78 - AFSR

Sciences & Technologies S&TS
en Suède 28-05-99, n°78
Revue de presse hebdomadaire éditée par le Service Scientifique et Technologique de l'Ambassade de
France en Suède et l'Association franco-suédoise pour la Recherche
Pour plus de renseignements : Service Scientifique & Technologique, Ambassade de France en Suède,
Tel : [phone], Fax : [phone], E-mail : [email protected]
AFSR, Tel : [phone], Fax : [phone], E-mail : [email protected]
Pollution et cancer
La pollution atmosphérique provoquée par la
circulation automobile urbaine augmente le
risque de cancer du poumon de 40%. En
coopération avec le service de médecine
environnementale de l’Institut Karolinska, les
départements de médecine du travail et de
médecine environnementale relevant du Conseil
général de Stockholm (Läns landsting) ont
réalisé une étude sur 3400 hommes : 1000
d’entre eux avaient été choisis parce qu’ils
avaient été atteints d’un cancer du poumon
entre 1985 et 1990 ; la sélection des autres
relevait du hasard. Le tabagisme reste la
principale cause de cancer du poumon, mais les
chercheurs ont pu montrer que les émissions de
gaz, et en particulier les gaz d'échappement
provenant des moteurs diesel, augmentent
sensiblement les risques. L’étude a porté sur le
milieu du travail et sur l'environnement
quotidien. Au travail, on constata trois éléments
déterminants : le gazole, l’amiante et les
produits de combustion issus de matériaux
organiques, comme la suie et la fumée
provenant de la combustion du bois, du pétrole,
du charbon et du coke. Ces trois facteurs
provoquent un cas de cancer du poumon sur
dix. Si l’amiante, la suie et la fumée sont des
éléments déjà bien connus, les émissions des
véhicules diesel le sont moins. Le chef du
projet, le professeur P. Gustavsson pense que la
Direction de sécurité et d'hygiène du travail
(Arbetarskyddstyrelsen) doit réviser les valeurs
limites autorisées pour les émissions des
moteurs diesel. Chaque année, 300 hommes
sont atteints d’un cancer du poumon dont 30
peuvent dépendre du gazole, des produits de
combustion ou de l’amiante. Les métiers les
plus sensibles au gazole sont les réparateurs de
machines et de moteurs, les mineurs, les
conducteurs de poids lourds, d'engins de B.T.P.
et de chariots : leur risque de cancer augmente
de 50%. Les professions exposées à la suie et à
la fumée de combustion concernent les
pompiers, les ramoneurs et certains travailleurs
dans l’industrie métallurgique, dans les usines
de coke et de gaz : on y observe une
augmentation du risque de 70%. Signalons que
les femmes n’ont pas participé à cette étude
parce qu’elles sont très peu représentées dans
ces professions.
(Source : DN 26/05)
NTIC
L’intérêt des Suédois pour Internet ne faiblit
pas. Selon une étude réalisée par l'institut de
sondage SIFO, près de 50% des Suédois âgés de
12 à 79 ans ont "surfé" sur le réseau en avril, ce
qui représente plus de 3,5 millions de
personnes. Le nombre d'internautes a augmenté
de 552000 depuis le 1/1-99, soit 18,6%. Dans la
catégorie des 12-24 ans, 77% se sont branchés
sur le réseau contre 26% parmi les 50-79 ans.
SIFO constate également que la plupart des
utilisateurs sont des citadins (57%).
(Source : TT 7/05, NyT)
Centre de "Technolution"
L'Institut de technologie de l'université de Lund
va créer un "centre de technolution". L'idée est
que l'évolution technique s'est substituée à
l'évolution biologique : l'homme peut utiliser
des moyens techniques pour devenir plus fort,
aller plus loin, penser mieux etc. Il n'a donc plus
besoin d'attendre des centaines de milliers
d'années pour que l'évolution biologique
modifie son corps. Cette nouvelle vision est à la

Sciences & Technologies S&TS
en Suède 28-05-99, n°78
Revue de presse hebdomadaire éditée par le Service Scientifique et Technologique de l'Ambassade de
France en Suède et l'Association franco-suédoise pour la Recherche
Pour plus de renseignements : Service Scientifique & Technologique, Ambassade de France en Suède,
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base de ce centre qui sera interdisciplinaire et
fera appel à la science, à l'art et la culture.
(Source : TT 7/05, NyT)
Fondation pour la Recherche
La Fondation pour la Recherche Stratégique
(Stiftelsen för Strategisk Forskning) va investir
4 milliards de SEK (environ 450 M d’euros)
dans le domaine des sciences fondamentales, de
la technologie et de la médecine pendant trois
ans (1999-2002). La Fondation créée il y a cinq
ans finance actuellement plus de 70
programmes de recherche. Pour plus de
renseignements, consulter sur Internet :
www.stratresearch.se
(Source: Vetskap 8/99)