateur parallèle Les axes des trous sont parallèles entre eux et perpendiculaires à la surface de détection. Il est caractérisé par: – H: longueur des canaux – E: diamètre des trous – S: épaisseur septale La modification de ces paramètres rend possible la réalisation d’un grand jeu de collimateurs Il accepte seulement les photons arrivant avec une direction perpendiculaire à la surface du collimateur S :L’épaisseur des septa est imposée par l’énergie des rayonnements utilisés Elle va de 0.2 mm pour un colli BE à 1.6 mm pour un colli HE, le poids du collimateur est en conséquence et peut atteindre 130 kg pour un HE. Chaque colli est caractérisé par sa transparence septale à 5%, c.a.d jusqu’à quelle énergie il peut être utilisé. E: diamètre des trous: Plus le trou est grand, meilleure sera la statistique de comptage MAIS moins bonne sera la résolution spatiale H: longueur des trous: Plus le trou est long, meilleure est la résolution spatiale On obtient des jeux de collimateurs, tels que: Basse Energie, Haute Résolution: nombreux trous de faible diamètre Basse Energie, Haute Sensibilité: trous plus gros et moins nombreux Basse Energie, All Purpose: présentant un compromis entre résolution spatiale et sensibilité Moyenne et Haute Energie: cloisons plus épaisses et des trous moins nombreux - Pin-hole : Collimateur sténopé Plus le trou est fin: Meilleure est la résolution spatiale Moins bonne est la statistique de comptage Possibilité de différents inserts On a obtention d’une image inversée avec un agrandissement variable fonction de H (profondeur du collimateur) et de P (distance objet collimateur) P = H, Image = Objet P <H, Image > Objet P> H, Image < Objet - Collimateur Fan-Beam Il se caractérise par une collimation convergente dans une direction et une collimation parallèle dans la direction perpendiculaire. L’axe de chaque trou passe par une ligne focale, placée parallèlement à l’axe de rotation du détecteur et l’objet doit être placé entre la ligne focale et le plan du détecteur. Ce type de collimateur est dédié à l’imagerie du cerveau (attention tout le cerveau doit être dans le cône de focalisation) III- Défauts et correction Différents défauts sont constamment présents : défaut de spectrométrie, linéarité et uniformité Des corrections numériques sont pré-calculées et mises à jour par l’acquisition de tables de correction. Ces corrections sont de 3 types: – Table d’énergie: elle s’applique à l’information spectrométrique – Table de linéarité: elle s’applique aux signaux de localisation – Table d’uniformité: elle compense les défauts résiduels de la réponse. a) Table d’énergie Après réglage du gain des PM et de la linéarité en keV (centrage du pic à partir de la valeur de référence), acquisition de la Table b) Table de linéarité Acquisition d’une table compensant, en temps réel, les distorsions mesurées à partir de l’image d’un objet de référence. c) Table d’uniformité (ou sensibilité) Malgré l’application en temps réel des corrections d’énergie et de linéarité, certains défauts persistent qui se traduisent par des défauts locaux d’uniformité de réponse. Afin de les compenser, on effectue l’acquisition d’une source uniforme avec une grande statistique de comptage (pour s’affranchir des fluctuations statistiques). Cette image permet de calculer une table de facteurs correctifs, qui sera appliquée à la fin de son acquisition. Elle est propre à chaque radioélément IV- Caractéristiques d’une gamma caméra Rq : la performance intrinsèque d’une caméra correspond à sa perf en absence de collimateur, et la performance extrinsèque avec le collimateur. a) Résolution en énergie (intrinsèque) C’est la capacité de la caméra à sélectionner avec précision le pic d’absorption totale par effet photoélectrique du radioélément utilisé DONC d’éliminer le plus possible le rayonnement diffusé. Le contraste et la résolution des images dépendent de la résolution en énergie (moins bonne est la résolution en énergie, plus l’organe est noyé dans le diffusé). b) Résolution spatiale Plus petite distance entre 2 sources ponctuelles pour qu’elles soient vues séparément. Déterminée par la largeur à mi-hauteur (LMH)d’une source ponctuelle Avec R résolution du système Ri résolution intrinsèque (3-4mm) Rcolli résolution collimateur: 8 mm à 10 cm dans l’air pour BE c) Linéarité Géométrique C’est la capacité de la caméra à déterminer précisément les coordonnées de l’interaction du photon g dans le cristal d) Taux de comptage Capacité à détecter un grand nombre de photons par seconde en conservant la proportionnalité entre nombre de photons émis et nombre de photons Taux de Comptage (kc/s) TM en milieu diffusant 100,00 80,00 60,00 40,00 20,00 0,00 0 500 1000 1500 2000 2500 Activité (MBq) Temps Mort: = le temps pendant lequel la caméra est en train de traiter un événement et est de ce fait indisponible pour en traiter un second. Non seulement un événement survenant pendant le temps mort n’est pas traité mais encore il rallonge le temps mort: lorsque l’on augmente progressivement l’activité de la source, le taux de comptage observé passe par un maximum et décroît V- Les différents types d’images scintigraphiques Images Planaires – Statique – Dynamique – Synchronisée – Corps Entier Imagerie Tomographique 1- Imagerie Planaire a) Planaire Statique La caméra est statique, une image est acquise pendant une durée déterminée. Elle fournit la représentation bidimensionnelle de la distribution tridimensionnelle du radiotraceur dans la région examinée. b) Planaire Corps Entier (CE) Lorsque la région à explorer est de dimension supérieure au champ de vue de la caméra, certaines caméras permettent le balayage par un déplacement à vitesse constante de la tête de détection c) Planaire Dynamique La caméra est statique, le processeur enregistre une succession d’images indexées par le temps. Ce type d’étude permet d’observer l’évolution de la distribution du traceur au cours du temps et donne accès à des paramètres fonctionnels : – Vascularisation ( os, reins) – Cinétique de fixation dans un organe (reins, traceur tumoral…) – Cinétique d’élimination d’un traceur (reins) d) Planaire Multi-Isotopique La caméra est statique et enregistre simultanément les distributions d’activité associées à plusieurs radio-traceurs (généralement 2), au moyen de différentes fenêtres spectrométriques propres à chaque isotope. L’acquisition simultanée des 2 images évite le problème de mouvement du patient, qui apparaissent lorsque l’on effectue 2 acquisitions successives et qui nécessitent de faire appel à des techniques de recalage d’image. Elle présente l’avantage de na pas allonger la durée de l’examen. Ces études peuvent être statiques ou dynamiques. e) Planaire Synchronisée ECG Division du cycle cardiaque en n segments robuste et plus reproductible que l’échographie cardiaque myocardique (estimation de la FE VG à l’effort et au repos) 2- Imagerie Tomoscintigraphique C’est une image en 3D. La caméra tourne autour du patient, il y a acquisition de projections 2D puis reconstruction. a) Reconstruction tomoscintigraphique Processus mathématique complexe réalisé sur une station de traitement à partir de logiciels de reconstruction b) • – – – • – – – – Avantages et inconvénients Avantages Supprime les superpositions Plus sensible Meilleur résolution spatiale Inconvénients Plus long Sensible au mouvement Génération d’artéfacts possible Interprétation plus difficile VI- Paramètres conditionnant la qualité Image a) Compromis entre résolution spatiale et sensibilité (taux de comptage) La qualité des images scintigraphiques est conditionnée par la résolution spatiale du système de détection et le nombre d’événements enregistrés par pixel. Généralement, il y a compétition entre ces 2 paramètres et il faut trouver un compromis. b) Taille de la matrice : (La matrice correspond au nombre de pixels utilisés Le format des matrices utilisées est déterminé en fonction : - de la résolution spatiale du système de détection (inutile d’avoir des pixels < à la résolution spatiale du système) - du nombre d’événements enregistrés. Les formats les plus habituels sont 64x64, 128x128 ou 256x256. Deux règles président au choix optimal du format image : - La première fixe la taille minimum de la matrice nécessaire pour restituer au mieux l’image et en particulier les objets de la taille de la résolution spatiale du système. - La deuxième fixe l’erreur statistique inhérente à la méthode employée. du nombre de désintégrations détectées c) Matrice : règle d’échantillonnage ou Théorème de Shannon: La fréquence d’échantillonnage Fe doit être au moins égale à 2 fois la plus grande fréquence présente dans l’image Fi. Ainsi pour une caméra de 30 cm de diamètre avec une résolution spatiale de 1 cm, un format 64x64 satisfait le théorème. En effet, la taille du pixel est de 0.47 cm2 => Fe=1/0.47 =2.12 cm-1 => et Fi= 1/1 = cm-1 Pour une caméra plus moderne, de 40 cm de diamètre et de 6 mm de résolution, le format 128x128 est indispensable. Pour 64x64; Fe= 0,6/0,62=1 et Fi=0,6/0,36= 1,6 Pour 128x128; Fe=0,6/0,31= 2 d) Règle de statistique de comptage : A chaque pixel doit être associé un nombre n d’événements enregistrés suffisant pour être statistiquement significatif. __ n vérifie la loi de Poisson, où √n / n représente l’erreur statistique. Ex: pour une acquisition homogène sur toute l’image correspondant à l’accumulation de 300 kcps, le contenu de chaque pixel sera de: - 73.2 coups au format 64x64, correspondant à un erreur statistique de 11.6% - 18.3 coups au format 128x128, correspondant à un erreur statistique de 23.4% e) Résolution spatiale/Effet de volume partiel Affecte les structures de tailles < 2 à 3 x la résolution spatiale du système Soit 2 à 3 cm pour une g-caméra => Réduction de la sensibilité pour la détection des lésions < 2 à 3 R La durée d’acquisition : f) Pour augmenter le nombre de coups dans l’image, il est souvent possible d’effectuer des acquisitions plus longues. g) L’activité injectée : L’activité injectée doit correspondre à un compromis satisfaisant entre la durée de l’acquisition, la qualité des images et la radioprotection du patient. h) Le spectre et la fenêtre d’énergie: Chaque radio-isotope a un spectre en énergie qui lui est propre, avec la présence d’un ou plusieurs émissions g. Afin d’obtenir des images de qualité, excluant les photons diffusés, il ne faut retenir que les photons présents dans le pic photoélectrique. L’utilisateur doit sélectionner la gamme d’énergie des photons incidents, ainsi que la largeur de la fenêtre spectrale VII- Les limites de l’imagerie scintigraphique Facteurs Technologiques Sensibilité Résolution Spatiale Résolution en Energie Stabilité mécanique… Facteurs Physiques Atténuation du rayonnement émis Diffusion Pénétration septale… + Mouvements du patient + Algorithmes de reconstruction a) La diffusion Le pic d'absorption totale centré sur l'énergie d'émission du radioélément (140 keV pour le Tc-99m) : il correspond aux photons primaires. Le front Compton, constitué des photons diffusés d'énergie 137-140 keV. La composante X, des photons d'énergie 74-77 keV issus des interactions avec le plomb des collimateurs. Diffusion prendra en compte les photons mal localisés et les photons d’énergie inférieure. Il y a donc baisse du contraste, du rapport signal sur bruit et perte en résolution spatiale d’où la nécessité d’une correction. - Méthode n°1: Élimination des photons à l’acquisition Fenêtre 20 %: méthode classique de limitation du diffusé MAIS cette fenêtre contient encore 30 % de diffusé => Correction supplémentaire à apporter Fenêtre 10 %: choix d’une fenêtre plus étroite Cette méthode présente moins de diffusé, mais aussi moins de photons primaires. La sensibilité de détection est donc affaiblie, d'où le risque de diminuer le rapport signal / bruit de l'image. - Méthode n°2: Élimination des photons par estimation et soustraction Acquisition en Double fenêtre ( méthode de Jaszczak): - une sur le photopic, de 20% centrée sur 140 keV - une secondaire dans le diffusé de 92 à 125 keV. I Corrigée = I 20% - (k * I2) k=0.5 pour 99mTc b) Atténuation Lorsqu’un faisceau de photons traverse la matière, le nombre de photons initialement présents dans le faisceau diminue. La proportion de ces photons perdus dépend de la distance de la source au bord du milieu diffusant, et de l'énergie d'émission de l'isotope. L'absorption d'une partie importante de ces photons utiles entraîne une diminution du signal mesuré Pour corriger ce phénomène il faut estimer la cartographie des coefficients d'atténuation du milieu puis corriger les coupes à partir de la formule précédente en recalculant pour chaque pixel N0. c) Correction Atténuation : Estimation de la carte d’atténuation du patient En cas d’atténuation hétérogène, l’acquisition d’une carte d’atténuation spécifique est nécessaire. Il faut déterminer l’atténuation pour tous les pixels de l’image, sur chaque ligne de projection, exp(-µ.L). Elle peut être obtenue soit à l’aide d’une acquisition en transmission par la g-caméra (sources externes au patient Tc 99m ou de Gd 153) ou à partir d’image CT . 1- Source externe 2- Scanner Avantage du scanner : - Obtention d’une carte d’atténuation faiblement bruitée - Pas de superposition entre données d’émission et de transmission - Pas de pb de temps mort, d’empilement sur les détecteurs de MN - Utilisable en SPECT comme en PET - Mais surcoût (machine hybride) Apport supplémentaire : - Fusion d’images - Données anatomiques utiles pour la localisation et interprétation Inconvénients: - Erreur de localisation possible: Mouvements internes du patients (péristaltisme digestif…) - Radioprotection du patient