Sciences & Technologies S&TS
en Suède 12-02-99, n°63
Revue de presse hebdomadaire éditée par le Service Scientifique et Technologique de l'Ambassade de
France en Suède et l'Association franco-suédoise pour la Recherche
Pour plus de renseignements : Service Scientifique & Technologique, Ambassade de France en Suède,
Ethique dans la recherche
La commission parlementaire, présidée par
Mme Westerholm, a remis son rapport sur
l'éthique dans la recherche au ministre de
l’éducation et des sciences. La commission
propose que toute recherche sur l’homme ou sur
les tissus humains soit soumise à l’examen de
comités d’éthique indépendants, institués au
sein des universités et des grandes écoles, même
si les chercheurs restent personnellement
responsables de leurs travaux. Par ailleurs, les
chercheurs et les médias doivent apprendre à
définir le "rôle d’expert" : en effet, à une
époque où les décisions politiques dépendent de
plus en plus souvent des résultats de la
recherche, le risque existe qu’un petit nombre
de chercheurs deviennent des figures
médiatiques et agissent comme des experts dans
des domaines où ils n’ont aucune compétence
professionnelle. Les médias et les représentants
de la société doivent donc apprendre à faire la
différence entre les "penseurs professionnels" et
les experts scientifiques. La commission a
également analysé l’aspect économique lié aux
recherches financées par l’industrie : le
chercheur devra faire état de ces liens
économiques. La commission propose aussi
qu’un programme d'éthique soit obligatoirement
inséré dans la formation de chercheur. Enfin,
une transparence accrue et un plus grand
contrôle du processus de la recherche sont
nécessaires pour que le public et les décideurs
puissent s'appuyer avec confiance sur les
résultats de la recherche.
(Source : communiqué Ministère de l'Education
et des Sciences 01/02)
Centre de biologie de l’évolution
Le premier centre suédois de biologie de
l’évolution (EBC) vient d'ouvrir ses portes à
l’université d’Uppsala. L'objectif du professeur
Ellegren et de son équipe est d'intégrer
complètement la recherche et l’enseignement en
biologie "blanche" (biologie moléculaire) et en
biologie "verte" (systématique et écologie). Les
universitaires travaillant sur les questions de
l’origine et du développement de la vie vont
être répartis en douze groupes de recherche (soit
environ 350 professeurs et chercheurs). Des
biologistes, des analystes des structures, des
généticiens, des botanistes, des zoologistes et
des écotoxicologues vont coopérer dans une
recherche de grande envergure – allant des
changements microscopiques dans l’ADN aux
mouvements des plaques tectoniques, ou partant
de la classification de l’hérédité des individus et
des espèces à la diversité et la répartition des
espèces animales et végétales. Enfin, un
nouveau musée de l’évolution, où seront
rassemblées les collections des musées de
paléontologie et de zoologie, sera ouvert en l’an
2000.
(Source : Vetskap 1/99)