Sciences & Technologies S&TS
en Suède 19-11-99, n°98
Revue de presse hebdomadaire éditée par l'Association franco-suédoise pour la Recherche
et le Service Scientifique et Technologique de l'Ambassade de France en Suède
Pour plus de renseignements :
Service Scientifique & Technologique, Ambassade de France en Suède,
Tel : (+46) 8 459 53 90, Fax : (+46) 8 459 53 89, E-mail : frascien@algonet.se
Vers un vaccin contre le cancer ?
Les recherches sur les "vaccins-plasmides" (pADN)
ont fait naître beaucoup d'espoir dans la lutte contre
le cancer et les maladies infectieuses. Leur principe
est simple : le gène codant pour l'antigène (contre
lequel un individu doit être vacciné) est inséré dans
un plasmide, puis implanté dans les cellules. Il est
alors transcrit, puis traduit en protéines. Reconnues
comme étrangères par le système immunitaire, ces
dernières provoquent une réaction immunitaire
spécifique. Dans sa thèse soutenue à l'Institut
Karolinska, C. Jehad a analysé les capacités de deux
molécules (IFN-gamma et GM-CSF) à accroître les
réponses immunitaires produites par un "pADN" et
a évalué l'effet d'une nouvelle réponse immunitaire
en modifiant un adjuvant (le tucaresol). L'étude a
conduit à proposer trois gènes "candidats" (HER-2,
EBNA-4 et Mhsp65) qui pourraient être utilisés
pour la vaccination ou le traitement contre le
cancer, les maladies virales et bactériennes telles
que la tuberculose, la lèpre, la typhoïde, la
brucellose et la mononucléose.
(Source : Business Arena Stockholm, H.S. 1/11)
Les connaissances sur l'utilisation des virus HPV
(cf STS n°91) ont permis aux chercheurs de faire un
grand pas dans le développement d'un vaccin contre
le cancer de l'utérus. 500 000 femmes sont atteintes
chaque année par cette forme de cancer qui
comprend une centaine de virus. Jusqu'à présent, le
développement d'un vaccin était difficile, car les
virus HPV ne proliféraient pas dans les cellules
utilisées par les chercheurs. M. Sokolowski, de
l'Institut de biochimie et la microbiologie médicale
à l'Université d'Uppsala, a tenté de déterminer, dans
sa thèse, l'origine de ce phénomène. Il a montré que
les cellules utilisées dans le domaine de la
recherche bloquent la production de deux gènes (L1
et L2) qui codent pour la synthèse de protéines dans
l'enveloppe des virus HPV. Ce blocage provient
"d'éléments négatifs" dans l'ARN messager. Un de
ces éléments a été identifié, et les possibilités de
l'inactiver ont été examinées. La connaissance
précise du phénomène permettra le développement
de systèmes cellulaires pour cultiver l'HPV, et
rendra vraisemblablement possible la mise au point
d'un vaccin pour stopper le cancer de l'utérus.
(Source : Vetskap 14/99)
Recherche sur l'éthanol
L'Agence suédoise de l'énergie (STEM) investit 22
millions de SEK (2,46 M d'euros) dans un
programme de R&D visant à produire de l'éthanol à
partir du bois. Le but est de réduire les coûts de ce
carburant à 4 SEK par litre (au lieu de 5-6 SEK par
litre avec les techniques actuelles). L'éthanol est
principalement utilisé dans les bus urbains : 300 bus
fonctionnent aujourd'hui à l'éthanol, la plupart dans
la région de Stockholm. On compte aussi 300
voitures hybrides pouvant rouler soit à l'éthanol,
soit à l'essence.
(Source : TT, DN 22/10)
Consommation d'énergie
Selon une estimation faite par l'Agence de l'énergie
(STEM), la consommation d'énergie continuera
d'augmenter dans les prochaines années. Cependant,
en raison d'une utilisation plus efficace, cette
augmentation ne devrait correspondre qu'à un tiers
de la croissance du PNB. Selon les chiffres de
STEM, la consommation d'énergie en Suède
augmentera d'à peine 3% entre 1998 et 2001 sous
réserve que le PNB, suive les prévisions, et
augmente de 10% durant la même période. Ce sont
des prévisions à court terme qui reflètent la
conjoncture actuelle du système énergétique, et qui
ne peuvent donc être utilisées pour faire une
estimation à long terme. STEM a utilisé les
pronostics formulés par l'Institut de la conjoncture
pour le développement économique durant les
prochaines années : la production industrielle
devrait augmenter de 12% entre 1998 et 2001. Au
total, STEM estime que la consommation d'énergie
va passer de 483 TWh en 1998 à 497 TWh (+
2,9%). Quant à celle d'électricité, elle devrait passer
de 70,3 TWh en 1998 à 72,6 TWh en 2001.
(Source : TT, NyT s. 44/99)