CONTRE LA BAISSE DES IMPOTS ! D’une manière générale les impôts le cas de la santé, l’éducation, la justice et bien d’autres. Le piège sont toujours présentés et ressentis de la comme une charge, une dépense dont il faudrait pouvoir se promesse débarrasser. En effet, dans la de baisse non exonérée, les des « riches » paient population plus d’impôts que les autres et impôts. protestent contre cette injustice, les autres voient Baisser les impôts et diminuer les dépenses publiques ont au moins deux effets néfastes pour les populations. D’une part la qualité des services gratuits se dégradent, d’autre part la gratuité tend à disparaître au profit d’un financement privé. Dans les deux cas le poids de ces effets est inversement proportionnel aux revenus, les plus démunis en sont donc les plus grandes victimes. En fonction de son revenu, chacun peut effectivement compléter les services minimum et dégradés restés gratuits par d’autres services complémentaires non gratuits. Le transfert de dépenses publiques vers le financement privé, c’est aussi la prise en charge de certaines activités collectives par les entreprises privées, ce qu’on appelle le sponsoring ou pour faire plus social, le partenariat. leurs modestes revenus, généralement insuffisants, diminués par cette ponction obligatoire et dont ils ne voient pas toujours à quoi ça sert. La logique un peu primaire développée, notamment par le gouvernement et les promesses de J.Chirac, amène à croire que la baisse des impôts contribue à l’amélioration du pouvoir d’achat. Son corollaire, la baisse des dépenses publiques est présentée comme une nécessité pour diminuer la dette publique, fardeau prétendument insupportable. C’est en fait une démarche ultra libérale et capitaliste qui ne peut bénéficier qu’aux détenants du pouvoir économique, les patrons des grandes entreprises, les castes capitalistes. On le voit déjà aujourd’hui, l’organisation d’une manifestation sociale, culturelle ou sportive ne peut plus se passer de la participation des entreprises privées. Les exemples ne manquent pas mais on peut citer entre beaucoup d’autres les jeux de l’Aube organisés par les institutions publiques et ministérielles. Ce financement a pour première conséquence l’explosion de la publicité qui conduit à une forte pollution environnementale, à un abêtissement et l’aliénation de la population solvable, à une augmentation insensée de la consommation de toute sorte sans réel rapport avec les besoins. Pour les plus démunis qui n’ont en rien bénéficier de la réduction d’impôts, ils sont condamnés à regarder les affiches publicitaires et à jalouser ceux qui se laissent endormir par elles. La baisse des impôts profitent aux riches, pas aux démunis En effet, comme cela est généralement reconnu, la baisse des impôts bénéficie plus à ceux qui en paient beaucoup, c’est à dire aux plus hauts revenus. Elle bénéficie donc moins à ceux qui en paient peu, c’est à dire aux revenus modestes. Elle ne bénéficie pas du tout à ceux qui en sont exonérés, les plus démunis. Mais les conséquences de la diminution des dépenses publiques sont encore bien plus injustes voire même dramatiques, notamment pour les plus pauvres. En effet, il faut rappeler que les impôts représentent une redistribution des richesses par la prise en charge collective de dépenses qui permettent de rendre des services équivalents à l’ensemble de la population. L’aide financière à ceux qui en ont besoin, la mise à disposition gratuite de biens ou de services sont les principales formes de cette redistribution. C’est le cas des voies de communication, des infrastructures sociales, l’organisation de manifestations sociales, culturelles, sportives, c’est Le financement des services ou dépenses publiques par la publicité est, en fait de toute façon payée par le consommateur. La publicité représente jusqu’à 20% du chiffre d’affaire des grandes entreprises. Ce coût est évidemment inclus dans le prix de vente. Il s’agit donc tout simplement d’un transfert, un système de vases communicants entre le versement allégé d’un impôt à l’Etat et le versement d’un impôt caché, versé au moment de l’achat des produits de consommation. Le transfert du financement public au financement privé : un danger pour la démocratie 1 Ce dernier aspect fait entrevoir une conséquence et un enjeu bien plus important que la simple réflexion sur la diminution ou non des impôts. Chacun sait que c’est celui qui finance qui décide. Organiser une manifestation culturelle, faire fonctionner une crèche, une école, organiser le ramassage des déchets ménagers etc… sont des actions décidées par l’Etat ou les collectivités locales parce quelles en ont la charge financière. Dès lors qu’une manifestation sportive ou culturelle par exemple doit faire appel à la finance privée, c’est l’entreprise qui décide (faire, ne pas faire, conditions de réalisation, contenu… ). Nous touchons là au problème de fond. Si les citoyens ont encore la possibilité de s’exprimer et de choisir qui gouverne et donc qui décide de l’utilisation des dépenses publiques, les citoyens ne décident pas de ceux qui dirigent les entreprises privées. Dans ce contexte, c’est celui qui détient le plus d’actions qui est le patron, c’est donc le plus riche qui a le pouvoir. L’enjeu est donc la démocratie. Le niveau des dépenses publiques a un rapport direct avec le niveau de démocratie. La baisse des impôts met en danger la liberté d’expression, le libre choix collectif, elle met en danger l’avenir de la planète par les choix à court termes qui découlent de l’ambition capitaliste. La baisse des impôts est un moyen supplémentaire pour les patrons d’aliéner davantage la population par et pour la recherche de toujours plus de profits. Non, il ne faut pas baisser les impôts ! mais s !, démarche démocratique il faut changer la pour que le peuple ait vraiment son mot à dire dans la gestion de l’impôt : il doit décider qui doit payer et combien, il doit surtout décider des dépenses. Car il ne suffit pas que la dépense soit publique pour qu’elle soit justifiée. Les subventions versées aux entreprises privées pour qu’elles créent des emplois sans aucune contrepartie est un véritable détournement de fonds publics par exemple. Il faut donc radicalement changer les processus de décision et de contrôle démocratiques de la gestion des fonds collectifs. Il faut donc développer la réflexion sur l’organisation d’une véritable démarche démocratique qui permette à chaque citoyen de s’intéresser, d’élaborer un avis et de l’exprimer. PAS MOINS D’IMPOTS, MAIS PLUS DE DEMOCRATIE ! 2