Psychologie M. Garcia 1er Semestre 2007-2008 TABLE DE MATIÉRES DETAILLÉE (Ceci n’est pas un résumé du cours) Il y a 5 unités. Les 4 premières font référence aux paradigmes ou théories psychologiques les plus importants. La dernière fait référence à la Psychopathologie. Il est important d’avoir une compréhension comparative des 4 théories, a propos de leur manière d’expliquer ou rendre compte du comportement humain. De même, dans la 5eme unité il est important d’avoir une vue comparative entres le différents tableaux cliniques, particulièrement entre Psychose, Névrose et Perversion. I. Les 4 paradigmes (les plus significatifs) ou courants théoriques de la psychologie 1. Le Behaviorisme (comportementalisme) Cherche a faire de la psychologie une science, avec les mêmes critères que les sciences naturelles. Donc, il y un souci de se donner comme objet quelque chose d’observable, mesurable et quantifiable : le comportement (l’esprit, le monde interne, etc. ; ne serait pas abordable scientifiquement) - Métaphore de la « Boite Noire » 1.1 Le conditionnement classique ou réflexes conditionnés (Pavlov) Stimuli (Viande) -> Réflexe Inconditionné (salivation) Stimuli Conditionné (Cloche) -> Réponse (Salivation) 1.2 Association Stimuli – Réponse. Watson : Comportementalisme Radical S–R 1.3 Conditionnement opérant (Skinner) : Comportementalisme méthodologique) Loi de l’apprentissage : S – R – Renforcement (contingence environnementale) 1.4 Paradigme expérimental du conditionnement opérant: S = Lampe allumé R = Appuyer mannette Renf : boulette Plus le renforcement est donné proche ( de manière contingente) à la réponse, plus vite se produit l’apprentissage, plus rapidement s’établit l’association entre S et R. 2 types de renforcement : Positif et Négatif Renf. Positif = toute contingence « plaisante » qui s’ajoute au contexte, par. Exemple la boulette donnée au rat, un prix donné a un enfant, soit un bonbon, soit un mot de reconnaissance (Renforcement positif social). Renf. Négatif : enlever (soustraire) une contingence existante. Renforcement négatif n’est pas la même chose que « Punition ». Punition = Ajouter une contingence déplaisante, voire douloureuse, après un comportement non souhaité ou face à l’absence d’un comportement souhaité. Tout comportement (à l’exception des réflexes héréditaires) est le résultat de l’apprentissage. Parfois est facile de saisir le renforcement à l’œuvre et parfois complexe. Le défi de la Psychologie serait de décrire les renforcements à l’œuvre dans les situations de la vie. Le fait qu’il soit difficile parfois à les saisir n’implique pas qu’ils n’existent pas. C’est une limitation de l’observateur, et non un argument qui ferait tomber par terre la théorie de l’apprentissage. Objection à Skinner : le paradigme fonctionne pour expliquer des comportements simples (tels que s’habiller, se laver, se brosser les dents) mais pas pour les comportements complexes, tel que penser, étudier, parler. Skinner répond : pour comprendre comment on apprend des choses complexes, telles que parler, il faut expliquer comment on apprend a faire des distinctions, car parler serait avant tout la capacité de distinguer des sons et ensuite des mots. 1.5 Paradigme expérimental de l’apprentissage des distinctions. Boite avec passage en Y. Deux portes avec deux stimulis semblables. A b On veut conditionner le rat à aller chaque fois vers le triangle A. S’il le fait, on lève la porte et il reçoit un renforcement. Le rat apprendre à distinguer. Névrose expérimentale : si les stimulis deviennent trop semblables, le rat n’arrive pas à distinguer, il manifeste comportement désorganisé (se mord la queue, tombe, tourne en rond, etc.). 1.6 Paradigme expérimental du désespoir appris (Selligman) rat Sol électrifié Quand la moitié du sol est électrifié le rat prend la fuite. Si tout le sol est électrifié, il essaye de trouver une issue, mais ensuite il reste en « freesing » (surgelé). Il apprend a ne rien espérer. Paradigme utile pour explique : dépression, désespoir en général (manque de motivation, etc), comportement du chômeur après un temps de ne rien trouver, etc. Donc, le désespoir n’est ni biologique, ni tempéramental ni une fonction de la « personnalité », il serait appris. 1.7 Paradigme de l’apprentissage par observation (Bandura) L’humain, même l’enfant, n’apprend pas seulement en faisant des choses (apprentissage opérant) mais aussi en regardant ce que les autres font. Bandura a démontré cela expérimentalement. Ceci pose un problème au Behaviorisme car, l’observation implique que quelque chose se passe à l’intérieur de la « boite noire » qu’on ne peut pas évacuer pour rendre compte de ce fait de l’apprentissage par observation. Entre autres, cette expérience donne lieu au Cognitivo-comportamentalisme. 1.8 Cognitivo-comportementalisme : Introduit des variables internes comme médiation nécessaire pour expliquer l’apprentissage (le cognitivisme fera ceci plus radicalement avec Piaget, Vigotsky et d’autres). Théorie de l’attribution (Rotter) : l’humain attribue à différentes causes son succès ou échec. Au-delà de la justesse ou non de ces attribution, il intéresse de caractériser formellement les dites attributions selon les critères suivant : Locus : interne v/s externe Contrôlabilité : contrôlable v/s incontrôlable Stabilité : Stable v/s instable Applications : - Différences culturelles du pattern d’attribution. Les Américains attribuent pus le succès personnel a des cause de locus interne, tandis que les soviétiques l’attribuaient davantage a des causes du système social, donc, de locus externe. - Le chômeur au départ attribue sa situation a des causes de locus externe, instable et contrôlable, mais ensuite il passe a attribuer des causes de locus interne, stable et incontrôlable. Donc il se sont moins apte a trouver une issue, même quand les conditions externes changent. Expériences en Psychologie sociale qui montrent a nécessité d’ouvrir la recherche de la boire noire. a) Influence sociale de la perception : 6 sujets, 5 alliés de l’expérimentateur, 1 naïf. Dire quel segment est le plus grand. b) Millgram : expériences sur le comportement de soumission à l’autoritarisme. 2. Psychanalyse Objet étude : L’inconscient Méthode de connaissance : clinique, l’association libre. Principe « pathoanalytique : le normal n’est pas étudiable directement car tout se présente en synthèse. C’est le pathologique qui nous montre la structure de l’esprit. Métaphore du cristal : pour en dire qq chose sur sa structure il faut le casser. Paradigmes fondamentaux : les névroses (particulièrement l’hystérie), le rêve, les actes manquées et lapsus. En somme, ce que Freud appellera plus tard, les « formations de l’inconscient ». L’hystérie : Les symptômes de cette névrose étaient incompréhensibles pour la médecine de l’époque (1900). Par exemple, face à une paralysie hystérique, sans fondement neurologique ou biologique, on disait que la patiente mentait ou alors qu’elle théâtralisait (fessait semblant). Mais, si on piquait les jambes d’une hystérique paralysée elle n’avait pas mal. Donc, la paralysie était bien réelle, bien qu’incompréhensible et inexplicable. Principe freudien : demandant au malade entendant ce qu’il dit par rapport à son symptôme à travers l’association libre. Ex. crise hystérique face à la rencontre d’une pomme pourri dans le parc. La crise devient compréhensible quand la malade associe à « pourrie », les pourritures de sa vie, notamment un abus sexuel infantile. Théorie de l’origine traumatique de la névrose : Le traumatisme, les souvenirs (représentations et les affects) a été refoulé. Mais le refoulé n’est pas oublié, il insiste pour se représenter. Ceci implique l’angoisse face au retour du refoulé. Angoisse qui vient de la résistance de la conscience à l’accueillir. Donc, symptôme est une formation de compromis entre poussée inconsciente et résistance Ensuite, avec l’interprétation des rêves, Freud saisi que tell e est la structure face au désir refoulé. Désir Icc Refoulé – Angoisse – Résistance => Formation d’un Symptôme ou formation d’un rêve. Ensuite il comprend que l’origine de la névrose n’est pas toujours issue d’un traumatisme vécu, mais d’un fantasme qui peut avoir un caractère traumatique, donc non-assimilable, pour le Moi. Ex. le schéma du texte « D’un particulier choix d’objet chez l’homme » concernant la formation du symptôme de l’impuissance psychique : Puberté : libido investi des objets d’amour externes à la famille - Interdit extérieur de choisir un objet – régression de la libido qui va investir les représentations d’objets d’amour enfantins – Formation d’un fantasme incestueux – Angoisse – refoulement- Symptôme (face a l’intimité avec certaines femmes, le sujet ne peut pas investir, il angoisse. L’angoisse indique que le fantasme incestueux refoulé retourne et donc il en est inhibé = impuissance psychique). De manière générale, la névrose souffre des fantasmes refoulés, et refoulés car inacceptables pour le moi. Il ne soufra pas nécessairement des choses faites ou qui ont eu lieu. Le rêve montre le même enseignement : Rêve manifeste v/s Rêve latent (pensées latentes qui représentent le désir icc refoulé) Puisque le Moi angoisse face au désir icc,, il transforme les représentations du rêve travers les processus primaires, donnant lieu à la formation du rêve manifeste. Le rêve réalise le désir, même si le sujet n’en sait rien et il trouve éventuellement que son rêve est absurde) et aussi les exigences de la censure. Il est donc une formation de compromis comme le symptôme. Le symptôme aussi réalise le désir refoulé tout en respectant la censure. Le sujet réalise son désir sans en avoir conscience. C’est pourquoi il tient au symptôme, que le symptôme est difficile a désamorcer, car a travers lui, le sujet jouit d’une certaine manière, du moins fantasmatiquement. C’est la structure de toutes les formations de l’inconscient : symptômes, rêves, lapsus, actes manqués, et d’autres. Freud va appliquer ensuite cette idée pour analyser les productions culturelles, tel que l’art, les croyances primitives, les mythes, le folklore, etc. 1er topique : Conscient, Préconscient, Inconscient. L’Icc est une force explicative du comportement et de la personnalité (traits de caractères par exemple). Il est une force et pas seulement une non-conscience. Le préconscient correspond à tout ce qui n’est pas conscient mais qui peut l’advenir. Ou alors, tout ce que j’ai oublié mais qui ne produit pas des effets, ne détermine pas des comportements ou des symptômes. Or l’Icc détermine, forme des aspects du sujet. Expérience sous hypnose qui prouve nature dynamique (de force) de l’Icc . Sujet qui reçoit suggestion post-hypnotique (ouvrir son parapluie dans la salle avant de partir, une fois réveillé), le fait. Interrogé sur pourquoi il ouvre son parapluie, il dit : « pour tester si les rayons sont bien en place ». En fait il méconnaît la « vrai » raison, elle est Icc, mais elle détermine son acte. Donc l’Icc produit des effets n’est un réservoir passif de ce qui a été effacé de la Conscience. Complexe d’Œdipe Configuration préoedipienne : Mère – Enfant : pour les deux sexes elle est équivalente, l’enfant est investi par le désir maternel , et le sujet fait une lecture de cette situation comme : je suis l’objet qui comble le désir de ma mère. Cette configuration donne lieu a une satisfaction narcissisme. Le narcissisme impliquera toujours la recherche d’être l’objet qui comble l’autre pour former une unité. Mais il y a toujours de ratages de cette illusion narcissique, ne fut ce que par l’arrivée de frères et des sœurs, non-disponibilité de la mère, etc. Toutes des indices qui indiquent déjà au sujet que la mère a un désir investi ailleurs. Configuration Oedipienne : L’Oedipe implique l’apparition du tiers dans cette structure duelle du lien préoedipien. Dans le modèle concret de l’Œdipe, ce tiers est le père. Mais le père qui est découvert comme investi par le désir de la mère. Ceci pousse le sujet a réaliser que sa mère porte son désir ailleurs, qu’il n’est pas l’objet qui comble son désir. Donc, a question qui se pose est : qui je suis ? Q’elle est ma place ? Qu’est que le père a qui intéresse autant ma mère, etc. Le sujet est conduit a construire son « identité », sa position autrement : ne pas être l’objet du désir de l’autre, mais un sujet qui peut avoir ou pas ce que l’autre désire. Le Fantasme incestueux à l’œuvre dans l’oedipe est proportionnel a la résistance a abandonner la relation préoedipienne. Résistance qui peut venir de l’enfant mais aussi de la mère ! Le Fantasme incestueux trouve une frontière symbolique : l’interdit de l’inceste posé par les autres. Le sujet traverse la dialectique de vouloir échapper à la Loi, mais le désir de s’y tenir car en même temps ça lui permet de sortir de la position d’objet de et pour l’autre. C’est en quoi, entre autres raisons, l’oedipe est une situation complexe. Liquidation du C. d’Œdipe : formation du Surmoi. Identification avec la Loi paternelle, en tant que support psychologique de la Loi. - Parallèle avec le Totémisme : le totem serait un équivalent culturel du Surmoi : il fonctionne comme fondement de toute Loi et interdit. - Différence entre idéal du Moi (impératifs : tu dois….) et Surmoi (interdits : tu ne doit pas….) Identification Formation du surmoi, entant qu’héritier du Complexe d’oedipe, montre que l’identification est : - Une maniéré de préserver une relation d’amour abandonnée, (résignée), perdue. En effet, la relation au père imaginaire de l’enfance, au super père par exemple ou son corrélat du père menaçant, est perdue. Il se produit une « déception » à l’égard du père. Mais comment cette perte peut-elle être acceptée par le psychisme, car elle implique tout de même perdre une représentation de l’autre qui assure, qui sécurise ? La perte s’opère à travers une identification qui conserve d’une certaine manière ce qui a été perdu. Il s’agit d’une conservation symbolique. Ce qui implique une nostalgie relative d’un monde perdu, par structure. Cfr. La nostalgie de l’enfance comme moment « heureux » de l’existence. - L’identification en question se fait a un trait de l’objet perdu et pas à la totalité de l’objet. Il ne s’agit donc pas d’une imitation, d’un mimétisme, mais d’une opération plus subtile. En isolant un trait de l’autre, auquel le sujet s’identifie, le rapport à l’autre est préservé autrement. Dans la « liquidation du complexe d’oedipe » le sujet paraît s’identifier a la parole du père, a la loi qu’il profère ou de la quelle il paraît être le garant. C’est pourquoi on verra apparaître cette intériorisation de l’interdit chez le petit humain. Si on pense les choses ainsi, l’oedipe paraît être un processus qui enchaîne certaines métaphores. D’abord le père substitue la mère au niveau du désir et ensuite la Loi substitue la représentation du père. C’est pourquoi la psychanalyse parle souvent de la « métaphore paternelle » comme étant l’opération décisive de l’oedipe. Mais cette sub-structure psychique, le surmoi n’est que composé de l’intériorisation de la Loi. On y retrouve aussi des idéaux. Loi = Interdit Idéal = Impératif La perversion ne manque pas des idéaux mais, rêvée une absence au niveau de l’inscription de la Loi, et donc du sentiment de culpabilité. Pas celui de la honte : le criminel emprisonné qui dit : « je ne l’ai pas fait assez bien ». L’identification et le lien social : psychologie des masses. Approches du Social La « Psychologie des masses et analyse du moi » comme tentative d’explique le lien social. C’est pas la suggestion qui explique le comportement unifié d’une foule, mais l’identification au leader , mis à la place de l’idéal de chacun. L’idéal commun soude la masse, fait lien. Le même processus serait à l’œuvre dans les comportement groupale. 3. Psychologie Systémique Son objet est les systèmes humains. Ce qui intéresse d’explique est le fonctionnement des systèmes et non les individus. Le comportement individuel est un effet du fonctionnement des systèmes tel que la famille . La méthode : observation du fonctionnement « naturel » des systèmes humains ; L’unité d’observation sont les interactions et pas les comportements individuels Modèle systémique de la Famille : Sous-systémes, Frontières, rôles et identités. Les frontières devraient être perméables. 2 formes pathologiques du système : 1. Famille éparpillée ou désintégrée 2. Famille agglutinée. Le symptôme est un effet de disfonctionnement du système qui tente de se rééquilibrer maladivement. Ex. enfant phobique qui au fond est pris dans une « parentalisation » en repose a l’absence du père. Le système, ayant besoin de ce rôle, pousse l’enfant à l’accomplir. Processus central dans les systèmes humains, dont la famille : la communication. Approche pragmatique de la communication : l’étudier tel quel est et non tel qu’elle devrait être (différence entre théorie de l’infirmation (Emetteur, canal –message – Récepteur) et théorie de la communication ; 5 axiomes de la communication : a) Impossibilité de ne pas communiquer b) Niveau relationnel et niveau de contenu c) Communication digitale et analogique d) Ponctuation de la séquence des faits (causalité circulaire) e) Définition de la relation. Concept de Méta-comunication Communication pathologique : (déni, refus ; double contrainte ; escalade symétrique ; complémentarité rigide ; etc…) Lien entre communication pathologique et formation de symptômes : - Un symptôme peut opérer comme une stratégie pour « ne pas communique » en refusant la communication par le biais d’invoquer un symptôme. - La double contrainte, quand elle est systématique peut engendrer une schizophrénie - L’annulation de la communication peut s’opérer à travers la tentative de rendre inintelligible la propre communication, en allant jusqu’au délire ou la perte de cohérence de la pensée. 4. Cognitivisme (Piaget et Vigotsky) Objet : la pensée et le langage dans son développement. C’est à partir de là que les autres aspects (social, affectif, moral) du comportement se comprendraient. Méthode : Au départ, observation naturaliste : on observe le développement spontané de l’enfant, en essayant de saisir les moments de basculement dans la structure cognitive et son adaptation au milieu. L’erreur apparaît comme un révélateur particulièrement intéressant du fonctionnement cognitif. Piaget Développement psychique dé bute dès la naissance et prend fin à l’age adulte. Consiste dans une marche vers l’équilibre. Il s’agit d’un processus d’équilibration successive, des passages d’un état de moindre équilibre à un état d’équilibre supérieur. Incohérence et instabilité des idées infantiles systématisation de la raison adulte. Sentiments et rapports sociaux obéissent à la même loi de stabilisation graduelle. Structures variables : stades Fonctions constantes/ Assimilation / Accommodation. Stades : 1. Stade des réflexes ou montages héréditaires, ainsi que de premières tendances instinctives (nutritions) et des premières émotions. 2. Stade des premières habitudes et des premières perceptions organisées, ainsi que de premiers sentiments différentiés. 3. Stade de l’intelligence sensori-motrice ou pratique (antérieure au langage). 4. Stade de l’intelligence intuitive. (De 2 à 7 ans, deuxième partie de la petite enfance). 5. Stade des opérations concrètes (début de la logique) et de sentiments moraux et sociaux de coopération (7 à 11-12 ans) 6. Stade des opérations intellectuelles abstraites , de la formation de la personnalité et de l’insertion affective et intellectuelle dans la société des adultes (12- à la fin de l’adolescence) Toute action (mouvement, sentiment ou pensée) correspond à un besoin (besoin élémentaire, intérêt ou question, etc.). Un besoin est la manifestation d’un déséquilibre. L’action se termine lorsque le besoin est satisfait, l’équilibre est rétabli entre le fait nouveau (qui a déclenché le besoin) et notre organisation mentale antérieure. « Manger ou dormir, jouer ou parvenir à ses fins, réussir son imitation, établir un lien affectif, maintenir son point de vue, sont autant des satisfactions qui, dans les exemples précédents, mettront un terme à la conduite particulière suscitée par le besoin » (16). A chaque instant l’action est déséquilibrée par les transformations du monde, extérieur ou intérieur, et chaque conduite nouvelle cherche non seulement un rééquilibre mis tend vers un équilibre plus stable (c’est pourquoi il y a développement !). F(x) constantes/ Assimilation : incorporer les choses et les personnes à l’activité propre du sujet. Assimiler le monde extérieur aux structures déjà construites. Accommodation : réajuster la structures acquise en fonction des transformations subies ; les accommoder aux objets, faits, externes. L’adaptation est l’équilibre des assimilations et accommodations. Stades : 3. Sensori motrice : intelligence pratique qu’utilise à la place des mots et des concepts des perceptions et des mouvements organisés en « schèmes d‘action ». - Saisir une baguette pour attirer un objet éloigné : implique saisir la relation entre le bâton et l’objectif. - Tirer une couverture pour attirer un jouet déposé sur elle. Quatre catégories se construisent : l’objet, l’espace, le temps et la causalité. a) L’objet : c’est la question de la présence - existence. Découvrir qu’un objet existe même quand on ne le perçoit pas. Ceci implique l’absence. L’enfant découvre qu’en criant ou en pleurant il fera revenir sa mère lorsqu’il ne la voit plus. Dans la suite in cherchera l’objet caché. Le monde matériel s’extériorise, il ne dépend plus de mes perceptions. Passage de l’égocentrisme primitif vers l’élaboration d’un univers extérieur. b) L’espace : au départ il y a autant d’espaces non cordonnés entre eux que de domaines sensoriels (espace buccal, visuel, tactile, etc.). À la fin de la 2émé année se construit un espace où les objets se trouvent en rapport y compris le corps propre. Mais l’espace se construit à partir de la coordination des mouvements. c) Causalité : au départ est liée à l’activité propre (égocentrisme). d) Ex. tirer une ficelle, fait bouger mobile suspendu sur la toiture. Il utilisera le même schème pour agir à distance sur n’importe quoi : pour faire continuer un balancement qu’il observe au loin, pour faire durer une musique, etc. C’est une sorte de causalité magique. 4.Stade de l’intelligence intuitive : Apparition du langage modifie l’aspect intellectuel, affectif et social des conduites. Avec le langage, l’enfant peut reconstituer ses actions passées et anticiper les actions futures par la représentation verbale. 3 conséquences essentielles : a) Un échange devient possible entre individus. Le début de la socialisation de l’action. b) Intériorisation de la parole, c’est-à-dire apparition de la pensée elle même, qui a pour support le langage intérieur et le système des signes. c) Intériorisation de l’action comme telle. De purement perceptive et motrice elle peut désormais se reconstituer sur le plan intuitif des images et des expériences mentales. Affectivement apparaissent les sentiments interindividuels (sympathies, antipathies, respect, etc.) et l’affectivité s’organise de manière plus stable. Ce n’est pas parce qu’il parlent que les enfant communiquent ou coopèrent. Si on observe leurs actions et échanges spontanés, on repère que les enfants jusqu'à 6-7 ans ne savent guère discuter entre eux et ils se bornent à heurter leurs affirmations contraires. Donc l’apprentissage de la socialisation sera nécessaire pour parvenir à la coopération réelle. Au fond, les enfants paraissent ne pas pouvoir se mettre sur le point de vue d’autrui et parlent comme pour eux-mêmes. De telle sorte quand ils parlent on a l’impression d’un « monologue collectif », « consistant à s’exciter mutuellement à l’action plus qu’à échanger des pensées réelles » (34). On peut déceler ce caractère du langage des enfants dans leurs jeux. Par exemple une partie des billes : « les grands se soumettent aux mêmes règles et ajustent leur jeux individuel les uns aux autres, tandis que les petits jouent chacun pour soi sans s’occuper des règles du voisin » (34). Un trait majeur du rapport au langage dans ce stade : l’enfant ne parle pas seulement aux autres, « il se parle à lui-même sans cesse en monologues variés qui accompagnent l’action » (34). Il s’agit des soliloques prononcés a haute voix et ils opèrent comme des adjuvants de l’action immédiate. Ces soliloques et monologues collectifs constituent plus de 2/3 du langage spontané vers 3 – 4 ans et diminuent graduellement jusqu’à 7 ans. L’enfant est donc à mi-chemin de la véritable socialisation. Ce qui ressort avec force c’est qu’il est centré sur lui même (égocentrisme) et il a du mal a coordonner sont point de vue avec ceux des autres. Il entend les propos des adultes, mais plus que tenir compte et l’intégrer, l’enfant produit un compromis entre le point de vue d’autrui et le sien, sans les coordonner. Égocentrisme implique « indifférenciation entre le point de vue propre et celui des autres » (45). Au fond, les premières années de ce stade paraissent fonctionner autour des mouvements d’assimilation. Par exemple les jeux symboliques, tel que jouer à la poupée. Ces jeux sont une activité réelle de la pensée, mais essentiellement égocentrique. « sa fonction consiste, en effet, à satisfaire le moi par une transformation du réel en fonction des désirs : l’enfant lorsqu’il joue à la poupée, refait sa propre vie, mais en la corrigeant à son idée, il revit tous les plaisirs ou tous ses conflits, mais en les résolvant, et surtout il compense et complète la réalité grâce à la fiction. Bref, le jeu symbolique n’est pas un effort de soumission du sujet au réel, mais, au contraire, une assimilation déformante du réel au moi ». (38). Le symbole alors est un symbole individuel, se référant a ses souvenirs, désirs, et les états vécus personnels. D’un autre côté on trouve la pensée intuitive, qui révèle une tentative de s’adapter au réel. Les pourquoi : Bille qui tombe en pente. Pourquoi ? parce qu’il y a une pente. Cette réponse ne suffit pas à l’enfant qui ajoute : « elle sait que vous êtes là-bas ? ». Animisme Pensée magique. Pas de hasard Ex. promenade le soir. « La lune nous accompagne ». L’enfant ne saisit pas que les marchands en sens inverse font la même expérience de voir la lune toujours à la même distance, et que dés lors on pourrais dire qu’elle les accompagne aussi. L’intuition Le sujet affirme tout le temps et ne démontre rien. C’est parce qu’on tient compte du point de vue des autres qu’on à le besoin de fournir de preuves sur ce qu’on affirme. Les expériences que fait Piaget mettent en évidence que « jusque vers 7 ans, l’enfant demeure prélogique, et il supplée à la logique par le mécanisme de l’intuition, simple intériorisation des perceptions et des mouvements sous la forme d’images représentatives et d’expériences mentales qui prolongent ainsi les schèmes sensori-moteurs sans coordination rationnelle » (47). Expérience 1 : 8 jetons bleus alignés avec des intervalles réguliers. On demande à l’enfant de trouver autant des jetons rouges dans un bac. Vers 4-5ans l’enfant fera une ligne de la même longueur sans se soucier du nombre de jetons. Il ne les fait pas correspondre terme à terme. Donc il y a une forme intuitive d’évaluer la quantité en fonction de l’espace occupé, sans se soucier de l’analyse des rapports. Vers 6-7 ans il fait la correspondance terme a terme. Mais si on éloigne les deux jetons extrêmes de la rangée rouge sans rien ajouter et on lui demande dans qu’elle rangée il y a plus de jetons, il répond qu’il y en a plus dans la rangée plus longue ! Si on met une rangée en paquet, l’équivalence se perd davantage pour l’enfant. Donc, il y a équivalence tant qu’il y a correspondance visuelle, mais l’égalité ne se conserve pas par correspondance logique. Il n’y a pas une opération rationnelle mais une simple intuition. Expérience 2 : 3 boules des couleurs différentes circulent dans un tuyau. Exp. 3 : 2 voitures concentriques. La vitesse est seulement comprise s’il y a dépassement (perceptible) pas en fonction du temps et de distance parcourue. Les intuitions son rigides (pas mobiles) et irréversibles. Elles ont comparables à des schèmes perceptives, à des images, actes habituels, donc à un bloc qui ne peut se renverser. 3. Stade des opérations concrètes Après 7 ans l’enfant devient capable de coopération et ce concentration. Il est concentré lorsqu’il travaille individuellement et collabore lorsqu’il travaille avec les autres. C’est difficile à établir une causalité : c’est parce que l’enfant est devenu capable d’une certaine réflexion qu’il arrive a coordonner ses actions avec celles des autres, oui c’est parce qu’il y a progrès de la socialisation que la pensée est renforcée par intériorisation ? Il peut coopérer car il ne confond plus sont point de vue avec celui des autres, mais il les dissocie pour les coordonner. La discussion devient possible, ainsi que la recherche des preuves et justifications à l’égard de l’affirmation propre. Le langage égocentrique disparaît et les propos de l’enfant témoignent par leur structure grammaticale du besoin de connexion entre les idées et de justification logique Le jeu devient réglé. Même s’ils ne connaissent pas toutes les règles d’un jeu, ils s’assurent que tout le monde suivre les mêmes règles. La question de gagner dans les jeux devient importante. Dire que l’enfant est capable de réflexion, veut dire qu’il délibère intérieurement. Il discute avec soi-même comme il le ferait avec d’autres. La réflexion est donc une conduite sociale de discussion mais intériorisée (comme la pensée elle même suppose un langage intérieur). De nouveau la causalité est difficile à établir, comme la question de l’œuf ou la poule. Toute conduite humaine est à la fois sociale et individuelle. La causalité n’est plus anthropocentrique ou égocentrique (le soleil est né parce que je suis né) ais par transformation par exemple : le soleil naît des nuages. La pierres de la terre, la terre de l’eau, etc. il y a un principe d’identité et transformation qui régit bon nombre des affirmations causales. Il y a une sorte d’assimilation rationnelle : tout doit avoir une raison logique. Explication atomiste 5coànservation du poids et du volume : Expérience : morceau de sucre dissous dans un verre d’eau. Quand l’enfant comprend que le poids et le volume augmentent et qu’ils restent plus grands lorsque le sucre se dissout, ils mettent en évidence que la pensée a acquis la notion d’invariance (même si on ne voit plus le morceau de sucre). L’invariance émerge successivement pour la substance, le poids et le volume.. 7-8 constance de matière ; vers 9 : conservation du poids ; 11-12 : conservation du volume. D’autres principes de conservation acquis dès 7 ans : - Conservation des longueurs, en cas de déformation des chemins parcourus. - Des surfaces Ces notions d’invariance sont l’équivalent, sur le plan de la pensée, de la construction sensorimotrice du schème de l’objet, invariant pratique de l’action. Les notions de conservation s’élaborent en parallèle avec les explications atomistes, par composition partitive. Ces deux acquisitions de la pensée se forment grâce à la réversibilité : la boule et la galette pèsent la même chose, car vous pouvez refaire une boule avec la galette. On peut revenir au point de départ. Il y a donc des opérations mentales coordonnées en système. Les opérations rationnelles Les opérations ne sont plus des intuitions. Celles-ci se transforment en opérations « dès qu’elles constituent des systèmes d’ensemble à la fois composables et réversibles » (72). Les opérations se forment en système, pas de manière isolée. Exemple : relations de famille (frère, oncle, etc.) sont comprises en fonction de l’ensemble de la structure de parenté. Les nombres n’apparaissent pas indépendamment les uns des autres, mais ils sont saisis comme éléments d’une série (1,2,3…). Avant 7 ans, si on montre à l’enfant 2 bâtonnets A<B. Ensuite on lui montre deux autres tel que B<C. A est caché et on lui demande si A est plus grand ou plus petit que C. L’enfant se refuse à conclure. Donc, la différence est intuitive, mais pas une opération logique au sein d’un système ou si a<b et b<c alors a<c. Analogiquement, avant 7 ans il ordonnera une série de bâtonnets de différente taille par tâtonnement, même s’il résussi. Après il cherche toujours le plus petit et le range dans une série. Le égalités/ a=b ; b=c alors a=c. Longueurs à 7 ans Poids à 9 ans Volume à 12 ans Saisir les systèmes et les séries permet de construire des clases et donc des concepts. Boite de billes en bois. 20 brunes , 3 blanches. Y a t-il plus de bille en bois ou plus de bille brunes ? Avant 7 ans ils disent : « plus de brunes » . Il n’a pas construit l’opération d’ensemble (une partie = le tout moins les autres parties). 4. Stade des opérations abstraite : L’abstraction permet pas seulement déployer des opérations mentales, mais faire de théories, articulant ainsi une série d’opérations. Le détachement du concret est accrue, le sujet pense pas seulement ce qui se présente à lui mais aussi le posible. Vigotsky : rôle du langage intérieur (différences avec Piaget) 5. Psychopathologie Trois grands groupes de la Psychopathologie : les Psychoses, les Névroses et les Perversions Connaître des critères descriptifs, structurels et évolutifs, concernant chaque affection. Mes critères structurels se rapportent a : Type d’angoisse Mec. de défense principal Rel. d’objet ou type de lien à l’autre. Psychoses - Schizophrénie - o Paranoïaque o Hébéphrénique o Simple Paranoïa Psychoses manìaco-deprésives => Troubles de l’humeur : - Bipolaire - Monopolaire Manie Deprésion Type I : cause neurobiologique Type II : Interaction entre fond neurobiologique et Personnalité Angoisse de désintégration Mec de déf : Forclusion, déni de la Réalité, Identifications (comme forme de compensation) Rel à l’autre : duelle, fusionnelle. (échec de l’oedipe qui ouvre au tiers). Le psychotique se présente comme objet de l’autre : on lui parle (voix) on lui donne des ordres, on influence sa pensée, etc… Symptômes positifs v/s symptômes négatifs et sa dominance différentielle dans le diverses schizophrénies. Névroses - Névrose Hystérique Névrose Obsessionnelle Phobie Angoisse : de castration (perdre quelque chose, ou perdre le propre narcissisme : une place, l’amour de l’autre, l’admiration, etc… Mec de déf : Refoulement (du désir qui menace le narcissisme, ou qui implique une transgression dans la réalité) Lien à l’autre : triadique, ambivalent (marqué par la coexistence de l’amour haine). Perversions - Fétichisme Voyeurisme – Exhibitionnisme Sadisme – Masochisme Angoisse : de castration, fondamentalement la castration de l’autre : réaliser que l’autre à un manque, ce qui implique une menace « insupportable » (voilà le problème) pour le narcissisme. Mec de Déf : dénégation Lien à l’autre : triadique mais narcissique. L’autre doit confirmer le propre narcissisme, même si pour cela il faut le « manipuler », contrôler, etc. L’autre est mis en position d’objet. - Psychopathie : La Psychopathie est une forme particulière de perversion ou ce qui est perverti avant tout n’est pas l’objet ou la finalité sexuelle, mais le, lien à l’autre et à la loi du social, la convention normative.