comme le deuxième meilleur joueur, au lieu de le deuxième joueur, est calqué sur the second best
player. Il en est de même de l’emploi indû de la forme passive; par exemple être répondu, calqué sur to
be answered, n’est pas français.
En somme, l’anglicisme syntaxique touche l’agencement des mots dans leur emploi, c’est-à-dire la
construction des énoncés en discours.
Pour en savoir davantage sur les anglicismes syntaxiques, vous pouvez consulter les différents articles
placés sous le thème Anglicismes syntaxiques, dans lesquels sont proposés des équivalents français à
chacun des emprunts qui figurent en titre.
Anglicismes morphologiques [37 articles]
Dans le cas d’un anglicisme morphologique, on traduit littéralement la forme étrangère, qu’il s’agisse d’un
mot simple ou d’un mot composé, pour créer un équivalent français. Le modèle morphologique étranger,
y compris l’ordre des éléments s’il s’agit d’un mot composé, est transposé dans la langue emprunteuse.
Par exemple, les mots bénéfices marginaux (fringe benefits, dont l’équivalent correct français est
avantages sociaux), billet de saison (season ticket, en français abonnement ou carte d’abonnement) et
appel longue distance (long distance call, en français appel interurbain) sont des anglicismes
morphologiques. Chacun des éléments du calque morphologique est français, mais le nouvel ensemble
qu’ils forment reproduit plus ou moins l’image véhiculée en anglais.
Notons toutefois qu’un calque morphologique peut être tout à fait conforme au français quant à sa
structure et à son sens; il semble alors avoir été créé directement en français. C’est le cas, par exemple,
de brocofleur (qui vient de l’anglais brocoflower), dépôt direct (direct deposit), fin de semaine (week end)
et nord-américain (North American).
Pour en savoir davantage sur les anglicismes morphologiques, vous pouvez consulter les différents
articles placés sous le thème Anglicismes morphologiques, dans lesquels sont proposés des équivalents
français à chacun des emprunts qui figurent en titre.
Anglicismes phraséologiques [37 articles]
Dans le cas d’un anglicisme phraséologique, on emprunte une locution ou une image propres à l’anglais.
La phraséologie touche des ensembles de mots figés : locutions, expressions, collocations.
Chaque langue a ses propres expressions imagées, ses locutions idiomatiques, sa façon de découper la
réalité selon une vision du monde particulière. Ainsi, par exemple, alors qu’en français on dit d’une
personne qui a rapidement quitté un lieu qu’elle a filé à l’anglaise, l’expression équivalente en anglais est
plutôt to take the French leave... Et s’il est parfaitement idiomatique en anglais de dire in a nutshell, par
exemple pour résumer une affaire, on ne dirait pas en français dans une coquille de noix mais plutôt en
un mot, en résumé ou encore bref,… Pas plus qu’on ne dirait spontanément, en français, à la fin de la
journée s’il n’est pas effectivement question de la fin d’une journée, alors qu’en anglais on dit au figuré at
the end of the day, ce qui se dirait en français en somme, finalement, en fin de compte.
De même, certains enchaînements habituels (collocations) sont empruntés à l’anglais. Par exemple,
faire du sens est calqué sur to make sense; on dit plutôt en français avoir du sens, être sensé, être
logique, etc. De même, l’enchaînement demander une question reproduit la formulation anglaise to ask a
question; en français, on pose une question, on formule une question ou on adresse une question à
quelqu’un.
Pour en savoir davantage sur les anglicismes phraséologiques, vous pouvez consulter les différents
articles placés sous le thème Anglicismes phraséologiques, dans lesquels sont proposés des équivalents
français à chacun des emprunts qui figurent en titre.