
désignent;  ces  emplois  ne  relèvent  à  aucun  degré  de  l’emprunt;  par 
exemple: izba, samovar, vendetta, whisky etc.; 
b. le  pérégrinisme,  c’est-à-dire  le  néologisme  étranger 
l’innovation étrangère; c’est un terme étranger dans la première phase 
de son installation, par exemple: posters, zippé, lobby, label, safari, 
politologue etc.; 
с. l’emprunt c’est-à-dire la phase ultérieure, celle de l’assimilation 
véritable, au point que le terrhe n’est même plus perçu comme terme 
étranger, par exemple: cavalerie, chocolat, budget etc. 
L’emprunt  est  tout  à  fait  assimilé  s’il  se  prête  à  la  dérivation: 
sport→sportif→ sportivité. 
L’analyse  des  dictionnaires  de  néologismes  révèle  un  afflux 
toujours croissant des anglicismes, qui se rapportent surtout à la langue 
technique  et  médiatique.  Cette  observation  a  beaucoup  d’intérêt 
puisqu’elle montre combien l’influence anglaise est présente dans les 
journaux que le francophone lit tous les jours. Souvent c’est la mode 
qui  introduit  des  choses  et  des  mots  anglais.  Ces  derniers  temps 
l’influence d’Internet est aussi énorme. 
Plusieurs  linguistes  protestent  vivement  contre  les  emprunts 
abusifs  à  l’anglais.  Par  exemple,  R. Étiemble  dans  son  ouvrage 
"Parlez-vous  franglais?"  s’inquiète  de  l’anglomanie,  de  l’anglofolie 
des  Français.  Selon  ce  savant,  les  anglicismes  troublent  l’équilibre 
phonologique  du français  par des  phonèmes nouveaux.  Le  caractère 
oxytonique du français est souvent, lui aussi, menacé. Les anglicismes 
provoquent  parfois  la  crise  de  l’orthographe.  Du  point  de  vue 
morphologique, on constate l’abus des mots-valises (p.ex. multimédia, 
motel, cybernation) et des sigles non sans influence anglaise, le mépris 
pour les variations du genre et du nombre des adjectifs et le mépris du 
genre des substantifs’. 
La  résistance  à  l’influence  étrangère  continue.  En  1995  on  a 
adopté  la  loi  (la  loi  Toubon)  qui  interdit  le  recours  à  des  termes 
étrangers dans les actes de la vie économique et sociale dans le cas où 
il existe un terme français de même sens. Cette loi touche, avant tout, 
l’enseignement, les examens et les concours, les thèses. 
Selon  A. Goosse,  H. Mitterrand  l’assimilation  de  plusieurs  mots 
étrangers  ne  provoque  pas  de  graves  difficultés.  Les  mots  à 
l’orthographe et à la prononciation difficiles devraient être francisés à