Psychologie du Développement
I/ La psychologie en général
Le terme « psychologie » provient de deux mots grecques : psyche = âme ; logia = science :
science de l’âme (sciences humaines)
Elle tente d’expliquer et de résoudre certains problèmes.
Rene Zazzo : On peut parler de psychologie au pluriel. « La psychologie n’est pas une, ces
champs et ses méthodes sont d’une très grande diversité. »
- la psychologie clinique
- la psychologie sociale
- la psychologie cognitive
- la psychologie différentielle
- la psychologie du développement
- la psychologie de l’éducation
II/ Le champ disciplinaire de la psychologie
La psychologie clinique : science de la conduite humaine fondée sur l’observation et l’analyse
approfondie des cas individuels aussi bien normaux que pathologiques et pouvant d’étendre à
des groupes.
Objectif : comprendre les difficultés, les symptômes et si possible d’aider à les surmonter.
Elle se base sur un échange de paroles entre l’individu et le psychologue ou entre le groupe et
le psychologue.
La personne souffrant de troubles psychiques plus ou moins important tente de mettre en mots
ses souvenirs, ses impressions….
Le psychologue guide la personne en attirant l’attention du patient sur des points importants
qu’il a eu pour l’aider à donner du sens aux souffrances qu’il a. La santé mentale est un état
de bien être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire dace aux difficultés
normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive. Et aussi de pouvoir être
en mesure d’apporter une contribution à la société, à la famille.
Le trouble psychique est une perturbation de cette santé mentale.
La psychologie sociale est l’étude scientifique qui tente de comprendre et d’expliquer
comment les pensées, les sentiments, les comportements sont influencés par les autres
individus. Il s’agit de comprendre les rapports et les relations des individus en fonction des
conditions sociales précises.
entretiens, questionnaires, mises en situation, jeu de rôle….
La psychologie cognitive est l‘étude scientifique de la cognition humaine. La cognition
regroupe l’ensemble des processus mentaux qui permettent à l’individu d’agir face à des
situations plus ou moins complexes.
Objectif : comprendre le processus cognitig par lesquels nous traitons les différentes
informations de notre environnement.
entretiens, méthodes expérimentales ex : A quel âge les enfants commencent à faire des
catégories ?
La psychologie différentielle est l’étude scientifique qui tente de décrire et d’expliquer les
différences entre les individus lorsque ceux-ci sont dans des situations identiques.
Objectif : mesurer les différences interpersonnelles = entre 2 personnes.
≠ intra personnel : évolution de soi-même.
L’essence même de la psychologie cognitive est d’étudier en quoi, pourquoi et comment
diffère l’esprit de chacun. Pour cela, elle étudie aussi bien les individus que les groupes
d’individus qui partagent des caractéristiques communes.
La psychologie du développement est l’étude scientifique des changements
développementaux, de différents facteurs et de leur interaction qui interviennent dans
l’évolution de l’enfant.
Elle s’intéresse aux changements cognitifs, moteurs, affectifs et sociaux.
La psychologie de l’éducation est l’étude scientifique des mécanismes qui interviennent lors
d’une situation d’éducation.
Objectif : comprendre comment l’apprentissage a lieu.
III/ La différence entre la psychologie de l’enfant, la psychologie génétique et la
psychologie du développement
La psychologie de l’enfant est centrée sur l’enfant. Objectif : décrire et expliquer les différents
fonctionnements et conduites de l’enfant. Elle s’intéresse au développement de l’enfant =
naissance adolescence.
La psychologie génétique est centré sur l’aspect évolutif des comportements et sur leur genèse
c’est-à-dire l’explication et l’origine des comportements psychologiques par l’étude de leur
développement.
Jean Piaget a proposé la psychologie génétique. Pour lui, l’enfant est un moyen d’accès au
processus évolutif qui ont abouti à la pensée adulte. On étudie l’adulte à travers l’enfant. Le
concept de genèse renvoi à une succession des transformations d’un état initiale à un état
terminal.
Cette définition suppose contrairement à la psychologie de l’enfant que le fonctionnement
mental et affectif peut être étudié au-delà de l’enfance et de l’adolescence. Elle met en
évidence l’aspect dynamique du développement.
La psychologie du développement est le terme qui tente de se substituer à la psychologie
génétique. Elle concerne le changement du développement de temps et l’étude de facteurs qui
intervient sur l’évolution de la naissance à la fin de la vie.
Naissance ---------------------------- fin de la vie
Life span (perspective)
L’étude du développement signifie établir des standards (modèles) pour fournir une
description la plus exacte possible. Ces descriptions constituent ensuite des points de repères,
permettant de savoir si l’enfant se développe ou non comme la majorité des autres enfants.
L’étude du développement va permettre de repérer les facteurs du développement cognitif,
social et affectif les plus fondamentaux pour résoudre un problème. Ex : Ainsworh (1978),
elle travaille sur le comportement d’attachement du bébé à sa mère.
Ils ont montrés la relation entre les capacités d’explorations de l’environnement (enfant à 4
pattes) se détache de sa mère et la relation sécurisée que lui apporte sa mère est le lien, plus
il a confiance en sa mère, plus il ira explorer.
Si sa avait été prouvé, on pourrait favoriser la capacité d’exploration en travaillant sur la
relation mère/enfant.
La psychologue du développement est l’étude de l’évolution d’une personne dans le temps.
On parle du développement ontogénétique, phylogénétique et micro-génétique.
Le développement ontogénétique : on s’intéresse à l’étude du développement d’un individu de
sa conception à sa mort.
L’étude de l’ontogenèse vise à rechercher les différentes étapes par lesquelles passent un
individu et le processus qui assure le passage d’une étape à une autre.
En revanche, lorsqu’on s’intéresse au développement d’une espèce, on parle du
développement phylogénétique ex : savoir comment le langage est apparu.
Enfin, le développement d’un individu dans une situation précise correspond au
développement micro-génétique ex : quand il apprend la lecture.
IV/ Le facteur du développement
On peut étudier les facteurs biologiques, sociaux ou cognitifs.
Les facteurs biologiques : développement du cerveau, la croissance physique (poids/taille),
capacités motrices ou encore les changements hormonaux c’est-à-dire qu’on parle de
changement, on utilise le terme de maturation.
Les scientifiques qui considèrent le développement comme un processus entièrement et
strictement déterminé par des facteurs biologiques sont appelés maturationnistes.
Selon ces scientifiques, notre potentiel génétique détermine notre développement
indépendamment des stimulations de l’environnement.
Les facteurs sociaux : culture commune que l’on a.
Contrairement aux facteurs biologiques les facteurs sociaux sont initiés par l’environnement,
enrichi par les expériences que l’on a dans celui-ci.
Donc ici le développement s’effectue à partir de renforcement positif et négatif que l’enfant
reçoit de l’environnement.
Les scientifiques qui considèrent que le développement s’effectue entièrement et strictement
par des facteurs sociaux sont des empiristes.
Les facteurs cognitifs sont les changements de la pensée. Ex : le langage et l’intelligence. Ils
impliquent une conscience de soi.
En psychologie du développement, on considère que le développement est le résultat de
l’interaction de ses trois facteurs.
V/ Histoire de la psychologie du développement
Dans l’Antiquité, l’enfant n’avait pas de statut, mesure très sévère ex : malformation
ou trop faible = tués. L’infanticide et abandon n’était pas considéré comme des crimes
car le père de famille a le droit d’autorité sur tous les membres de la famille.
Ex : Aristote dit « Ce qui provient d’un être appartient en propre à cet être (comme une dent,
un cheveu au lieu que l’être d’où procède n’appartient nullement à cette chose). »
Il faut attendre le 4è siècle avec la montée en puissance de l’éducation religieuse pour que la
religion enlève ce droit de vie ou de mort sur l’enfant.
Plus tard, Platon, Socrate et Aristote disent que l’enfant naît avec des dispositions naturelles
que l’éducation va devoir développer et modeler. L’enfance est considérée comme le moment
propice pour l’éducation. L’éducation n’avait pas comme but l’intérêt de l’enfant mais celui
de forger un adulte idéal pour la société.
Au Moyen-âge, les enfants travaillent très jeunes et ont une espérance de vie entre 23
et 25 ans. Pas de distinctions entre un enfant et un adulte (enfant = adulte en
miniature). L’éducation est réservée aux clercs et aux religieux. L’enseignement
religieux n’a pas de différence de niveau (tous les âges dans la même classe).
Au temps moderne (1400 1500), il y a le courant des humanistes qui commence à
avoir un intérêt particulier pour l’enfant. Les humanistes envisagent une nouvelle
conception de l’éducation et considère l’enfant comme un être humain différent de
l’adulte, c’est-à-dire possédant des caractéristiques propres dont il faut tenir compte
pour l’éduquer.
L’humanisme est un courant culturel européen qui trouve ses origines en Italie et
principalement autour de Florence. On désigne par humanisme toutes pensées qui met
au premier plan des préoccupations concernant le développement des qualités
essentielles à l’être humain.
Erasme (philosophe hollandais) écrit un traité de psycho pédagogique où il propose des
principes modernes de l’éducation. Dans ce traité il explique que les enfants doivent être
dorlotés plutôt que mal menés. C’est le premier qui évoque l’idée de stades de développement
et l’idée de table rase (les enfants qui arrivent à l’école maternelle n’ont aucune base). Les
enfants auraient un cerveau vierge qu’il faudrait remplir grâce à l’éducation. C’est jusqu’au
17è siècle qu’il y a vraiment une évolution de l’enseignement.
Jan Amos Comenius prône une éducation basée sur la motivation et l’intérêt plutôt que sur la
crainte, il faut donner l’éducation dans la langue maternelle (latin).
François Fénelon (1651- 1715) dit que l’éducation devrait être pour tous, pas seulement
réservée aux hommes (dans ces écrits ne s’est pas fait tout de suite).
René Descartes (1596-1650) a lancé l’idée de la compréhension de l’esprit humain. A cette
époque l’enfant est considéré comme une base vide qu’il faut remplir de connaissances, soit
comme un vase déjà plein de mauvaises choses qu’il faut remodeler, éroner.
Le siècle des Lumières :
La mortalité infantile diminue par les progrès médicaux et hygiénique mais par la création du
métier de sage-femme.
Il y a un changement important sur la manière de se questionner : comment les idées et
comment la pensée se développe, se créées ? Comment la pensée évolue ?
L’enfant est un être spécifique, différent de l’adulte.
Ces deux faits là ont mis les racines de la psychologie du développement.
Ils ont une démarche empiriste qui consiste à observer un grand nombre d’individu afin
d’émettre des hypothèses et de les valider expérimentalement.
L’enfant a des droits et des devoirs au même titre que l’adulte. C’est en 1762 que Rousseau
(1713 1784) écrit L’Emile qui est un traité sur l’éducation. Il considère que l’enfant est
différent de l’adulte et prend en compte le caractère progressif du développement. C’est l’un
des premiers qui considère l’enfant comme un être en évolution et non comme un être pré-
adulte. C’est l’ouvrage clé qui donne naissance à la psychologie de l’enfance et de
l’adolescence.
Six points fondamentaux de L’Emile :
1) L’enfance correspond à une réalité psychologique. L’enfant a des manières d’agir qui
lui sont propres.
2) L’enfance correspond à une réelle période de la vie avec ces propres valeurs, elle ne
doit pas être juste un apprentissage de la vie adulte.
3) L’enfance est innocence. Seule la société peut le pervertir et l’éducation ne doit pas
consister à accumuler des connaissances mais à préserver intactes les dispositions
naturelles.
4) L’enfant apprend par l’expérience.
5) L’enfant suit un rythme naturel de croissance et l’éducation doit respecter ce rythme.
6) Une bonne connaissance des élèves est indispensable aux éducateurs.
Entre le XIXè et le XXè siècle :
Il faut attendre Jules Ferry (1832-1893), homme politique et membre du Sénat, il fait voter
deux lois :
- La gratuité (1881)
- La loi de l’obligation et la laïcité (1882)
Obligation entre 6 et 13 ans, ces lois ont entraîné une modification dans le processus
pédagogique.
En 1989, il y a la convention internationale des droits de l’enfant. Il y a presque deux siècle
qui se sont écoulés entre la Déclaration des droits de l’Homme (1789) et cette convention.
La déclaration des droits des enfants a pour but de reconnaître et de protéger les droits
spécifiques des enfants. L’enfant en raison de son manque de maturité physique et intellectuel
doit faire l’objet d’une protection physique (ex : lui apporter la nourriture, éviter les mauvais
traitements, les maladies, traitement moral). Cette déclaration a pour but d’établir des droits
éthiques et juridiques à l’enfant. Elle permet de reconnaître toutes libertés que tout être
humain en tenant compte des caractéristiques propres de l’enfance.
Etude sur les enfants sauvages (texte + documentaires) :
Questionnement : Les enfants sauvages sont-ils abandonnés à cause d’un retard mental ? Ou
est-ce qu’ils ont un retard mental à cause de leur abandon ?
Les enfants maltraités et enfermés n’ont peut-être pas l’envie d’apprendre.
Cau Cau : pour lui il est né le jour où il a rencontré son orthophoniste lien d’attachement.
Il y a une période sensible/critique pour le développement surtout lors de l’enfance : cerveau
très actif neurones se développent car il reçoit beaucoup d’informations.
Chroniques insolites, France 3 enfants sauvages.
Etude sur les textes de la brochure :
Maria Montessori :
Développement de l’enfant : aide entre enfants plus petits et plus grands.
Apprendre à se concentrer ; s’écouter soi-même il existe un moment pour cela (reportage :
les enfants écoutent leur cœur).
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