Sciences & Technologies S&TS
en Suède 01-06-01, n°157
Revue de presse hebdomadaire éditée par l'Association franco-suédoise pour la Recherche
en collaboration avec le Service Culturel & Scientifique de l'Ambassade de France en Suède
Pour plus de renseignements :
Service Culturel & Scientifique, Ambassade de France en Suède,
Transplantation
Une équipe de l'hôpital Sahlgrenska à Göteborg
a réussi la transplantation d’un rein chez un
patient qui avait déjà rejeté trois greffons. Cette
opération représente un espoir pour des milliers
de patients qui attendent d’être greffés d’un rein
ou même d’un autre organe puisque la
technique semble pouvoir être étendue. Elle
s’applique à des personnes possédant un très
fort taux d’anticorps, à la suite d’une
transfusion sanguine ou de rejets précédents.
Trouver des donneurs compatibles s'avère
extrêmement difficile et les malades ne
supportent plus aucune tentative de greffe. Pour
contourner le problème, l’équipe suédoise a
implanté chez le patient un morceau du foie du
donneur quelques heures avant la greffe du rein.
Cela a rapidement entraîné la disparition des
anticorps dans le sang du patient, rendant
l’implantation du rein possible. Si les médecins
ne connaissent pas à long terme le devenir du
foie greffé (s'intègre-t-il ou disparaît-il ?), cela
ne semble pas avoir grande importance
puisqu'aucun rejet du rein n’a été observé au
bout de quelques semaines et le patient a donc
de grandes chances de retrouver une vie
normale.
(Source : DN 10/5)
Un "ersatz" de diamant ?
Après sept années de travaux, une équipe de
chercheurs de l’université d’Uppsala
(laboratoire Ångström, Geocentrum) a réussi à
synthétiser un matériau presque aussi dur que le
diamant. L’utilisation du diamant est très
importante dans l’industrie mais, compte tenu
de sa composition (atomes de carbone), il ne
résiste pas aux fortes chaleurs en atmosphère
normale. Pour le remplacer, les recherches
s’orientent traditionnellement vers des
matériaux présentant une structure cristalline
identique. Les chercheurs d'Uppsala ont choisi
une autre voie en partant de composés avec un
fort empilement d’atomes. Mais l'oxyde de
titane utilisé n’est stable que sous une très forte
pression ou lorsque la substance, après une telle
contrainte, est maintenue réfrigérée dans de
l'azote liquide. C’est ce problème que les
chercheurs viennent de contourner en
synthétisant un dérivé d’oxyde de titane stable à
température ambiante, mais ils n'ont pas encore
pu mesurer l'impact de cette manipulation
chimique sur la dureté du matériau. Par ailleurs,
un autre obstacle est la faible quantité
disponible de ces oxydes. L'équipement, mis au
point à Uppsala, a été testé à l'ESRF
(installation européenne de rayonnement
synchrotron) à Grenoble.
(Source : Vetskap n°5 ; UU)
Diesel ou essence ?
Selon un rapport publié par l'Administration
nationale des routes (Vägverket), les véhicules
modernes à moteur diesel peuvent être une
alternative très intéressante dans les zones à
faible densité de population et les campagnes.
Les diesels d'aujourd'hui sont souvent meilleurs
que la plupart des véhicules à essence d'un point
de vue environnemental. En comparant dix
modèles équivalents dans les deux catégories
diesel et essence, le rapporteur constate que les
émissions de CO2 (gaz à effet de serre) sont
inférieures d'environ 30% dans le cas des
diesels. En fait, le vrai problème ne concerne
pas le diesel lui-même mais plutôt les vieux
véhicules sans traitement efficace des gaz
d'échappement. En Suède, il existe une attitude
négative bien ancrée à l'égard des diesels qui
sont soumis à des taxes plus élevées que les
voitures à essence. Le rapport relancera peut-