institutionnalisé et valorisé, c’est le cas des conflits de la classe ouvrière. Ainsi selon
Simmel puis Coser : le conflit renforce l’intégration d’un groupe. Car l’opposition avec
un autre groupe social est un moyen de délimiter les caractéristiques d’un groupe et
de délimiter les frontières. C’est le cas des syndicats qui permettent une meilleure
entente entre les travailleurs et employeurs renforçant la cohésion sociale (délégués
personnels, conventions collectives du travail en 1936). Les conflits sont
institutionnalisés. Il existe une reconnaissance officielle entre les acteurs des conflits
(association à la création de la Sécurité Sociale, droit du travail, répertoire légitime
d’actions collectives). Le conflit produit des règles et renforce l’ordre social.
Conflits dans les règles : régulés, routinisés (dans le cadre).
Sur les règles : remise en cause du cadre, des lois électorales, scrutin ect.. (exemple :
FN et les 500 signatures pour se présenter aux Présidentielles, les empêchant de
participer dans le passé)
C- Quelle est la place du conflit dans le changement social ?
Marx a une conception des classes sociales dominants/dominés. Les détenteurs des
propriétés de production dévalisent le travail (paysans, ouvriers…). La classe ouvrière
dominée et exploitée par la minorité des classes bourgeoises (patrimoine capital).
La lutte des classes est au cœur du changement social, les conflits du travail se
sont institutionnalisés et la condition ouvrière s’est donc améliorée dans la paix.
Dans les années 1960, Alain Touraine montre que dans les sociétés post-industrielles
les conflits sont devenus post-matérialistes, c’est à dire plus de nature morale et
altruiste que matérialiste. Ainsi il montre l’émergence de « Nouveaux Mouvements
Sociaux » cherchant à imposer leurs valeurs à toute la société (Mariage Pour Tous,
avortement contraception).
Touraine nous montre qu’un mouvement social regroupe 3 principes :
-un principe d’identité, acteurs devant se reconnaître un certains nombres
d’orientations communes au nom desquelles ils se mobilisent.
- d’opposition : lutte contre d’autres acteurs.
-de totalité, cette lutte vise des enjeux sociétaux, dont les changements ont une
globalité donc non sectoriels ou corporatistes.
Becker lui, montre le rôle des entrepreneurs de morale, qui peuvent se mobiliser pour
transformer les normes sociales, puis vont s’institutionnalisés une fois le combat
terminé (Harlem Désir de SOS Racisme député PS ; lois mémorielles Taubira ou
Gayssot).
Ces nouveaux mouvements sociaux visent plus particulièrement à s’opposer à
des transformations sociales jugées défavorables ou peu souhaitables pour certains
acteurs (d’avantages de lutte pour la préservation des droits que la revendications de
nouveaux : l’âge de retraite, salle de shoot). Un certains nombres de conflits prennent
pour enjeux la résistance au changement, surtout lorsque ceux-ci s’incarnent dans la
modernisation des entreprises ou de l’État, jugée « nécessaire » mais qui viendrait
menacer le statut des personnes dans la société au travers du travail, ou sociétales
jugées dangereuses (salle de shoot, manif pour tous). On appelle certains de ces